L.Alucard a écrit:
Tu vois c'est marrant mais moi je verrais les même arguments mais dans le sens inverse comme je l'ai dit dans mon message plus haut.
C'est l'homme qui envahit et non l'inverse. Et pour l'aspect craintif ils n'ont pas d'autres choix, leur territoire s'amenuise, les réserves en nourriture suivent la même voie, ils se débrouillent donc avec les conséquences que l'on connait.
Je ne veux pas créer de débats mais je pense qu'il faut regarder la réelle problématique.
Le sanglier est un animal de forêt, et surtout de grande forêt, c'est dans un massif de plusieurs milliers d'hectares qu'il est le plus à l'aise. Autrefois, avant la culture intensive du maïs que l'on connaît actuellement et qui a largement favorisé l'explosion démographique de l'espèce en rendant les laies plus prolifiques grâce à l'abondance de nourriture, une densité de dix sujets pour mille hectares était conforme à l'équilibre agro-sylvo-cynégétique. Les sangliers sortaient alors peu en plaine pour chercher leur nourriture, trouvant en suffisance faînes, glands, racines, vers, invértébrés divers, etc,...pour se nourrir en forêt.
Dans de nombreuses régions cet équilibre est rompu du fait que les laies sont devenues plus fécondes avec des portées plus nombreuses (jusqu'à 10 petits au lieu de 1 à 5 précédemment) et 3 mises bas sur deux ans, alors qu'avant, la règle était une portée par an. Les dégâts enregistrés dans les cultures, principalement le maïs, sont considérables au moment des semis et dès que le maïs est en lait, au grand dam des agriculteurs.
Les sangliers qui prolifèrent grâce à cette abondance de nourriture lorsque les récoltes sont sur pied, sont trop nombreux pour se nourrir sur le fond forestier lorsque les dites récoltes sont levées. Ils sont alors enclins à modifier leur comportement et s'enhardir pour trouver leur subsistance, n'hésitant pas à venir vider les poubelles près des habitations dans certains endroits, ou retourner les pelouses pour y chercher vers de terre ou campagnols.
Ces comportements ne découlent pas de la réduction de leur habitat, la France n'étant pas un pays qui subit la déforestation, mais bien à cause d'une densité qui n'est plus en adéquation avec le milieu forestier.