Allez je me bouge un peu et j'arrête de me la jouer grosse "feignasse" ! . C'est vrai qu'on se laisse vite aller à ne poster que des commentaires.
Depuis le début de l'année j'ai fait exactement 5 sorties nocturnes. En février il y a eu une période assez propice avec un redoux exceptionnel pour la saison. J'en ai profité pour tester quelques nouveaux matériels dont un nouveau groupe électrogène, entre autres. Bien sûr j'ai eu assez peu d'espèces au début (4) pour arriver à 13 espèces le 29 février pas très loin de Gap. Là où nous avons commencé un inventaire d'une zone Natura 2000 que nous allons prospecter cette année à diverses époques.
Vous lirez que quasiment toutes les femelles des géomètres présentées sont aptères (sans ailes) et malgré de sérieuses recherches au cours de mes sorties, je n'ai pas encore réussi à en trouver une !!!! Timides ces dames....
556 - Cette période est propice à la découverte des grosses géomètres de la famille des
Ennominae. On trouve ce papillon dans les zones boisées, parcs, jardins, zones urbaines. La coloration du mâle est assez variable. La femelle, aptère, s’observe sur les troncs des arbres. Les chenilles vivent sur divers feuillus tels que les Populus, Salix, Carpinus, Quercus, Pyrus, Malus, Sorbus… La chrysalide hiverne.
Ce papillon peut-être abondant, c'est une belle bête qui secoue le drap quand elle arrive.
Phigalia pilosaria (Denis & Schiffermüller, 1775) -
Phalène velueFichier(s) joint(s):
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557 - On reste dans ce groupe des grosses géomètres avec ce papillon un peu plus petit que le précédent. Il est reconnaissable à cette bande claire sur le bord des ailes antérieures et surtout à ses antennes très pectinées orangées. Encore une femelle aptère qu'il faut rechercher sur les troncs des chênes, en particulier. Mais pas qu'eux, puisque chez moi il y a très peu de chênes et pourtant l'espèce est très commune.
Espèce répandue pratiquement sur toute l’Europe, de l’Espagne à la Russie. En France, elle est plus fréquente dans le Nord que dans le Sud. Elle vole dans les zones boisées et les jardins. Les chenilles se nourrissent sur divers Salix, Quercus, Betula, Malus, Prunus spinosa et sur Ulmus. Hiverne au stade de chrysalide.
Apocheima hispidaria (Denis & Schiffermüller, 1775) -
Nyssie hispideFichier(s) joint(s):
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558 - Cette très grosse géomètre, plus grosse que les deux précédente, clôture ce tout petit tour d'horizon de ces Ennominae hivernales. Lorsque le papillon est frais, il peut être très coloré (tout est relatif bien sûr). Espèce très variable, à fond blanc et marron ; la forme brune terrarius n‘est pas rare tandis que la forme albata parait exceptionnelle. La femelle ne volant pas est relativement rare à observer. Cette espèce est répartie à travers toute l’Europe, puis en Asie jusqu’en Extrême-Orient. Elle est présente dans toute la France. Elle affectionne les zones boisées. Les chenilles se nourrissent sur plusieurs essences de feuillus : Populus, Salix, Quercus, Ribes, Prunus spinosa, Acer, Lonicera… La chrysalide hiverne.
C'est dans ce genre qu'on trouve le fameux papillon qui a très vite évolué pour passer de la teinte claire au noir pour se confondre à son environnement fait de poussière de charbon. (
https://planet-vie.ens.fr/thematiques/g ... riel-de-la)
Biston strataria (Hufnagel, 1767) -
Biston marbréFichier(s) joint(s):
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559 - Première "coche" de l'année ! Cette petite géomètre pourtant assez commune ne se rencontre pas autour de chez moi. Il m'a fallu faire une sortie plus bas dans le département pour la rencontrer (en plusieurs exemplaires). Mâle variable, la forme typique possède le fond des ailes blanchâtre et les lignes brun noir, mais certains exemplaires sont partiellement ou totalement bruns ou noirs. La femelle est aptère. Espèce largement répandue en Europe et en France. Papillon fréquent partout mais surtout dans les zones boisées. Les chenilles vivent sur divers arbres et arbustes tels que les Quercus, Betula, Tremula, Salix caprea, Rosa. Hiverne au stade de chrysalide.
Agriopis leucophaearia (Denis & Schiffermüller, 1775) -
Hibernie grisâtreFichier(s) joint(s):
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560 - Donc pour la peine je vous en montre une seconde !
Agriopis leucophaearia (Denis & Schiffermüller, 1775) -
Hibernie grisâtreFichier(s) joint(s):
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561 - Cette petite géomètre ne vient quasiment pas à la lumière, je la trouve dans les haies à la lampe frontale. Là par contre la femelle est brachyptère (atrophie des ailes) et malgré des recherches, nada. Pourtant il y a des soirs où j'ai vu des dizaines de mâles perchés à attendre ces dames qui sont sensées remonter le long des troncs en rejetant leurs phéromones pour les attirer.
Le papillon fréquente les friches broussailleuses thermophiles. La chenille, verte striée de blanc, vit sur Prunus spinosa, Crataegus, Mespilus germanicus. Sa petite cousine,
Theria primaria, est un peu plus commune en France mais je ne l'ai pas chez moi.
Theria rupicapraria (Denis & Schiffermüller, 1775) -
Phalène chamoiséeFichier(s) joint(s):
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Pour varier les plaisirs, je passe aux noctuelles..... toujours aussi colorées
562 - Cette petite noctuelle présente à peu près partout en France affectionne les forêts claires, chaudes et humides, principalement à basse altitude. La chenille consomme Lonicera (chèvrefeuille). On la trouve chez moi principalement en février et mars et elle décroit en avril pour laisser la place à d'autres espèces. Elle peut être abondante si on est au bon moment au bon endroit. il y a deux ans j'en ai eu plusieurs dizaines sur le drap le même soir.
Xylocampa areola (Esper, 1789) -
Noctuelle areoléeFichier(s) joint(s):
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563 - C'est la plus commune des conistra en ce moment et la plus facile à identifier avec ses tâches noires autour de la réniforme et l'orbiculaire. Elle occupe une grande partie de l’Europe et en France où elle est très largement répandue. D’une grande plasticité écologique, on la rencontre dans tous les milieux, même en ville. La chenille, comme pour de nombreuses autres Conistra, vit aux dépens de nombreux arbres et arbustes, pour finir généralement son cycle sur des plantes basses.
Conistra rubiginosa (Scopoli, 1763) -
Orrhodie griseFichier(s) joint(s):
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564 - Beaucoup plus compliqué à déterminer, cette même Consitra rubiginosa n'a pas de tâches noires caractéristiques. Ça serait trop simple ! Donc voilà la forme claire
immaculata. Mais c'est la même espèce que la précédente.
Conistra rubiginosa immaculataFichier(s) joint(s):
_MGL5070.jpg [ 131.31 Kio | Vu 603 fois ]
565 - Je ne suis pas arrivé à déterminer ce papillon, il faudrait aller aux genitalias. Mais avec l'habitude, certains y arrivent sur photo même si le "probable" reste de mise. En Europe, elle a une aire de répartition restreinte à l’Espagne et au sud de la France. Plus localisée dans le sud-est du pays, elle est présente sur le pourtour méditerranéen et atteint la région lyonnaise. Proche de C. vaccinii, cette grande espèce thermophile fréquente les milieux boisés chauds, jusqu'à 1400 m d’altitude. La chenille est polyphage. Le papillon passe l'hiver en imago et pratique la diapause comme la plupart des conistra (je crois). De fait on la trouve d'octobre/novembre à mars/avril.
Conistra alicia Lajonquière, 1939 -
Orrhodie du ConflentFichier(s) joint(s):
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566 - Grosse noctuelle que beaucoup de copains du Nord m'envie. Jamais abondante mais assez commune chez moi. Citée autrefois de nombreuses régions de France, elle semble actuellement très localisée, quelques observations ponctuelles provenant du quart Sud-Est. De par ses mœurs lucifuges, il est probable que les sources lumineuses utilisées actuellement soient trop fortes pour espérer l’observer. Elle vient bien à la miellée. C’est un hôte des milieux forestiers et arbustifs humides ou à proximité des cours d’eau. La chenille se développe sur Ulmus, Populus, Lonicera, Prunus spinosa.
C'est d'ailleurs à proximité que je l'ai trouvé et non pas sur le drap.
Amphipyra cinnamomea (Goeze, 1781) -
Noctuelle coniqueFichier(s) joint(s):
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567 - J'ai eu aussi mes premiers "micros" de l'année (Tortricidae). Ce n'est pas une découverte mais cet Acleris est assez esthétique et facilement reconnaissable malgré pas mal de variantes dans son habitus. 22mm d'envergure, c'est une petite bébête qui demande des bagues allonges pour avoir un tant soit peu de définition. Les adultes volent d'août à novembre puis de mars à mai après l'hibernation. Cette tordeuse était un peu en avance mais vu les températures, rien de surprenant à ce qu'ils apparaissent un peu plus tôt.
Acleris cristana (Denis & Schiffermüller, 1775) -
La teigne du bouton à marge rousseFichier(s) joint(s):
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Voilà, je vous souhaite un bon week-end et je retourne me mettre devant le poêle en attendant le retour du beau