J'ai hésité à vous montrer, cette année, une rétrospective des images que j'ai prises dans l'année écoulée. En effet, mes sorties, durant cette année 2023, se sont cantonnées à des sites à proximité immédiate de mon domicile. Pas d'incursions, donc, comme les années passées, du côté, notamment, -quelques uns d'entre vous connaissent-, de Keremma/Goulven/Guisseny. Cela m'a privé de quelques belles rencontres avec certains migrateurs, qui font étape sur ces côtes. Heureusement, j'avais déjà pu les photographier les années passées.
La Baie de Morlaix est certes moins riche en espèces, sédentaires ou migratrices, que plus haut en remontant vers Brest, sans parler du Finistère sud ou des autres côtes bretonnes, mais, à force d'arpenter des sites que je connais désormais comme ma poche, j'y ai trouvé matière à de belles observations, notamment chez les passereaux. Pour ce qui concerne les papillons et libellules, la destruction du biotope (étang comblé) du site où j'avais l'habitude de me rendre a entraîné une raréfaction de fréquentation des espèces jusqu'ici croisées. Le réaménagement des lieux étant en cours et la végétation repoussant autour du ru dont le cours a été rétabli selon son lit originel, j'attends le printemps prochain pour voir si les conditions sont favorables à leur retour.
Une rétro moins spectaculaire que les années passées, donc, dans la mesure où vous n'y verrez pas d'espèces rares. Pour autant, j'ai tout de même vécu quelques temps forts et demeure le plaisir de m'imprégner de la nature qui m'entoure.
Et puis, je prends aussi toujours le même plaisir à visionner vos images, juste complémentarité de ce qu'il m'est permis de faire moi-même.
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1- Janvier- Je faisais un tour du côté d'un de mes sites familiers, qui longe des champs. Soudain j'aperçois, au milieu d'un de ceux-ci, un oiseau, juché sur une motte de terre. Je me gare au plus près et prends mes jumelles: c'est un faucon pèlerin. Je l'observe un moment, il ne bouge pas. Semble au repos. Je n'ai aucun moyen de me camoufler. Je tente néanmoins une prudente approche, à découvert. Le pèlerin reste imperturbable. A ce que je considère être la distance de sécurité pour l'oiseau , je m'arrête et prends deux ou trois images puis recule doucement. Il finira par s'envoler vers le sommet d'un arbre plus loin. Une rencontre étonnante..
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2- février-fièrement campé sur l'enrochement d'une plage, non loin de chez moi, ce troglodyte mignon fait le beau !
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3- mars- c'est l'époque où le roitelet à triple bandeau visite mon jardin. Le voici poussant son doux chant. J'ai des images plus dégagées, mais j'ai choisi celle-ci pour l'attitude et l'angle de prise de vue, qui permet de bien détailler son plumage et notamment son triple bandeau.
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4- avril. Retour de la fauvette grisette, l'un des passereaux migrateurs que j'attends impatiemment. Cette année j'ai pu la suivre sur plusieurs sites et à plusieurs étapes de sa période de reproduction : chant territorial et pour attirer une femelle, construction du nid, nourrissage, accompagnement des jeunes qui viennent de quitter le nid. Un suivi dont je vous présente ici le début et la fin : le chant territorial et nuptial dans une lande (fin avril- affût voiture), et l'émancipation des jeunes (fin juin).
Parallèlement, j'ai pu suivre aussi la cisticole des joncs (présentée sur mon fil natur'ailes),
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5- mai- dans mon circuit des champs, j'ai eu l'occasion d'observer, de nombreuses fois cette année, l'alouette éponyme. Attirée par son chant, en vol ou posée, elle est facilement repérable. Il suffit d'attendre d'être à bonne distance et à bonne lumière (affût voiture).
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6-juin- j'effectue toujours le suivi des fauvettes grisettes. C'est une des dernières fois où je les ai vu et cette fois-ci, j'ai pu les observer… de mon jardin. J'avais en effet repéré un couple qui nichait dans les buissons longeant les talus du champ mitoyen de mon jardin. Depuis quelques jours, il était accompagné par des jeunes. Ce jour là, ils se sont posés sur des arbustes longeant la clôture qui me sépare du champ. J'ai compté jusqu 'à 5 individus perchés, dont 3 jeunes. Voici l'un d'eux.
Durant le même mois, c'est aussi de mon jardin que j'ai pu observer une tourterelle des bois, régulièrement posée au sommet d'un arbre d'une propriété voisine.
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7- fin juin- les mois d'été sont consacrés, le plus souvent, aux papillons et libellules. Ils ont été moins nombreux, cette année, en partie pour les raisons indiquées plus haut. Ce mois de juillet n'a donc pas été très riche en images. Par conséquent, je vais tricher un peu et vous présenter ici une image prise à la toute fin du mois de juin. Elle présente l'intérêt de montrer un (autre) passereau migrateur dans sa zone de reproduction, bien qu'on le voit peu en Finistère nord : le gobemouche gris. Pour l'anecdote, cette image a été prise sur le site en réaménagement dont j'ai parlé en introduction, au 300mm F.4, seul objectif que j'avais amené lors de cette sortie repérage pour les libellules.
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8-aôut- J'ai pu observer cette sauterelle - conocéphale bigarré- sur les feuilles d'agapanthes de mon jardin
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9- Septembre. Je retrouve le traquet motteux, lors de son passage automnal. Mais, cette année, je l'ai vu plus souvent du côté des champs que sur les landes et rochers de granit rose du littoral (trop fréquenté?). Les images sont de ce fait moins esthétiques que celles que j'ai pu prendre les années passées. Je ne les montrerai donc pas. Durant ce même mois, j'ai observé, aussi, pendant 2 ou 3 jours, un torcol fourmilier, perché sur des piquets de clôture d'un champ. En m'engageant sur un chemin de terre en voiture, j'ai pu m'en approcher assez près. Par contre, je n'ai pas pu changer l'angle de prise de vue, de peur de le faire fuir. Fond de ciel donc. Mais une proximité rare.
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10- septembre encore. Un bruant zizi vient se percher dans l'aubépine de mon jardin, sous une belle lumière.
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11- octobre- traquets motteux et alouettes des champs sont toujours visibles. Mais comme c'est l'une des rares images de libellule montrable prise cette année, je privilégie ce sympetrum strié.
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12- novembre. Le temps se dégrade. Une forte tempête vient toucher les côtes bretonnes le 2 novembre. 180Kms/h chez moi. Quelques dégâts, encore en instance de réparations, après avoir traité le plus urgent. Je n'ai notamment pas récupéré encore la ligne de téléphone fixe et l'internet. On nous promet les réparations pour fin janvier : cela fera 3 mois ! Mon téléphone portable fait office de routeur. Entre cela et des soucis de santé dans mon entourage familial, j'ai pu profiter, une fin d'après-midi, d'une belle lumière sur une plage non loin de chez moi pour prendre quelques bécasseaux sanderlings.
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Pas d'images montrables en décembre, vent et fortes pluies, conjugués à d'autres contraintes, limitent les sorties.
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Je vous souhaite à tous une belle année 2024 !