Nous voilà arrivé à la fin de ce périple qui aura duré 21 jours vols compris. Nous avons perdu une journée au départ à cause du brouillard à Amsterdam et une autre journée à la fin pour aller faire nos tests PCR dans un hôpital dans la ville la plus proche. Ce qui nous fait exactement 17 jours complets d'ornitho/photos.
J'ai fait très exactement 203 coches pendant ce laps de temps. Comme c'était la première fois que j'allais en Amérique centrale (aucun voyage ornitho/photos en Amérique du Sud) tout ce que je croisais était à 99,99% une nouvelle rencontre. Le voyage au Québec "ne m'a coûté" au final, si j'ose m'exprimer ainsi, que 7 coches dont 3 parulines. Ensuite nous avons croisé quelques oiseaux qu'on trouve partout autour de la planète comme les hérons garde-boeufs, les bécasseaux sanderling et autres pluviers argentés.... et puis c'est tout.
265 - Maintenant venons en aux constatations de terrain. L'intérêt de la destination d'un point de vue strictement naturaliste n'est pas non plus discutable, il n'y a qu'à voir ce dessin pour s'en convaincre.
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266 - Notre itinéraire a été décidé avec quelques vœux des uns et des autres. Ne connaissant rien j'avais juste demandé de faire au moins quelques jours en bord de mer pour faire les coches inféodées à ce milieu. Mais j'ai été un peu déçu parce que nous n'avons vu aucun goéland, aucune mouette et aucune sterne.... Mais heureusement qu'il y avait vraiment de quoi faire à Tarcolès entre la mer, les lagunes et la mangrove. Ensuite les étapes ont été décidé avec les desiderata de chacun, par exemple Florent voulait voir certaines parulines, François voulait visiter des coins qu'ils ne connaissait pas etc... et bien sûr le budget qui reste quand même un facteur important surtout dans des pays comme le Costa Rica où les Américains représentent un gros pourcentage des touristes. Avec eux, çà flambe toujours...
Aigrette bleueFichier(s) joint(s):
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267 - Lorsque nous avons quitté cette première étape au bord du Pacifique pour commencer à prospecter la Cordillère Centrale avec ses forêts j'ai dit aux copains : "çà y est, j'ai mangé mon pain blanc".... Et je ne savais pas à quel point j'avais raison.
Fourmilier griveléFichier(s) joint(s):
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268 - Quasiment toutes nos autres étapes ont été dans les forêts et j'avoue humblement que j'en ai vraiment chier. Et je peux dire que je ne me suis jamais retrouvé à "canarder" comme çà m'est arrivé dans d'autres voyages. Alors bien sûr que dans la "masse" on arrive toujours à sortir des photos montrables. Mais ces photos ne doivent pas faire oublier toutes les autres et tout les temps passés à ne rien voir du tout.
Sporophile grand-chanteurFichier(s) joint(s):
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269 - Et je dirais à celles et ceux qui vont là bas faire des photos : "sortir des mangeoires, attends toi au pire". Soyez patients, persévérants et surtout n'hésiter pas à prendre ce qui se fait de mieux en matériels photos, vous allez en avoir besoin. Et je leurs dirais la même chose si ils allaient en Malaisie et au Ghana.
Dans ces trois pays j'ai eu les mêmes ressentis. On marche dans la forêts où on sent que la vie est là mais on ne voit rien et çà peut durer des heures. Et à force de persévérance quand on arrive enfin à voir un mouvement, neuf fois sur dix l'oiseau disparait sans même savoir ce que c'était ou continu sa vie dans les feuilles et les branches sans qu'on puisse déclencher. C'est frustrant et surtout très usant.
Organiste à couronne rousseFichier(s) joint(s):
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270 - Ou alors il arrive un "flock" où çà piaille de partout et quelques secondes plus tard il n'y a plus rien. Mais lorsqu'on arrive enfin à en cadrer un c'est souvent l'émerveillement tellement les formes et les couleurs nous changent de ceux que nous avons l'habitude de voir. Et c'est bien pour çà que nous y retournons inlassablement.
Motmot à sourcils bleusFichier(s) joint(s):
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271 - Et puis il y a les mangeoires..... parce que je pense qu'il faut en parler puisque c'est là, à mon humble avis, que c'est faite la réputation de cette destination. Ou en tout cas c'est là que beaucoup d'images qui m'avaient fait rêver à l'époque ont été prise.
Évidement nous ne sommes plus dans le même registre puisque déjà on est toujours à côté de la pompe à bière et de la machine à café.
Araçari à collierFichier(s) joint(s):
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272 - On peut se mettre à l'ombre quand il fait trop chaud et à l'abri si il se met à pleuvoir. Et surtout on n'a pas besoin de marcher des plombes pour voir les oiseaux puisqu'ils viennent à nous. Et en plus, les espaces sont dégagés avec souvent des perchoirs pas toujours esthétiques. Mais bon, à côté de la forêts c'est Byzance. Ah j'oubliais, il y a toujours des chaises pour s'assoir entre deux arrivages.
Grand Hocco ♀Fichier(s) joint(s):
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273 - Mais comme je l'ai déjà écrit plus avant, c'est tellement facile qu'on en a vite fait le tour puisque se sont toujours les mêmes espèces qui reviennent encore et encore ...............et toujours sur les mêmes perchoirs, évidement.
Et il faut donc retourner en forêt assez rapidement si on veut voir de nouveaux oiseaux et continuer notre quête infinie de la coche. Sans compter que je n'ai pas traversé la moitié de la planète pour passer mes journées devant une mangeoire en rang d'oignons avec d'autres photographes. Ce n'est pas tout à fait comme çà que j'imagine mes voyages quand je les prépare devant mon ordinateur.
Colibri admirableFichier(s) joint(s):
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274 - 203 coches peut paraitre énorme mais il faut quand même relativiser. Nous n'avons fait que çà pendant 17 jours du matin au soir avec une courte pause pour avaler un peu de thon, du pain un avocat et une tranche d'ananas....pendant 17 jours ! Sachant qu'à Tarcolès j'ai fait plus d'un quart des coches les trois premiers 3 jours (ardéidés, cormoran, martin-pêcheur et limicoles etc...)
Singe capucinFichier(s) joint(s):
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275 - Comme il faut comparer, par exemple lorsque je suis allé pour la première fois en Ethiopie en 2010, j'avais fait 200 coches en 18 jours et je n'avais pas fait que çà. Visites de tributs avec Annie, resto le midi, plusieurs jours à Addis Abeba chez ma tante, musées, et beaucoup plus de temps de trajet entre les spots avec même des "full days drive" etc.... Mais les milieux sont beaucoup plus ouverts avec autant d'oiseaux si ce n'est plus. Très visibles et donc plus faciles à appréhender. Idem en Afrique du Sud.
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276 - Pour les sorties nous avons assez vite compris qu'il était plus facile d'évoluer dans ces milieux à deux ou tout seul. Personnellement je préfère être seul pour marcher à mon rythme et pour ne pas gêner les autres. J'ai tendance à beaucoup me déplacer quand je fais des photos pour toujours essayer de trouver le bon angle et les fonds qui vont bien. Et puis dans ces milieux c'est compliqué d'expliquer où se trouve l'oiseau et la plupart du temps, on n'a pas fini de le faire qu'il est déjà parti. Bilan des courses, personne fait de photos. Si on commence par assurer ses photos le copain à côté râle ..... Alors c'est sûr que quatre yeux et quatre oreilles valent mieux que deux mais bon, ce n'est pas aussi simple à bien y regarder.
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Bon enfin voilà, pour conclure je tiens quand même à remercier mes trois compagnons de voyage avec une mention spéciale à Florent qui nous a conduit sans encombre pendant tout le voyage et un très grand merci à François qui a toujours été là avec son espagnol pour nous faciliter grandement la vie et qui a bien œuvré pour les réservations.
Je sais qu'il ne faut jamais dire "jamais" mais à moins qu'Annie veuille visiter ce pays, je ne pense que j'y retournerai. Autant je serais prêt à retourner une troisième fois en Afrique du Sud (mais pas une sixième en Ethiopie) autant le Costa Rica ne m'a pas emballé plus que çà. Je n'ai ramené quasiment aucune photo de paysages sauf celles que j'ai faites sur mon smartphone. Par exemple, je n'ai jamais demandé à Florent de s'arrêter pour faire une photo devant un paysage ou je ne sais quoi... Mais encore une fois, je ne parle que de ce que j'ai vu et je suis loin d'avoir tout vu.
Sans doute que les immensités du Kalahari, des plateaux Ethiopiens et des montagnes de l'Ouest Américains et de Madagascar m'ont rendu "difficile" pour ne pas dire exigeant.
Pour en revenir aux piafs j'ai photographié 14 espèces de colibris, 9 de pics, 11 de parulines et beaucoup de nouvelles familles comme ces Toucans, Motmots, Organistes et autres Tangaras. J'ai aussi vécu un très grand moment naturaliste avec les parades de manakins à moins de 2m.
Pas de doute là dessus, les oiseaux du nouveau monde sont souvent magnifiques de formes et de couleurs. Certains sont de vraies merveilles de la nature et les mangeoires sont souvent les meilleurs endroits pour les apprécier. Mais ce n'est pas un hasard, à lire à ce sujet :
https://www.bfmtv.com/sciences/les-oise ... 40525.htmlMerci de m'avoir suivi jusqu'ici et je vous dis à très bientôt en mettant ce carnet dans la boite à souvenirs