Merci à vous Dominique, Robert, Robert, Joëlle, François, Michel, Jacques, Jean, Alain, Chris et Rémy...

De très belles scènes de groupe (39/40) et pour les photos individuelles, une pref pour 42/44/

Merci à toi Dominique...

Le lendemain matin, départ de nuit (et sans frontale ) pour une journée sur les hauts. J'emprunte d'abord un sentier qui me conduit jusqu'à une clairière où j'affûte parfois. Je la traverse en diagonale en continuant de monter. Ensuite, je regagne un moment la forêt en suivant ce que l'on appelle par chez moi un chemin des cerfs. Je ressors tout au fond de la grande combe où, là aussi, j'affûte parfois. Je traverse et entame la partie la plus compliquée de l'ascension. Une montée dans la forêt dans un terrain très pentu semé d'éboulis rocheux et envahit par les rhododendrons. Une fois sorti de cette forêt, j'ai encore une partie extrêmement pentue, avant d'arriver sur une sorte de replat. Depuis là, encore quelques minutes de montée et j'arrive vers les rochers où je m'installe, près d'un lieu de passage des animaux.
Je suis en retrait de la grande combe dont je ne vois qu'un peu moins de la moitié et j'ai une vue sur les pentes vers l'extérieur de la vallée. En dessus de ma position il y a le passage que les cervidés empruntent le plus souvent. Ils peuvent aussi arriver à mon niveau et venir dans ma direction ou, plus rarement, ils sortent et passent en dessous de moi.
La nuit pâlit alors que je chemine dans les dernières pentes. J'arrive sur place en même temps que l'aube. Je n'ai pas le temps de poser le sac que j'entends un raire. Un cerf arrive en face de moi. Je ne peux que me mettre derrière le caillou. Sac encore au dos, trempé par la longue montée, je ne suis pas très à l'aise. Il faut dire que ça caille quand même en fin de nuit à 2300 m.
Le cerf, un douze cors, s'avance dans ma direction. Il fait sombre et je n'ai pas pu poser mon installation anti bruit sur le boitier. Je déclenche quand même, le D5 claque fort et le cerf l'entend. Intrigué, il cherche d'où vient ce bruit mais ne me trouve pas. Il reprend son chemin, s'arrêtant quand je déclenche. Finalement, il descend en travers pour rejoindre la forêt en dessous.
Je peux enfin enlever mes vêtement mouillés, me mettre au sec et me préparer pour l'affût.
J'observe les pentes à la jumelle. Il y a tout en haut, une ou deux biches, deux jeunes cerfs et un qui m'a l'air pas mal qui brame. Ensuite, plus ou moins à mon niveau, arrivent une petite dizaine de biches et un petit cerf. Plus loin il y a un grand cerf, quatorze cors il me semble qui brame. Après un moment, le grand cerf disparait derrière une crête alors que les autres prennent doucement la direction de la combe où ils disparaitront à ma vue. Ils sont à la bonne hauteur pour sortir sur le passage. J'espère qu'ils viendront jusque-là et ne descendront pas avant.
Quelques minutes plus tard, une biche sort sur la tête en dessus de moi. C'est le groupe avec le petit cerf, un jeune six cors. Ils ne sont pas pressés et avancent tranquillement tout en broutant.
Une heure après leur départ, le quatorze cors réapparaît dans les pentes. Il prend lui aussi la direction de la combe. Je l'attends de pied ferme et suis prêt à le recevoir. Après un moment, je me mets à douter. Soudain, des chamois qui étaient en dessus du passage, s'enfuient de quelques mètres. C'est sûrement le cerf qui arrive, je me remets en position. C'est bien le quatorze cors, il passe sur la sente sans se presser.
Il y a un peu plus de deux heures que je suis là, il ne se passe plus rien dans les pentes. Le cerf tout en haut est encore là, il est couché. Je connais bien le terrain, il y a moyen de m'approcher à distance correcte sans me faire repérer. Il y a une bonne levée mais ça ne me fait pas peur

juste une image du premier douze cors très tôt le matin


les biches et le six cors sont arrivés


il piste un peu les biches


il baille


biche et faon


le quatorze cors arrive...sous le regard de chamois


un arrêt pour observer les alentours


il reprend son chemin


il va continuer et disparaitre


un éterle broute un mélèze


j'ai attaqué la grande montée, il y a des chamois un peu partout. Le soleil se lève sur cet éterle...


je suis arrivé là où je voulais aller...mon gaillard roupille au soleil

Bonjour, toujours un recit intérresent avec de tres belle photos a la clef .!
un coup de coeur pour les N 49 54 57

Le feuilleton continu et c'est avec plaisir que je le suis. Ton récit décrit parfaitement l'ambiance du moment et accompagne justement tes photos.

Les 55 et 60 sont mes choix dans cet épisode

Tu relates ta montée de belle manière, bien assis dans mon fauteuil je m'y croirai....! La prochaine fois il te faudra partir encore plus tôt si tu veux être installé confortablement et bien sec avant son arrivée!!
Ta description montre qu'il y a de quoi t'occuper pendant ces affûts ,même si tu as signalé une baisse des effectifs, il y a encore du monde!!!
Ton cliché avec les chamois en arrière plan(54) est mon préféré avec le 56 !
Dominique
PS est-ce la lumière, l'horaire ou autre ,mais je trouve que tes clichés depuis quelques temps sont moins nickel au niveau piqué que ce que tu nous offrais préalablement par exemple sur ta page N°1 ou c'étais nettement mieux même avec la montée en isos, je ne sais pas le ressenti des autres membres, est-ce moi qui ai la vue qui déconne ...

C'est comme si on y était (un peu) !

La 54 est ma préférée de la série, car arriver à cadrer un cerf avec 2 chamois, c'est pas commun quand même !

Frédéric

Une balade sur les hauts passionnante bien amenée par un texte de présentation très intéressant. C'est vrai qu'il doit cailler la haut, d'ailleurs le sol paraît gelé. De bien belles photos avec un plus pour le cerf qui baille et toute la série dans les rochers, aussi bien les biches que le 14 cors. Superbe !

En tout cas, c'est mérité et bravo pour tes mollets et ton palpitant cousin
Vraiment passionant de te suivre (assis devant une bonne flambée dans la cheminée) et un pour 53 à 57

Comme pour Christophe, en te lisant je suis impressionné par la longueur des marches d'approche et l'ampleur des dénivelés. Vous les méritéz vos bêtes à bois !
Pour le texte , ne te serait-il pas possible de le découper en morceaux et de synchroniser ceux-ci avec les images? ( je ne me rappelle pas si tu as déjà répondu à une suggestion analogue ).
Pour la remarque en fin du commentaire de Dominique, les fonds d'images avec mélèzes ou sapins sont bien plus agréables que ceux-ci ( d'autant que la forte pente les rend proches du sujet et donc non floutés ).

François

A te lire, j'en ai le souffle coupé (au sens propre!) Il faut être né montagnard pour parcourir de telles contrées....

En tout cas des images méritées, Alain, où l'on sent toute la passion qui t'anime pour ces cervidés. J'aime bq les scènes de vie des biches avec le 6 cors (50, 51, 52) et les portraits du 14 cors (54 avec les chamois, 55, 56 et 57), ainsi que l'éterle en 59

Merci à vous Jean, Alain, Dominique, Frédéric, Chris, Michel, François et Joëlle...


ça doit être ta vue que dire...si je te suis, après la première page, les images sont de qualité moindre. Pour les séries avec le fils à musclor, la lumière était relativement dure mais pas sur toute la séance. La lumière dure est, je trouve, la pire des lumière. Avec des très longues focales, 600 mm en l'occurrence, si les animaux ne sont pas tout proche, l'espèce de brume de chaleur est amplifiée par la focale et ceci nuit fortement au piqué.
Pour la dernière série, la plupart des photos sont faites de bon matin et avec le 200-500. Si j'avais pris le 600 F4 j'aurais gagné en qualité.


Pour le texte, je peux certainement essayer...sauf que pour une grande partie de l'explication de cette fois-là je n'ai pas d'image correspondante.
Moi je les aime bien mes fonds montagnards de rhodos et de caillasse après c'est clair qu'avec la pente, le fond est proche des animaux...

Faut avoir de bons mollets en plus du poids du matos, les photos le valent bien et les récits nous fond bien comprendre la difficulté, la passion fait oublier tous les efforts.


DOM

Un nouvel opus réussit de cette série sur le brame du cerf qui me procure toujours autant de plaisir lors de la lecture et du visionnage.