Très beau travail, oui et des photos comme il faut pour bien voir les détails, et de qualité. impressionnée par la différence sur ce criquet bruneus.
certes on peut se faire plaisir sans chercher à les identifier, moi j'ai bcp de mal avec ça. Vus tous les criquets que j'ai dans mon jardin, j'aurais de quoi me faire plaisir, mais je ne peux présenter une photo sans dire de quoi il s'agit. Résultat, toutes celles que j'ai faites sont en attente sur mon disque dur

Pour ce qui me concerne, petite précision : je ne parlais pas d'identification - je cherche toujours à identifier ce que j'observe et prends en images- , mais de caractéristiques. En d'autres termes, je cherche toujours å connaître, autant que faire se peut, le nom de l'espèce observée, mais ne me livre pas, parce que ce n'est pas ma passion première et par manque de temps, à une étude entomologiste sur le sujet concernė, telle que développée ici.

En effet.

François

Je suis bien de cet avis, pour la qualité du travail et des images ! Quant au “plus facile“ du mois d’août, je le trouve très relatif, vu la tendance des sujets à sauter hors du cadre, quand on arrive à les cadrer...

Maurice je parle du stade adulte à cette époque, plus facile à identifier...Pour le reste, c'est vrai que ce sont de vrais petits kangourous et en plus s'ils utilisent leurs ailes!

Merci pour vos commentaires
Bon, il est vrais qu'ils sont très mobiles, surtout plus il fait chaud.
Globalement j'ai développé une approche qui fonctionne plutôt pas mal, mais certaines espèces sont très farouches et peuvent voler sur plusieurs dizaines de mètres

Toujours chez les Orthoptères, un peu de chaleur en hiver c'est agréable
Les "sauterelles", c'est un peu comme les cigales dans notre imaginaire, on les associe à l'été, à la chaleur, aux atmosphères sèches.
25- Sténobothre bourdonneur ( Stenobothrus nigromaculatus), espèce typique de végétation rase en milieu sec


26- Decticelle carroyée (Tessellana tessellata) affectionne les prairies sèches voir les zones caillouteuses


27- Grillon d'Italie (Oecanthus pellucens) grillon de prairie sèche...mais pas que


28- Criquet des génévriers (Euthystira brachyptera), une belle espèce flashy des prairies non pâturées


Mais en fait on les trouve dans différents milieux, des espèces sont tolérantes à une large gamme d'environnements

29- Criquet des pâtures (Pseudochorthippus parallelus), espèce ubiquiste mais avec une préférence pour les prairies "grasses"


30- Criquet des Bromes (Euchorthippus declivus), une des espèces les plus courantes, s’accommode de beaucoup de milieux variés, du plus sec au plus humide


De plus, la strate herbacée n'est pas leur seule zone de prédilection, des espèces ont besoin d'une zone arbustive développée, d'autres vivent carrément dans les arbres et arbustes!
31- Gomphocère roux (Gomphocerippus rufus), reconnaissable aux pointes blanches de ses antennes en massue, est présent en lisière arbustive


32- Méconème fragile (Meconema meridionale), espèce arboricole à mœurs nocturnes


Les milieux humides ne sont pas oubliés, les prairies humides sont riches en Orthoptères, tandis que les vasières et zones inondées renferment des espèces uniques.
33- Criquet des roseaux (Mecostethus parapleurus), ici une femelle de forme brune, affectionne les prairies humides en bord de ruisseaux, rivières...etc



34- Criquet des clairières (Chrysochraon dispar) préfère également les prairies humides


35- Criquet ensanglanté (Stethophyma grossum) a besoin encore plus d'eau et se trouve beaucoup au niveau des vasières et prairies inondées


36- Tétrix riverain (Tetrix subulata), Orthoptère de 10 mm présent à même la vase


Prochain épisode , le dimorphisme sexuel qui peut être déroutant pour l'identification des espèces.
A bientôt!!

Je constate, au travers de tes prises de vue, qu'il existe une assez grande variėtė d'espèces de sauterelles et criquets dans ta région bourguignonne. Un bel inventaire, donc, et de belles images

Très intéressant, quelle variété d'espèces tu as pu photographier, bravo !

Gilles

Il me manque une ou deux espèces plus confidentielles en Normandie, mais je vois que tu as déjà pas fait le tour des criquets! Un beau piqué comme j'aime.

Un sacré bel inventaire de criquets et de sauterelles

Alain

Une belle série bien argumentée et un bel inventaire très bien photographié

Voilà un joli fil didactique orné de superbes photos.

En effet, s'entourer de gens compétents ou/et motivés nous permet de découvrir plein d'autres sujets naturalistes. Sujets qui sont la plupart du temps très intéressants et donc très enrichissants. Continue, j'aime beaucoup des fils comme ça où je découvre beaucoup de "nouvelles les têtes"

Merci pour vos messages bien sympathiques!!
Chez beaucoup d'espèces animales, mâles et femelles sont très différents physiquement, on retrouve ce dimorphisme chez les Orthoptères.
Il est assez prononcé chez beaucoup d'espèces de criquets, au point de nous faire croire à deux espèces distinctes!

37- Criquet des clairières femelle ( Chrysochraon dispar )


38- Criquet des clairières mâle ( Chrysochraon dispar ), toujours bien verts avec les genoux noirs. Petite tête, gros yeux et longues antennes sont bien caractéristiques


Pour une espèce donnée, les mâles apparaissent très semblables entre eux, alors que les femelles présentent beaucoup plus de variabilités. Mais ceci n'est pas généralisable à l'ensemble des espèces...ce serait trop facile

39- Sténobothre de la palène mâle ( Stenobothrus lineatus ): ailes enfumées, tête dans les tons verts, extrémité de l'abdomen et tibias rouges sont des caractères plutôt constants d'un individu à l'autre.


40- Sténobothre de la palène femelle ( Stenobothrus lineatus ). Ici une forme où gris et vert dominent, mais on peut voir des individus avec du rose et des livrées beaucoup plus uniformes.


Le plus facile est de les voir en couples pour bien les différencier!!

41- Criquets des Bromes ( Euchorthippus declivus ) in copula!!


Ce dimorphisme est au contraire plutôt réduit chez les sauterelles et ce limite à l'appareil génitale.
Les femelles possèdent comme une lame à l'extrémité de l'abdomen, appelée oviscape. Il sert à percer le sol, des tiges herbacées creuses (ombellifères...) voir du bois pour déposer les œufs.

42- Conocéphale bigarré femelle ( Conocephalus fuscus )au long oviscape rectiligne


43- Conocéphale des roseaux femelle ( Conocephalus dorsalis ) avec son oviscape plus courbé que l'espèce précédente....pas super visible ici avec les angles des photos.


Chez les criquets, les pièces génitales sont difficilement visibles, voir internes et ne peuvent servir pour identifier les espèces. Tout le contraire chez les sauterelles où l'oviscape et les cerques/plaque génitale mâle sont des éléments déterminants

44- Phanéroptère méridionale femmelle ( Phaneroptera nana ) avec le bord inférieur de l'oviscape bien vert


45- Phanéroptère porte-faux femelle ( Phaneroptera falcata ) avec son oviscape au bord inférieur teinté de rouge


46- Phanéroptère porte-faux mâle ( Phaneroptera falcata ), vue arrière de la plaque génitale sous les cerques. Elle apparaît ici évasée, alors qu'elle est pointue chez le Phanéroptère méridional


Il faut souvent manipuler les insectes pour voir correctement, mais avec un peu d’habitude on effectue tout ceci très rapidement.

47- Leptophye ponctuée femelle ( Leptophyes punctatissima )


48- Leptophye ponctuée mâle ( Leptophyes punctatissima )


Voilà un aperçu succinct de Jiminy et ses copains. Peut être que cela vous donnera des idées de photographie, et plus si affinités, lors des prochains étés caniculaires qui nous attendent impatiemment
Prochaine étape...des petites bêtes, encore et encore...

Eh bien là aussi que d'espèces différentes, je ne pensais pas que ces familles d'orthoptères étaient aussi fournies.
De beaux specimen, très bien photographiés, et bien légendés.
Il en faut de la patience pour bien identifier ce petit monde, faire partie d'un groupe aide beaucoup certes. Et permet des échanges toujours enrichissants.