Merci Yannick pour ton passage commenté!

Je reprends ce fil, avec quelques informations plus générales su Cuba.

Située dans la mer des Antilles, Cuba est la plus grande île des Caraïbes, située au tournant des 2 Amériques, entre la péninsule du Yucatan (210 km au sud ouest) et les côtes américaines de la Floride (180 km au nord ouest). Longue de 1200 km et large de 32 à 145 km, Cuba occupe avec ces quelques 1600 îlots une surface de 110 860 km². C’est une île fortement accidenté avec une très grande variété de paysages et un sommet à 1972m, le pic Turquino (comme le Ventoux, notre géant de Provence).

Les deux principales productions agricoles sont la canne à sucre (pour le rhum !!!) et le tabac avec les très célèbres cigares « havane ».

Le sous-sol cubain est riche en nickel (34% des réserves mondiales). Le climat est subtropical relativement modéré.

La population est voisine de 11 millions d’habitants dont 20% pour la capitale, La Havane. 75% de la population vit dans les villes
Il existe à Cuba quelques 236 zones protégées couvrant 20% du territoire.

Cuba jouit d’une biodiversité exceptionnelle avec 6300 espèces de plantes dont la moitié est endémiques, 7000 espèces d’insectes, 4000 espèces de mollusques et amphibiens (30 espèces de grenouilles) dont 900 sont endémiques mais très peu de mammifères.

Pour l’avifaune, ce sont 352 espèces d’oiseaux dont de nombreuses endémiques et Cuba accueille de vastes colonies d’oiseaux migrateurs de novembre à mars (pas d’embargo pour eux).

Si ce n’avait pas été un voyage entre amis, je pense que j’aurai pu me régaler, peut-être pour une autre fois ou une autre vie !

Retour aux images avec quelques photos de La Havane encore.

2ème jour, nous voila parti à pied vers le Malecon (se prononce Malekon), promenade en front de mer de 8 km (comme la promenade des anglais ou La Croisette !!!), notre casa était toute proche.

La place « Parque Antonio Maceo » sur le Malecon, avec la statue d’Antonio Maceo, un des généraux cubains de la révolution. En fond l’est du Malecon



Vue vers l’ouest du Malecon avec le fort « El Morro » (Castillo de los tres reyes del Morro) vers le quel nous nous dirigeons pour la visite du centre de La Havane.
Comme vous le voyez, la mer n’est pas calme et attention aux embruns, mais il fait chaud alors pas de problèmes !



Nous nous dirigeons vers les beaux quartiers historiques « Habana Vieja » (Viel Havane) avec de nombreux lieux chargés d’histoire, des effigies de Fidel Castro, du Che (Che Gevara) et sur la route ces belles américaines (les voitures bien entendu !)



Je ne vais pas vous inonder de photos de cette ville pittoresque, ce n’est pas le lieu sur notre forum.

Mais je ne saurais passer sans vous montrer ces superbes « machina » (on dit makina), voitures américaines des années 1950, avant la révolution de 1959. Plus beaucoup n’ont encore le moteur d’origine ni le moteur de la marque car avec l’embargo, plus de pièces américaines. Ce sont bien souvent des moteurs européens. Ces machina sont astiquées, entretenues et font la fierté de leur chauffeur tiré à quatre épingles, tout du moins dans la capitale. Nous en avons vu d’autres en campagne un peu différentes !

Le 2ème soir nous ferons un tour de ville au coucher du soleil dans ces machinas, une pour les filles (hum ! des femmes en ce qui nous concerne !!!) et une pour les mecs. Superbe et je vous raconte pas l’ambiance !



Retour aux oiseaux avec ce beau Crécerelle d’Amérique (Falco sparverius), une espèce commune dans toutes les Antilles et plus généralement sur l’ensemble des deux Amériques. Un couple était posté sur un fil électrique, près de son nid, une cavité creusée dans un poteau électrique. Vous vous doutez qu’il n’est pas équipé pour creuser lui-même cette cavité, il déloge sans difficultés les Pics ou autres oiseaux cavernicoles ou mammifères tels que Ecureuils et Tamias. Il y avait d’ailleurs des Pics à proximité.







C’est donc non loin des Crécerelles que j’ai pu observer ce très beau Pic à sourcils noirs (Melanerpes supercilliaris), un des Pics les plus communs de Cuba, endémique des Antilles et de certaines îles des Bahamas.







Je termine cette MAJ avec le Tiaris grand chanteur (Tiaris olivaceus) appelé aussi Cici grand chanteur ou Sporophile grand chanteur. On peut l’observer dans presque toutes les Antilles, à l’ouest du Mexique, en Amérique centrale et à l’ouest du Venezuela.
A cuba, un oiseau peu farouche et souvent à proximité des habitations.





A bientôt pour la suite

Un voyage touristique et ornithologique parfaitement commenté et illustré. Je me régale à te suivre

Non seulement ton fil véhicule de superbes clichés mais également plein d'infos distillés juste comme il faut.

Quant aux oiseaux, ils sont tous beaux avec ce magnifique pic tout ébouriffé

La deuxième du faucon et la première du pic sont top
Ton grand chanteur ressemble à celui du Costa Rica le Cici grand-chanteur

Une visite de La Havane et de ces belles américaines dont il doit être jouissif d'être au volant .
Et ensuite des clichés d'oiseaux magnifiques avec les clichés 20 et 21 qui nous font découvrir un pic à sourcils noirs aux yeux magnifiques
Dom

Michel,*
Grâce à toi comme guide je suis monté dans une belle makina et visité La Havane
Et cerise sur le gâteau..... j'ai fait la connaissance d' un superbe pic

François

Très belle ville que La Havane...seulement trois espèces d'oiseaux présentées mais trois superbes espèces

Alain

Cette ville est vraiment belle, il me plairait bien de la connaitre, la parcourir au volant de si belles antiquités doit être un vrai petit bonheur.
Tes oiseaux sont pas mal non plus, ce serait une raison supplémentaire de faire ce voyage, car ce petit faucon et ce pic sont très attirants.

Une MAJ haute en couleurs et dont la qualité photographique est bien agréable. En effet vu le piqué des vues d'oiseaux, ils ne semblaient pas farouches.

Quartier historique et belles américaines (15), crécerelle d'Amérique (18), pic à sourcil noir (la 21, ébouriffé ) et ce tiaris grand chanteur: une MAJ architecturo/avifaunesque haute en couleurs, Michel!

Merci à vous tous Christine, Joëlle, Ramon, Robert, Jean, Dominique, François, Alain et Jacques de m'avoir accompagné pendant ce tour de ville en MAKINA et pour vous remercier, un bon petit MOJITO

Superbe début pour ce carnet de route.
Des photos d'une très belle qualité. Qu'est ce que ça aurait donné si tu avais pris le temps de te poser!!! Heureusement qu'ils sont pris à la sauvette!!!

Je vais suivre ce fil.

Bonne journée

Merci Micka pour ton passage et tes commentaires

Avant de poursuivre la suite de notre voyage, quelques informations sur l’histoire de Cuba.

Les spécialistes estiment à 100 000 le nombre d’indigènes à l’arrivée de Christophe Colomb en 1492, réparties en 3 ethnies. 1ère impression de C. Colomb, « c’est la plus belle terre que l’homme ait jamais contemplée » (il se croyait en Asie !).

La colonisation espagnole commence avec son leader « Diego Velasquez » dans les mêmes conditions que beaucoup d’autres pays à cette époque que je ne commente pas. Il fonde rapidement les 1ères villes au début des années 1500, San Christobal de La Habana, Trinidad, Santiago de Cuba …

C’est de cette dernière ville que commence la conquête du Mexique par Cortès alors maire de Santiago.

Cuba devient avec le port de La Havane, le point de départ de la colonisation espagnole. S’en suit un développement économique important, un commerce important entre l’Europe et les Amériques et aussi le développement de l’esclavage comme en beaucoup d’endroit du nouveau monde.

Le parti révolutionnaire cubain est fondé en 1892 par José Marti, avec les généraux Antonio Maceo et Maximo Gomez. Cette première révolution fini par échouer, mais les troupes espagnoles sont épuisées. Les Etats Unis en profite pour prendre le contrôle de Cuba en 1902 et instaure la Nouvelle république de Cuba. Ils y installent la base militaire de Guantanamo. L’indépendance cubaine n’est donc alors qu’une façade. Cuba n’est en fait qu’un protectorat américain.

Et ce ne sera qu’au début des années 1950 qu’entre en scène un jeune avocat nommé Fidel Castro qui avec son ami argentin « Che » Guevara mèneront la 2ème révolution cubaine.

Après quelques années d’exil et de guérilla, ils entrent triomphalement dans La Havane début janvier 1959. Ils exproprient bon nombre de grands propriétaires et compagnies étrangères provoquant les foudres des Etats-Unis entraînant de fait des liens commerciaux avec l’Union soviétique.

L’embargo américain est décrété début 1960, il est toujours en vigueur à ce jour. Une ouverture avait bien été faite par Barak Obama, mais de suite stoppée par Donald dès son arrivée au pouvoir.

La suite de cette histoire la prochaine fois !

Revenons à notre voyage avec la 2ème étape, la vallée de PINAR DEL RIO et la ville de Vinales.

La région de Vinales se caractérise par une riche plaine fertile et un climat humide. S’y sont développées les plantations de tabac mais aussi de fruits, de tubercules et d’élevage porcins. Cette région est aussi connue pour son célèbre paysage de « mogotes ».

Les mogotes sont des buttes aux formes étranges qui sont apparues après l’effondrement de grottes creusées par l’eau. Composées de calcaire, elles sont le résultat d’un phénomène géologique qui a crée un paysage exceptionnel autour de Vinales.

Place aux photos avec d’abord ce paysage de mogotes



Le séchage du tabac. Nous avons échangé avec le producteur chez qui a été prise cette photo. 80% de sa production est donnée à l’état et il dispose des 20% restant, certaines parties de la plante, pour faire ses propres cigares vendus principalement aux touristes. Bien entendu il a d’autres avantages tel que la gratuité de certains produits et services.



Néanmoins le modèle agricole reste d’un autre temps. Travail du sol encore souvent de ce type !



Et des moyens de locomotion encore très développé tel que celui ci



Je reviens à nos piafs chéris avec d’abord le Pèrenoir negrito (Pyrrhulagra nigra), encore un endémique que je n’ai vu qu’une seule fois. Ici le mâle, la femelle étant gris-brun.



C’est à Cuba que se trouve le plus petit oiseau au monde, le Colibri d’elena (Mellisuga helenae) avec ces 5.5 cm et ses 2.1 grammes ! Il est endémique de Cuba mais je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de le rencontrer.

Mais j’ai pu photographier à plusieurs reprises un autre Colibri beaucoup plus gros, tout est relatif avec cet Emeraude de Ricord (Chlorostilbon ricordii) avec ses 10/11 cm et 4 grammes, aussi un endémique de Cuba. Il a des cousins proches avec le C. maugeus endémique de Porto Rico et le C. swainsonii endémique d’Hispaniola.









Je terminerai cette MAJ avec l’oiseau emblème national, le Trogon de Cuba (Priotelus temnurus), le graal à Cuba. Je n’en ai vu qu’une fois et j’ai eu la chance d’assister à une parade amoureuse, malheureusement il vit dans les secteurs fermés et ombragés des forêts humides, pas facile à mette dans la boîte. Les cubains l’appelle le Tocororo et ses couleurs rappelle les couleurs du drapeau cubain.



En parade, hélas de dos





A bientôt pour la suite

Le paysage de mogotes et toutes les photos d'oiseau sont top !!!

Un récit intéressant et des photos de grande beauté. Le tocororo est un magnifique oiseau.