Le plongeon dans la vie d'antan se fait bien ressentir dans ton reportage ponctué par de belles photos

Ta MAJ me rappelle l'époque les jours où l'on tuait le cochon à la ferme, chez mes parents, le travail le moins ludique était l'épluchage des oignons pour faire le boudin!!!
Mais la côte de porc au petit déjeuner (avec le petit coup de … que je n'avais pas le droit partager avec les adultes!!!), une vraie bonne ambiance

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Merci Joëlle, Alain & Michel pour vos visites commentées.
Salut aux simples visiteurs .



Pour ma femme le baptême du "tue-cochon" fut beaucoup plus rude.
Elle fut conviée par ma tante à aider le groupe de femmes qui vidaient & nettoyaient les boyaux ... pour faire le boudin . ....
Je vous passe les détails !!
Dans les deux jours qui suivirent, nous étions les deux seuls aides pour la confection des pâtés : des dizaines de kgs de graisse à transformer en bandelettes puis à hacher au hachoir à bras avant de faire cuire le tout et en extraire de petites particules de viandes qui deviendront de nombreuses boites de pâtés .... Les nuits suivantes on croyait dormir dans un lit de ... graisse de porc .

Mais qu'est-ce que ces pâtés et boudins fermiers étaient délicieux !!!

Alain

Merci pour ce très intéressant retour en arrière Alain, j'ai appris beaucoup de choses
J'aime beaucoup les maisons et la cabane en hauteur pour les poules est bien pensée ( à moins que Martre ou Fouine ne passent par là).
Carole

Bonjour,

Et Merci Carole d'être descendu (de tes montagnes ... ) vers les Landes !

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Je vais poursuivre (et terminer ) la présentation de la vie de "Quartier" dans la Gascogne de mon enfance.




Sur le vaste Airial de Marquèze, on trouve aussi tous les bâtiments ou abris annexes à la vie agricole quotidienne.
Cette grange à priori adaptée à renfermer la nuit des animaux, on peut voir une particularité landaise: les murs latéraux sont réalisés avec de la "brande de bruyère" .




Comme je l'avais montré chez le meunier, chaque maison avait son poulailler en hauteur dont l'échelle d'accès était retirée le soir en même temps qu'on recherchait où les poules avaient bien pu pondre ..... parfois dans des recoins inimaginables.
Ma grand mère prêtait attention aux endroits où elle voyait souvent telle ou telle poule. Et bien souvent derrière une planche ou sur une charrette peu utilisée, la poule pondait .
Certains oeufs étaient retrouvés des jours après leur ponte .... et donc perdus, ou alors la poule se métait à couver en secret, et elle réapparaissait avec sa progéniture !!







Il y a bien sur aussi un Four à pain sur l'airial, non loin de l'arrêt du train, mais celui là fonctionne .... tous les jours. Il est agréable d'assister à la sortie du pain et aux bonnes odeurs qui en émanent.
Tout est en général vendu très rapidement.




Autres bâtisses:




Et leurs locataires:



L'usage du boeuf par paire pour les travaux était plutôt pratiqué dans le sud de la Gascogne.
J'ai été habitué à voir utiliser par mon grand père de la Haute Lande, de mules.

(On dit des Landais qu'ils se divisent en deux catégories: les "haut landais", à ne pas confondre avec les "fins landais" .... !!)

Bien entendu qui dit bétail, dit litière et donc fumier.
Le fumier était soigneusement entassé près des étables et utilisé dans les jardins, voire parfois si le volume était important dans certains champs de maïs



Anecdote: à l'époque le maïs n'était pas serré comme maintenant, souvent semé grain par grain à la main ....
Dans certains rangs de maïs on semait aussi contre chaque tige des haricots (blancs) qui en grimpant trouvaient naturellement la tige porteuse d'épis. Il n'était pas nécessaire alors de planter des ramures pour ces haricots.

Enfin, un type de construction que l'on rencontrait dans certaines régions des landes (plus souvent vers la cote ).
L'ossature est toujours la même en poutres bois, mais le remplissage est fait de petites briquettes fines, inclinées en sandwich avec du mortier (de nature inconnue pour moi désolé!).




Voilà, j'en ai terminé avec la présentation de ce lieu de la mémoire landaise. J'ai essayé de vous donner qq. informations mélangées de souvenirs. Il y aurait beaucoup plus à dire, mais pas sur que cela intéresserait dans le cadre de ce forum.

J'ai été un peu long, mais on ne résume pas une région comme la Gascogne en trois images ...


Puma

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A près avoir subi une mémorable averse en attendant le train du retour, nous voilà de retour à la gare de Sabres .....



Il y a à Marquèze au long de l'année des journées événementielles.
La plus célèbre, je crois, est la fête des bergers à Pâques , mais il y en a d'autres.
Il y a aussi au quotidien des animations comme le filage de la laine .

Si vous allez à Marquéze pour découvrir la "culture" landaise ces joursées à évènements peuvent être très intéressantes, mais il y a la grande foule.
Conseil: si vous voulez faire des photos sans touristes .... allez y le lendemain d'un grand évènement ... il n'y a presque personne !


Il ne nous reste plus qu'à traverser la forêt et ses kms de route droite, bien différente de celles de Corse !!







A suivre ... dans les Landes encore, mais du coté de la réserve du Marais d'Orx .


Puma

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Aurais tu la nostalgie de ta jeunesse!!!
De bien belles ambiances en tout cas Alain

Ayant visité Marquèze, j'ai regardé tes photos sans surprise, par contre je me suis régalé des anecdotes et de tes souvenirs oh combien vivace ! Moi qui suis un déraciné sans terroir et sans souvenirs pluri-générationnels je t'envie. Un grand merci

Mon dicton du jour, inspiré par tes photos :

Autre temps, autres mœurs, autres vies.....

Tout cela est bien intéressant...et tous ces bâtiments sont magnifiques…

Alain

Tu parles des Hautes Landes.... Quant à moi, c'est au "pays de Born" que je suis née! Certaines des bâtisses que tu nous montres ici avaient leur pendant là bas aussi (ce n'est pas très éloigné). Merci à toi, Alain, pour ces évocations, désormais quasi... ethnologiques!

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Merci à vous tous d'avoir marqué de l'intérêt pour ces 3 mises à jour, un peu particulières (ou sans doute en marge) vis à vis de ce Forum.


Une dernière anecdote bien particulière:

Mon grand père (de Louchats en Gironde ) était donc muletier, dans un quartier comme celui de Marquèze, il accomplissait les taches dictées par un patron.

Au cours de l'été 1949, qq. mois après ma naissance se sont multipliés les incendies, et en particulier le plus grand d'entre eux qui a fait 82 morts.
A l'époque pas de services incendies, pas de sécurité civile. Tous les hommes participaient à la lutte. Rares étaient les pompes. Le moyen de lutte habituel, était de taper sur les flammes avec des branchages ou des "battes" spéciales. Quand il y avait de l'eau on se serait de seaux .... (on pratiquait aussi avec +/- de réussite la technique délicate du "contre feu".

Mon grand père avait été appelé avec les mules et la charrette spéciale pouvant porter une tonne (= 1 m-cube), de liquide (la charrette citerne s'appelait la "tonne" ).
Et au rythme de ses mules il allait chercher de l'eau aux différents puits connus dans la région. ..... Je vous laisse imaginer la vitesse de l'approvisionnement !

A un moment donné sur la piste en gravillons sur laquelle il se déplaçait, il a été encerclé par les flammes et dans la fumée. C'était dans une forêt .
Il m'a raconté et dit très ému, avoir alors fait qq. chose qu'il n'a jamais fait à aucun autre moment de sa vie .... ?
Il a mis les mules au galop .... il respectait beaucoup ses bêtes.
Il savait qu'à qq centaines de m de là il y avait un prés .... et la fumée les étoufait.

Dans cette région au bord des routes ou pistes, il y a des fossés profonds pour drainer l'eau de pluie.
Il a pris le risque de ne pas aller au petit pont qui enjambait le fossé pour entrer dans le prés.
Il m'a raconté avoir eu très peur pour les mules quand il leur a fait franchir le fossé, au galop ....
la remorque ne s'est pas renversée, et surtout aucune mule ne s'est cassé une patte .... un vrai miracle !!

Il s'est arrêté au milieu du prés et a détaché les bêtes puis les a faite se coucher auprès de lui et ... ils ont attendu ... longtemps.

Ses mules et lui ont été ainsi épargnées.
Le lendemain, on percevait l'ampleur de la catastrophe et on a commencé à compter les victimes.

Dans certains quartiers & villages des environs, tous les hommes sont morts ........
A mon avis, on a tord d'oublier tout cela, qui peut se reproduire (voir au Portugal ces deux dernières années ).

Bien entendu je n'ai personnellement aucun souvenir de cela (j'avais 5 mois ... ).
http://www.meslandes.fr/1949-le-grand-incendie-oublie/


A la prochaine M à J. on abordera des sujets bien différents.

Puma

Merci Alain
J'avais lu l'article que tu avais partagé sur l'incendie, mais tu n'avais pas parlé de ce qu'avait vécu ce jour-là ton grand-père

Tu as un joli don de conteur, Alain!

Bonjour, et Merci à vous deux d'avoir pris le temps de me lire.

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Durant ce séjour sur mes terres natales, nous avons majoritairement logé dans une ferme, que je connais depuis ma naissance. C'est un cousin qui y pratique maintenant l'élevage de poulets "Label Rouge" en Liberté.
De là, nous avons rayonné vers nos divers centres d'intérêt, qu'ils soient avions , nature, ou ... culinaires...

Nous avons été agréablement surpris, dans toutes les bourgades traversées, de voir autant de coquelicots sur les talus ou dans les fossés.
On n'a pas l'habitude de cela en Corse (où on voit plutôt des déchets disséminés ... ).

Leur couleur intense a véritablement illuminé notre séjour.







Je vais vous emmener cette fois, en dehors de "mes terres » connues, à qq kilomètres de Bayonne, entre Labenne et Orx, dans la Réserve Naturelle du Marais d’Orx.

J’avais entendu parler de cette réserve, propriété du Conservatoire du Littoral, mais je ne la connaissais pas.
Une belle journée était annoncée du point de vue météo.

Et en plus, l’emblème de la réserve est la Spatule, ce qui était de nature à me plaire tout particulièrement .
Par contre, je n’avais rien lu à l’avance (erreur), concernant cette réserve.
Nous avons découvert sur place, que seule une (très) petite partie de la réserve se visite (gratuitement).

Voir plaquette du site ci jointe:
http://www.reserve-naturelle-marais-orx ... %20DEF.pdf



Pour accéder au reste de la réserve, il faut prendre un R.V. payant, et la visite s’effectue avec un guide . (Ce sera donc peut être pour une autre fois !)





L’édifice situé au milieu de la partie sud du marais, est une ancienne casemate d’écoute radio installée par les Allemands pendant l’occupation (surveillance des transmissions alliées dans l’Atlantique ). Au passage, je signale que la ligne de démarcation coupait Mont de Marsan en deux.







Le sentier "public" qui contourne le sud du marais, est bien propre et ombragé. Plusieurs cabanes d’observation (3 si mon souvenir est bon ) ont été aménagées. Vous en verrez une sur l’images qui suit.




Pour ce qui est des oiseaux ….. sincèrement, on n’a pas vu grand chose et toujours de fort loin !! …. Des Canards colverts, bien entendu , des Chevaliers gambettes, qq, Mouettes et … pas l’ombre d’un bec de Spatule !!




Un autre emblème de la réserve est la Tortue Cistude …

On a surtout vu énormément de tortues de Floride qui prolifèrent (vu beaucoup de jeunes).






La seule Cistude rencontrée & identifié (sauf erreur).




Nous avons aussi croisé qqn énormes Lézards verts.




A suivre ....


Alain