Merci à Joëlle, Christine, Dominique, Alain, Robert, Jacques, Florent et Alain pour leur assiduité à suivre et commenter ce fil.
Pour cette mise à jour, je m’attarderai sur le Quetzal resplendissant.
Oiseau mythique, oiseau emblème, le Quetzal enflamme l'imagination. Flamme: c'est d'ailleurs la couleur rouge de sa gorge qui contraste de façon éclatante avec le vert émeraude du reste de son corps. De la huppe de sa tête au bout de la longue queue dont se parent les mâles au moment de la période des amours, l'oiseau est un bijou des forêts tropicales d'Amérique Centrale. Miguel Angel Asturias écrivait que “son plumage vert arbore toutes les diaprures du tournesol et on le dirait peint sur un fond d'or comme les mosaïques byzantines”.
Emblème du Guatemala, qui a d'ailleurs donné son nom à sa monnaie, le Quetzal a pratiquement disparu des forêts guatémaltèques. Et c'est au Costa Rica qu'on en trouve une sous-espèce, protégée dans les forêts tropicales humides et nuageuses d'altitude, le Quetzal resplendissant (Pharomachrus Mocinno).
L'oiseau : le plumage du bel oiseau, paraît vert émeraude, mais il est en réalité…brun! Leur iridescence vient d'une multitude de minuscules particules de mélanine brune, comme les écailles chez les papillons, qui reflètent à la fois la lumière du soleil et la végétation qui l'entoure. Oiseau extrêmement craintif, le Quetzal vit dans la canopée, dans la partie supérieure des arbres, là où il trouvera les fruits de l'aguacatillo (de la famille de l'avocat), les figues, les insectes et les petites grenouilles dont il se nourrit. Il ne descend que très rarement au sol. Il fait son nid dans le trou d'un tronc d'arbre généralement presque pourri, à 10 mètres de hauteur et plus, trou qu'aura laissé un toucan ou un pic car le bec du Quetzal est trop fragile pour perforer le bois.
Son chant n'est guère harmonieux, car il ressemble plutôt au grincement que ferait un volet métallique, mais sa danse autour de la femelle, au moment de la saison des amours entre avril et juillet vaut tout un spectacle. Car c'est à ce moment-là que le mâle (35 cm pour son corps) se pare de sa longue queue de près d'un mètre. Il tournoie autour d'une femelle impassible et ses longues plumes ondoient doucement, attrapant les rayons du soleil.
Ce spectacle extraordinaire récompense l'attente et la fatigue de l'ornithologue passionné ou amateur qui aura le privilège de le voir, entre deux ondées tropicales. La femelle pond ensuite deux œufs bleu ciel et les deux parents se relaient pour couver et nourrir les oisillons qui quitteront le nid quelques mois plus tard.
L'oiseau est en danger d'extinction. Les arbres dont il picore le fruit sont sans cesse abattus. Symbole du Guatemala, il y survit dans des réserves privées, dans des projets de nidification artificielle. Il meurt en captivité.
Pour trouver et avoir la chance d’observer le Quetzal, nous avons passé une nuit dans un Lodge à 2600m d’altitude. Là, couverture et chauffage de mise et très difficile de s’endormir à cette altitude quand nous étions au bord du Pacifique le matin. Mais cela en valait la peine, beaucoup d’oiseaux en ces lieux, surtout de nombreux Colibris.
A 10minutes du Lodge, plusieurs propriétaires sous couvert d’un programme de conservation de l’espèce entretenaient ces fameux arbres à Quetzal, les aguacatillos. Nous avons eu beaucoup de chance car l’oiseau est rare et farouche. Un peu avant le lever du jour, nous voilà à pied d’œuvre. Un guide local vient nous chercher au Lodge et l’émotion est tangible dans notre petit groupe.
Quelques minutes plus tard, nous voilà sur les lieux, chez un de ces propriétaires adhérent du programme. Je suppose que le guide est en parfaite harmonie avec tous ces propriétaires afin de savoir où nous avons les meilleures chances de le voir. A peine arrivé, nous traversons un pré devant la maison de ces gens et bingo, le guide trouve un Quetzal tout en haut d’un arbre. Il est tôt, pas de luminosité, l’oiseau dans le fouillis de branches en haut des arbres, pas terrible pour la photo mais avec les jumelles, on le voit bien, quel bel oiseau.
Le guide nous fait faire un long détour pour nous positionner avec de meilleures lumières (pas terribles quand même) mais surtout non loin d’un aguacatillo. Il ne nous a pas fallu attendre plus d’1/4 d’heure et voilà notre Quetzal qui se pose dans l’arbre et fait même une légère pose sur une branche plus basse. Il n’est resté que quelques minutes, pas la lumière idéale mais un grand moment.
Pas de foule autour de nous, que notre petit groupe béat devant cette scène magique !
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Le Quetzal appartient à la famille des trogonidés, les Trogons.
Il y aurait dans le monde 43 espèces de Trogonidés, mais la majeure partie vit au niveau des tropiques américains, donc principalement en Amérique centrale.
Nous avons pu observer quatre espèces de Trogons lors de ce voyage au Costa-rica et j’en avais vu d’autres espèces en 2012. Malheureusement j’ai rarement eu de bonnes conditions pour la photo car très haut dans les arbres, dans les forêts sous la pluie …
Seul le Trogon à tête noir m’a permis des clichés potables.
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Idem pour les Orioles, encore une famille d’oiseaux colorés que l’on trouve principalement en Amérique et surtout aussi en Amérique centrale, mais là aussi, des coches mais peu de photos présentables.
L’Oriole à capuchon est inféodé à l’Amérique centrale.
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L’Oriole à de Baltimore, ici une femelle, hiverne en Amérique centrale mais nidifie en Amérique du Nord et au Canada. J’en avais observé dans le Michigan quand l’un de nos enfants vivait là-bas avec sa famille.
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Maintenant passons à la famille des Tyrannidés, famille d’oiseaux exclusivement américaine communément appelé les Flycatchers, Gobe-mouches car ils chassent comme nos Gobe-mouches. (103 genres et 430 espèces).
Nous avons du en observer une dizaine d’espèces.
La Moucherolle à tête noire, peu de renseignement sur cette espèce, mais c’est un Tyranidé.
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Le Tyran mélancolique, sans doute celui que nous avons le plus observé. Il est présent sur l’ensemble des Amériques.
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Le Tyran audacieux fréquente les forêts humides et les mangroves d’Amérique centrale et du nord de l’Amérique latine
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Le Tyran olivâtre est présent sur toutes les Amériques hormis le Canada.
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Le Tyran quiquivi est aussi très commun, on peut le rencontrer du sud du Texas jusqu’en Argentine. Il est un peu plus gros que les autres de cette série.
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Enfin pour terminer cette mise à jour, le Tyran sociable que l’on peut rencontrer du sud du Mexique jusqu’au nord de l’Argentine, un peu partout sur son aire de répartition, jusqu’en ville (Il est en effet sociable).
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Ce sera tout pour cette fois. Pour la prochaine MAJ, passereaux divers notamment la famille bien colorée des Tangaras.
A bientôt