Chers amis,

L’hiver touche à sa fin.
C’est le pire que j’ai eu à connaître depuis longtemps ; le temps gris, couvert et pluvieux m’a privé de sorties pendant trois mois ou presque.
Entre décembre et janvier, 37 jours ensoleillés l’an dernier et seulement 14 cette année !
Ce sera, pour moi, une année sans Grues.
Non seulement le temps était très dissuasif, mais encore les Grues, ayant perçu sans doute de petites choses qui peuvent échapper aux humains, étaient fort peu nombreuses : tout au plus 15 000 dans les Landes, alors qu’elles y étaient plus de 40 000 l’an dernier.
Voici bien des réflexions à se faire, des questions à résoudre.
Mais tout vient à point à qui sait attendre…
Le printemps n’est plus qu’à quelques pas de nous ; les arbres et les fleurs nous en ont donné le signal, comme les premiers Bourdons.
Je suis donc, pour mon plus grand plaisir, ressorti de mon hibernation, pour une fois en avance sur mon ami le Hérisson.
Il était plus que temps, le 22 février !
Pour ce retour, il y avait un préavis de Grèbes.
Les Huppés m’ont fait l’offrande de leurs parades, et j’ai rencontré une nouvelle fois le Grèbe Esclavon avec lequel j’ai eu la joie de passer plus d’une heure.
Ensuite, ce furent des retrouvailles avec des amis passereaux.
Mais chaque chose en son temps.

Amitiés,

Patrick

Ce bel Esclavon n’est pas le plus grand, mais pas le plus le plus petit non plus, la place étant réservée, à cet étage, au charmant Castagneux. Il est un petit peu plus grand que le Grèbe à cou noir.
Au fil du temps, il est devenu, au Teich, un visiteur régulier depuis près de 3 ans.
Cette année, il est arrivé assez tôt, dès le 15 janvier.
Pour cette visite tant espérée, j’avais marqué son nom sur mon petit cahier bleu.
Bien sûr, il m’a fait patienter un peu, pour le principe car l’attente n’a duré qu’une bonne demi-heure.
Pas rancunier pour un sou, l’oiseau est venu me voir, de près, au prix de la patience qu’il mérite.
Il m’a offert, pour la première fois son bain qui a semblé, à plusieurs reprises, le rendre fou de joie.
Et puis, il a choisi la pause longue, à quelques mètres seulement, sous une merveilleuse lumière d’hiver.
Hélas, trois fois hélas, il ne niche pas en France.
Nous sommes donc privés de son fabuleux plumage de noces.
Si on regarde quelques images (ou mieux encore des vidéos) réalisées, sinon en Islande, du moins au Nord de l’Europe, on peine à le reconnaître tant sa métamorphose est stupéfiante.
Aussi bien en couleurs qu’en volume, il est méconnaissable.
C’est un cas remarquable qui ne peut, à ma connaissance, n’être comparé qu’au Chevalier Combattant.
Cette erreur est commise volontairement. Un brin de nostalgie, sûrement.
Place aux images.

1 – Un bain


2 – Deux bains


3 – Tranquille


4- Attendrissant


5 – Quelques mots

Je remercie l'esclavon de t'avoir prêté ses plumes où tremper la tienne et si joliment, Patrick! Il est charmant, charmeur et beau, cet esclavon et expressif à souhait sous ton objectif, tantôt joyeux, tantôt rêveur, tantôt contemplatif, tantôt bavard!
Et il nous permet de te retrouver ici! Merci à lui, merci à toi!
Avec toute mon amitié,
Joëlle

Quel œil rouge et que de ressemblance d'allure avec son cousin à cou noir. Beau retour pour lui et surtout pour toi.
Un beau printemps s'annonce au Teich et ta mise en bouche est tout à fait sympathique

Bonjour

Jolie rencontre ....
Très bien mise en valeur

La délicatesse du texte répond à celle des images, belle complicité entre vous deux ! Et merci pour " préavis de grève", cerise sur le gâteau en accord avec ce bel œil rouge...

Un bel oiseau !

Salut Patrick
Enfin tu sors de ton hibernation !!
Et en plus pour nous poster un Esclavon avec une proxi de folie .
Je suis fou de jalousie
Retour gagnant impatient de voir la suite.
Dom

Ce préavis de grèbe valait vraiment le coup !
Tu as su le saisir avec beaucoup de soin dans des attitudes variées et avec une très bonne proximité, c'est un plaisir de l'admirer avec son œil écarlate qui lui donne un regard si fort !
Voilà un printemps qui démarre bien sur ce fil !

Retour gagnant.
Quel bonheur ces photos d'esclavon. De toute beauté vraiment.

Patrick;
Comme quoi un préavis de grèbe a du bon ...il t'a permis de sortir de ton hibernation
Et en plus tu nous proposes de belles images.......et la belle prose qui vont avec !
Et j'imagine que tu es en attente des milans noirs et de notre amie la gorgebleue
A suivre donc
François

Bonjour à vous tous,

De grands mercis à vous Joëlle, Michel, Philippe, morikan, Gilles, Dominique, Jaseur, Michel(Gaillard), Moussetania et François.
Votre présence et vos commentaires m’ont fait très chaud au cœur.
On ne fait pas toujours ce que l’on veut, et le temps passe si vite…
Il est temps, tout de même, de vous proposer une petite suite.
J’espère qu’elle vous plaira.

Amitiés,

Patrick


Sachant que l’Esclavon reste en principe jusqu’au 15 mars, je suis retourné sur la Réserve, trois jours plus tard, espérant le revoir et aussi assister à de nouvelles parades de ses grands cousins.
Que Nenni !
En dépit de plus d’une heure d’attente, je n’ai pas vu l’ombre de la moindre des plumes de mon ami.
Quant au Grèbes Huppés, ils sont bien voulu poser sous une jolie lumière hivernale, plonger souvent, sans jamais montrer la moindre envie de penser à la bagatelle.

6 – Souvenir de la journée d’avant


Un Gambette par ci, un Vanneau fort lointain par-là, j’étais bien déçu.
Pourtant, la journée avait commencé on ne peut mieux !
J’étais porteur d’une commande spéciale de mon épouse : une image de l’Ecureuil sur laquelle on ne voie que l’œil et les oreilles.
Rien que ça ! Les femmes ne doutent vraiment de rien.
Incroyable ! Une demi-heure après mon arrivée, Monsieur Rouquin était là, entre deux pins.


7 – Crazzy Squirel


C’était un bien heureux présage, un signe que j’aurais bien voulu considérer comme l’annonce jolie d’une riche journée, mais quelques heures plus tard, j’avais la mine détruite et j’étais, contrairement au canard, assez déconfit.
Coquin de sort !
Heureusement, la Réserve possède aussi son jardin.
C’était un espoir, une sorte de plan B ; je dirais plus justement plan P, car c’est une belle occasion de voir ou revoir les passereaux, qui, ne l’oublions pas, constituent la plus vaste famille au monde des oiseaux.
Ils sont très souvent beaux, colorés, plus ou moins, mignons, craquants, pour tout dire.
J’ai revu avec beaucoup de plaisir le Moineau Friquet, toujours source d’inquiétudes, et, bien sûr, les Mésanges Bleue et Charbonnière étaient de la partie.

8 – Le Moineau milliardaire


9 – Charbonnière


10 – Appelez-moi Titoune


Et puis, le temps s’est à nouveau gâté.
Comme d’autres, je me suis réfugié dans mon propre jardin dont je vous parlerai peut-être un jour prochain, si vous en avez le goût.
La migration a commencé, mais reste assez timide ; que le ciel veuille bien s’éclaircir au plus vite pour éclairer les oiseaux de retour.

Ouah !!!!!!

Ces images , aujourd'hui ça me cloue le bec.

François

Qu'elles sont réjouissantes ces chroniques, du Teich ou d'ailleurs, sous ta plume alerte, Patrick! Plus d'esclavon, cette fois là, certes, mais je te sais amoureux de tous les oiseaux et, plan A ou plan B, tous savent te charmer et te séduire. Et t'inspirer.... récit et images s'interpénètrent alors, pour notre plus grand plaisir!
Àvec toute mon amitié
Joëlle