Bonsoir à tous,
Les récentes chaleurs nous le rappellent, mais peut-être n'y pensons-nous pas assez. Nous sommes nombreux à débuter la photo d'oiseaux dans notre jardin; beaucoup nourrissent les oiseaux en hiver, ce qui est parfait. Comme nous, l'oiseau a besoin d'eau pour vivre... Pour boire, évidemment, et ceci est particulièrement vrai pour les granivores dont l'alimentation est sêche. Mais surtout pour l'entretien du plumage qui doit servir de "housse thermique" et rester apte au vol. Il est donc judicieux de complèter le nourrissage hivernal et la fourniture de nichoirs par la mise en place "d'abreuvoirs" qui peuvent fort bien prendre la forme d'une coupelle destinée normalement aux pots de fleurs qui fait fort bien l'affaire. D'un diamètre de 35 à 45 cm, ces "écuelles" ont une profondeur moyenne de l'ordre de 3 cm, ce qui convient fort bien à la plupart des espèces. Elles doivent être placées à des endroits tranquilles du jardin et, dans l'idéal, à proximité d'un arbuste : ces précautions servent à l'oiseau à surveiller les prédateurs, et lui permettent de se réfugier rapidement dans le feuillage ou sur une branche en cas d'alerte. Il faut veiller à un approvisionnement régulier en eau, un bain collectif, associé à l'évaporation ayant tôt fait d'assécher la "petite mare"; quand le thermomètre monte, ceci devient une démarche quotidienne; il est prudent de procéder à un nettoyage assez fréquent pour prévenir tout risque d'épizootie. Ces conditions réunies, vous aurez le plaisir d'assister à des ablutions spectaculaires et attendrissantes; pourquoi ne pas d'ailleurs se poster à l'affût à une distance raisonnable pour obtenir quelques clichés. Souvent, et, par fortes chaleurs, vous aurez aussi le privilège d'assister à des bains de soleil ou des bains de poussière très intéressants eux aussi. Je n'ai pas, pour l'instant, d'images pour illustrer ce propos, mais je peux vous dire que j'ai la joie d'être témoin, depuis ma baie située à une dizaine de mètres des abreuvoirs, à des baignades quotidiennes de la famille merle, grive, ou étourneau (parfois ensemble) ou à celles de 4 mésanges bleues juvéniles en compagnie de 3 mésanges charbonnière du même âge. Photo ou pas, ceci vaut son pesant de plumes, et, outre le plaisir de l'observation, vous aurez celui d'avoir fait de votre jardin, un vrai jardin d'oiseaux. Ainsi, vous fidéliserez encore davantage vos visiteurs hivernaux qui auront eux aussi, à la mauvaise saison, besoin de boire et de nettoyer leur plumage. A vos arrosoirs !
Bien amicalement,
Patrick
_________________ Qui se rend au pays de l'oiseau y découvre la sagesse, le courage, la beauté et le rêve.
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