Bonsoir à tous. Dans ce fil, je me propose de vous relater mon ascension du Kilimandjaro. L'ascension sera décrite jour par jour. J'ai réalisé l'ascension en Janvier 2010 au tout début de la saison sèche.
Il se peut que certaines photos ne vous paraissent pas bonne, notamment le premier jour. Ce jour là, les conditions était exécrable, en plus d'être une journée épuisante. Celles des jours suivants sont mieux
.Sans plus tarder, on y va.
Jour 1: Machame Gate - Machame Hut
Le départ se fait depuis Machame Gate, situé à 1800 mètres sur les pentes du Kilimandjaro. La voie Machame est réputé pour sa beauté, mais fait partie des plus exigeantes et est considéré comme étant la plus difficile par un très grand nombre de randonneurs. L'attente est longue à Machame Gate: il s'agit de choisir les porteurs. Nous sommes 15, il faudra donc environ 40 porteurs, cuisiniers et guides compris pour nous assister dans notre tâche!
Les débuts sont plutot simple, et se fait sous les cris encourageant des collobes visiblement habitués aux aventuriers. Le sentier est clair et bien balisé (je m'excuse pour la qualité de cette image, mais il est difficile d'arrêter tout le monde pour faire une photo, et l'effort est bien là!)
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Nous avançons dans la jungle. Au sortir d'un tournant, une impatience du Kilimandjaro. Cette fleur endémique est aussi appelé "Trompe d'éléphant", en raison de sa forme. Celle ci mesure un pouce de long
L'humidité ambiante rend l'exercice inconfortable: les peaux sont luisantes et collantes, et les vetements trempés. On devine qu'il pleut tous les jours ici, mais il est difficile de savoir quand. Déjà le soleil disparaît et laisse place aux nuages. Abed, notre guide "sent" la pluie arriver et nous conseil de nous couvrir. L'averse éclate, et en moins de 30 secondes, des litres d'eau s'abbatent sur nous. La voute forestière n'empêche en rien l'eau de tomber sur nous et nous avons l'impression d'être en plein champ. Celle-ci disparaît aussi vite qu'elle est apparue, mais nous sommes trempés, et le sol est devenu boueux. Abed nous explique que la forêt est très humide et que les nuages qui se forment au dessus d'elle sont des nuages de condensation issu directement de l'évaporation de l'eau des arbres. Il est donc normal qu'il pleuve tous les jours, ce qui favorise un peu plus la pluie du lendemain.
La jungle est terriblement dense. Fougères de 10mètres de haut, arbres de 30 mètres de haut et nous avançons sur une crète rocheuse.
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Après 8 heures de marche, et 17 km engloutis, la végétation change, les arbres se tassent, et la jungle tropicale laisse peu à peu place à une forêt de lychens.
Les derniers rayons de soleil se reflètent à présent dans les milliers de gouttes d'eau qui abreuvent désormais les lychens. Le soleil lèche à présent les versants Nord-Ouest du Kilimandjaro, que nous apercevons en passant par une petite trouée dans la canopée.
La fatigue commence à se faire sentir, heureusement, le campement est en vue, et le Kilimandjaro aussi, mais la nuit commence à tomber: nous ne pouvons pas trainer.
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Cette journée fut longue: 17km et 1200 mètres de dénivelé positif. Seul notre guide semble prêt à repartir. Après tout, ce n'est que la 367eme fois qu'il monte au sommet... Après un repas bien mérité, nous rejoignons nos tentes, et nous offrons à un repos bien mérité! A demain pour le deuxième jour...
