Dernière visite: Nous sommes le 26 Avril 2024, 00:25


Heures au format UTC + 1 heure [ Heure d’été ]


Règles du forum


Cliquez pour voir les règles du forum



Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 2 messages ] 
Auteur Message
 Sujet du message: Portrait de Vincent Munier dans La Croix du 27 février
MessagePosté: 27 Février 2009, 10:36 

Enregistré le: 11 Février 2009, 15:04
Messages: 5
Décidément, c'est sa semaine ! Il y a un grand portrait de Vincent Munier dans le quotidien La Croix de ce jour (27 février). Et en plus, on parle d'Image & Nature ;)
Longue vie à tous les deux ! :good:
(http://www.la-croix.com)


Modifié en dernier par Into the wild le 27 Février 2009, 12:32, modifié 1 fois.

Haut
 Profil  
Répondre en citant le message  
 Sujet du message: Re: Portrait de Vincent Munier dans La Croix du 27 mars
MessagePosté: 27 Février 2009, 12:12 

Enregistré le: 11 Février 2009, 15:04
Messages: 5
Voici le long portrait publié dans La Croix !

PORTRAIT
Rares sont les photographes professionnels spécialisés dans la nature et les animaux. Le Vosgien Vincent Munier contribue à porter cette pratique au rang d’art et de manière d’être Vincent Munier, un photographe amoureux de la nature.
BRANTIGNY (Vosges)
De notre correspondante régionale

Il faut l’imaginer, à l’heure qu’il est, à ski, à – 20 °C ou – 30 °C, tirant sa pulka (petit traîneau) de matériel et de vivres dans les terres hostiles du Grand Nord. Ou bien, profitant d’un rayon de soleil, peut-être re charge-t-il ses batteries d’appareil photo avec son panneau solaire portatif. Ou encore, dans sa tente aux prises avec les vents, se prépare t-il un repas lyophilisé ? Une chose est sûre : parti pour un mois, jusqu’à mi-mars, dans les montagnes de Dovrefjell et le parc national de Forollhogna, au centre de la Norvège, Vincent Munier vit actuellement au rythme des bœufs musqués et des rennes sauvages, les observant de longues heures, les approchant au milieu de la tempête ou au lever du jour, pour saisir des instants de poésie. Dans quelque temps, nous pourrions bien découvrir ses images à couper le souffle dans Terre sauvage, Geo, le National Geographic, des magazines pour enfants ou des livres de photographie (1).
Vincent Munier est, à 32 ans, la valeur mon tante, en France, de la photographie de nature, avec un style bien à lui. Ses images, tout en brumes, dégageant une réelle émotion, sont empreintes de ce contact charnel avec la nature et les animaux qui la peuplent, se distinguant à la fois de la photographie purement animalière, à vocation très illustrative, de la photographie naturaliste, à la précision de botaniste, ou en core de la photographie de paysage préservant la clarté de la ligne d’horizon. «Les photos au piqué très net, l’animal en plein dans le cadre, ne sont pas représentatives des moments que l’on vit dans la nature, où on voit l’animal de loin, dans des conditions climatiques peu ensoleillées. J’aime quand les images donnent vraiment à revivre le moment », explique-t-il, influencé par des pho tographes tels que l’Américain Jim Brandenburg ou le Japonais Michio Hoshino, mais aussi par l’art japonais et l’artiste suisse Robert Hainard, graveur, peintre, sculpteur, philosophe et na turaliste – certaines de ses photos évoquent en effet des estampes.
Les grues au Japon, l’ours géant en Sibérie, le harfang des neiges au Canada… Vincent Mu nier est particulièrement attiré par les pays froids. « La forêt boréale, la taïga, la toundra me touchent beaucoup plus et j’en connais bien mieux les animaux, qui me fascinent par leurs capacités d’adaptation incroyables, et que l’on croirait venus d’un autre âge », explique celui qui a bien failli plusieurs fois y laisser sa peau. « J’ai un besoin vital d’être dans une nature vierge, avec des animaux ou pas. C’est très profond. Même quand je suis en France, je vais passer des nuits en forêt, pour être en recueil », confie-t-il.
Vincent Munier demeure en effet très attaché aux paysages et aux animaux de ses Vosges na tales. C’est d’ailleurs à Brantigny, à quelques kilomètres de Charmes, son bourg natal, entre Épinal et Nancy, qu’il a choisi de rester installé les six mois de l’année où il n’est pas au bout du monde et, loin d’être blasé, il continue à photographier cette terre chérie, côté plaine ou côté montagne.
Ce matin d’hiver précédant son départ pour la Norvège, il se laisse justement accompagner le long de la Moselle sauvage. Chaussé de bottes, lesté d’un énorme sac à dos recelant objectifs et filet de camouflage, portant à l’épaule un im posant téléobjectif et un appareil aux réglages déjà largement préparés – « pour être assez réactif si un renard passe par là » –, il avance sur les flaques gelées et les pâturages givrés. Quelque chose le perturbe : il a oublié ses jumelles, et se sent comme nu. « Habituellement, je passe plus de temps les yeux dans les jumelles que dans mon objectif », raconte-t-il, ne déclenchant effective ment qu’à de rares moments. Il fait remarquer l’envol d’une mésange charbonnière, s’arrête attiré par des arbres entrelacés comme ceux des forêts primaires qui le fascinent, pointe encore, ici ou là, la terre retournée par les sangliers ou, au bord de l’eau, une place dégagée par un cas tor. Dans les Vosges comme au bout du monde, être photographe de nature, c’est avant tout sa voir repérer les traces laissées par les animaux, pour ensuite aller à leur rencontre.
C’est avec son père, Michel, enseignant pas sionné de nature et de photographie, que tout a commencé. « Quand j’étais gamin, il m’emmenait avec lui dans la forêt, on passait la nuit chacun sous un sapin à quelques kilomètres de distance, à observer le grand tétras. C’était une expérience incroyable à cet âge-là », se souvient-il. « À 13 ans, j’ai réussi une photo de chevreuil, alors que j’étais à l’affût depuis deux ou trois heures. C’était un déclic. » Il est encore capable de décrire la scène en détail. Persuadé qu’il était impossible de vivre de la photographie animalière – ils ne sont qu’une poignée en France à y parvenir –, il n’avait jamais projeté d’en faire son métier. Sans bac (l’examen arrivait au meilleur moment pour observer le faucon pèlerin !) ni formation à l’image, il a d’abord travaillé comme ouvrier horticole, puis comme photographe dans la presse régionale, ce qui lui a permis d’acheter son matériel et de financer ses premiers voyages en Europe de l’Est et en Suède. Très rapidement, il gagne des prix et des bourses, dont, trois an nées de suite, le très prestigieux BBC Wildlife Photographer of the Year (le sésame reconnu internationalement, organisé depuis quarante cinq ans par le Museum d’histoire naturelle de Londres et le magazine BBC Wildlife ), dans la catégorie des moins de 26 ans.
Depuis 2002, il se consacre totalement à sa passion, partageant la même complicité avec son père – ils ont publié ensemble un livre de photographies sur les Vosges, Clair de brume . Ils sont tous deux des défenseurs du grand tétras et sont partis ensemble photographier le Kamtchatka, en Russie. Il profite d’un en gouement actuel pour la photo de nature, due notamment à la démocratisation des appareils reflex numériques, à un intérêt grandissant pour l’environnement et à l’influence de figu res populaires comme Yann Arthus-Bertrand.
« Même les enfants s’y mettent. Ils m’envoient leurs photos. C’est très positif, c’est une passion très saine ! », se réjouit-il. Mais il prévient : ce n’est pas un loisir anodin. «Il y a une dimension éthique dans ce métier. Il ne faut pas déranger les espèces sensibles, il faut se documenter, avoir un côté naturaliste », insiste-t-il, sans perdre la douceur qui le caractérise. S’il espère contribuer à attirer l’attention sur des espèces rares, il dé cide aussi parfois de ne pas publier certaines photos, quand les zones concernées, fragiles et accessibles, risqueraient d’être l’objet d’un afflux qui pourrait les déstabiliser.
Plaçant le respect de la terre au cœur de son travail, il projette d’ailleurs, à moyen terme, de développer un autre aspect de son activité, pour jouer davantage, localement, un rôle de sensibi lisation. L’idée n’est encore qu’ébauchée, mais il espère pouvoir aménager, dans sa grange, un lieu d’exposition pour ses photos, ainsi que pour les œuvres d’autres artistes dont le thème est la nature. Il y organiserait aussi des conféren ces, des projections, et des départs de sorties destinées au grand public et aux scolaires, par exemple à la redécouverte des vergers anciens. Ou comment concilier art, passion et convic tions en un seul métier hors du commun.
ÉLISE DESCAMPS
(1) Son dernier livre, Kamtchatka,
Éditions de La Martinière, 39 €.
Vendu sur son site http://www.vincentmunier.com, où l’on peut aussi découvrir ses photos.


REPÈRES
La photo de nature a la cote :
>> Le Festival international de la photographie animalière et de nature de Montier-en-Der, créé il y a treize ans, en Haute-Marne, accueille chaque année plus de visiteurs (30 000 en 2008). Il organise notamment un concours auquel participent plus de 600 amateurs et professionnels. Prochaine édition du 19 au 22 novembre 2009 (http://www.festiphoto-montier.org)
>> Début 2006 a été créé en France le premier magazine uniquement consacré à la photographie de nature, le mensuel Image & Nature (http://www.image-nature.com), qui gagne chaque mois plus de lecteurs. Son hors-série n° 2 de décembre 2007 était consacré à Vincent Munier.
>> Parmi les nombreux sites et forums de discussion consacrés à la photo de nature, le plus reconnu est w w w.beneluxnaturephoto.net, avec plus de 7 000 membres francophones, échangeant commentaires et conseils sur leurs photos.


Haut
 Profil  
Répondre en citant le message  
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 2 messages ] 

Heures au format UTC + 1 heure [ Heure d’été ]


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 78 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas modifier vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages
Vous ne pouvez pas joindre des fichiers

Aller à:  
cron
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group
Theme created StylerBB.net & kodeki
Traduit par phpBB-fr.com