Un carnet de route intéressant d’un pays africain que je ne connais pas, accompagné de récits détaillés et ponctués d’anecdotes. Je n’évoquerai pas les aspects plus techniques liés à la qualité des images déjà abordés, mais ce début de fil a le mérite de porter une attention aussi bien aux rencontres humaines qu’animalières effectuées au cours des différents séjours. Parmi les images que tu nous proposes, je retiens surtout l’ Aigle vocifère (3), le circaète romantique au clair de lune et le Bec en sabot (11).

Robert

Je commence cette MàJ par des remerciements à Joëlle, Michel, Dominique, Stéphane et Robert pour leurs messages bienveillants, leurs commentaires avisés et leurs encouragements. Cette convivialité est très plaisante et m'attache de plus en plus aux plaisirs de ce forum.
Repartons en Zambie......

Le parc National de Kafue est relativement accessible depuis Lusaka la capitale (ce fut notre itinéraire en juin 2019) et depuis le sud du parc on rejoint relativement vite Livingstone comme nous l’avons fait en octobre 2021. Les routes sont en assez bon état malgré des zones en travaux, quelques nids de poule et certaines zones où la circulation est intense.
Petite parenthèse : Une des particularités de la réglementation routière zambienne interdit la circulation routière sur certains tronçons après 19h. Si bien qu’à la proximité des bourgades à partir de 18-7h30/18h l’on assiste à une augmentation du trafic et des comportements imprudents, chacun se dépêchant de rejoindre son stationnement pour la nuit avant l’heure limite.
Les routes qui desservent le parc en venant de l’Est, traversent essentiellement des zones agricoles et des myriades de villages disséminés proposent sur des étals rudimentaires des productions locales très appréciées des chauffeurs de poids lourds qui sillonnent la route. Ils s’arrêtent hélas souvent de façon très désinvolte pour acheter, miel, tomates, pastèques et tubercules divers. Très peu nombreux sont ceux qui signalent leur stationnement par un triangle de pré-signalisation.
Il est courant de signaler les véhicules et pannes ou accidentés (nombreux hélas…) par un amoncellement de branchage en aval de la panne ou du sinistre.
Ci-dessous un exemple des paysages traversés en dehors des zones cultivées.



En zone centrale du parc la route le traverse de part en part, il convient donc de faire attention à certaines rencontres qui se moquent des passages piétons…..



Dès notre installation près de la rivière Kafue, que ce soit en juin ou en octobre, les paysages restent verts, la rivière est assez large et majestueuse, les animaux y sont souvent nombreux et les savanes sont très arborées, vallonnées assez souvent, ce qui rend la zone centrale assez variée dans ses paysages et reliefs. Les deux inconvénients que nous avons connus en 2019 se résument à quelques lieux (peu nombreux cependant) qui nécessitent un colmatage du véhicule du fait de la présence de mouches tsé-tsé, et de nombreux espaces calcinés du fait des brûlis dont que j’ai déjà évoqués. Certains animaux cependant semblent aimer se tenir sur les savanes brûlées, (cf photo 44), soit pour s’y reposer, soit parce qu’ils ont une vue plus dégagée pour voir venir le danger….







Au bord de la rivière la paysage est très serein et apaisé.



Ne jamais se laisser aller à un manque de vigilance…à tout moment il peut se passer quelque chose et les surprises sont toujours réjouissantes.







Chantal et moi nous aimons beaucoup les baobabs et nous apprécions encore d’avantage lorsqu’ils s’habillent de feuilles tendres.



A quelques encablures, sans doute repus, deux frères nous observent. Les rencontres nocturnes ont du présenter quelques péripéties car le frangin du second plan était blessé, la bouche sanguinolente et une canine inférieure absente.



Beaucoup d’entre vous le savent, en Afrique, la lumière joue beaucoup avec les nerfs des photographes, et elle prend un malin plaisir sans doute à exagérer les difficultés des néophites. La photo suivante prouve bien qu’elle ne m’a pas facilité la tâche, mais comment aurai-je pu faire l’impasse de cette photo prise au jour à peine levé, et où je n’ai évidemment pas voulou donner un coup de flash. Ce superbe jeune léopard nous a fait un brin de conduite méfiant pendant un bon quart d’heure, mais je n’en dis pas d’avantage car d’autres belles surprises nous attendent à Kafue dans les grandes plaines des zones nordd (Busanga plains) et sud (Nanzhilla plains) de l’immense parc de Kafue.

Ambiance africaine garantie, encore, dans cette MAJ et de belles rencontres, comme cet élanion (côté Afrique cette fois) et ce jeune léopard

Un plus pour le Léopard et tu nous baignes toujours bien dans l'ambiance

Bonjour,
Personnellement, c'est la 40 et la 41 qui me plaisent bien.
La 40 evoque bien cette ambiance particulière de la nature d'Afrique australe !
Vous auriez pu "redresser" la 41 qui évoque aussi une autre sorte d'ambiance de la région
Merci pour l'ensemble du récit.

...

Merci puma pour la fidélité à suivre ce carnet.
J'aurai effectivement du penser à redresser la photo 41. Ce n'est pas le seul défaut qui affecte ce fil, mais parmi tous les progrès que j'ai à faire il reste aussi celui de savoir me relire et m'auto-corriger.
Quoi qu'il en soit, j'ai plaisir à recevoir vos critiques, remarques et autres suggestions.
Bien cordialement.
Henri

Dans ce carnet toujours aussi bien "ficelé" et passionnant, je retiendrai 2photos techniquement abouties :La 43 et surtout ce magnifique sunset 47
d'autres clichés sont aussi assez réussi et méritent un tout petit post traitement car ce sont des photos qui je suis sur te tiennent à coeur .
Je me suis permis de les corriger pour te montrer ce que l'on peut faire très facilement sans alles chercher des logiciels compliqués ou payant comme photoshop ou autres .

Un simple travail sur l'exposition pour ce magnifique jeune léopard


Et un peu de récupération de netteté et un léger travail sur les curseurs d'exposition pour ce portrait de lion de manière à donner plus de peps à ton image .

Salut et merci à mes fidèles suiveurs et particulièrement Joëlle, Michel, Puma et Dominique.
Pendant longtemps j’ai préféré la vidéo à la photo et je dois dire que le montage des films de nos voyages ou d’événements familiaux m’ont beaucoup occupé avec le moment gratifiant où l’on passe du projet au produit fini. Il y a quelques années je me suis mis à privilégier la photo et je ne le regrette pas mais vous avez toutes et tous pu noter que je dois gagner et en pratique et en expérience….
Revenons à la Zambie et à Kafue où nous avons séjourné trois jours en lodge, en zone centrale en 2019 et sept jours en 2021, quatre en camping au nord puis après une journée de transfert en traversant le parc par la piste du nord au sud, quatre nuit et trois jours à Nanzhilla Plains camp site.
Nos journées étaient consacrées à des safaris non-stop, partant avant le jour et rentrant à la nuit tombée. Seul le dernier jour de safari nous a vu rentrer pour le déjeuner pour échapper un peu à la chaleur.
Malgré notre grand âge, nous avons bien supporté ce rythme et avons bénéficié chaque année d’un chauffeur anglophone compétent, très intéressé lui-même par les animaux et leur observation et dont le coup d’œil valait le coup de volant. Leurs capacités culinaires étaient simples et chaque année nous avons parfaitement mangé et malgré les conditions spartiates nos menus furent variés et tout à fait agréables. De plus nous savions ce que nous mangions puisque nous avons fait les courses avec nos accompagnants, le plus souvent sur la route.



Sans vouloir être grandiloquent la semaine de 2021 fut absolument grandiose à la fois pour la qualité des rencontres animales, mais aussi et surtout (à notre goût égoïste…) parce que l’immensité nous a appartenu. Entre 2019 et 2021 nous avons croisé seulement deux autres voitures de safaristes en juin 2019 et une seule le dernier jour en octobre 2021.
Les deux images suivantes montrent le type de paysage, d’ambiance que nous avons rencontrée dans les Busanga plains.





Je fais une toute petite parenthèse pour dire que dans le nord de Kafue on peut séjourner au Camp établi et tenu par Chris et Charlotte Mac Bride. Chris est l’auteur de plusieurs thèses et ouvrages de référence sur la faune de l’Afrique, et le séjour dans leur camp est paraît-il un grand moment de la vie en brousse. Nous avons regretté de ne pas y faire un crochet, mais je vous invite vraiment à vous documenter sur ce couple hors norme.
Je fais une seconde parenthèse pour dire que depuis nos premiers safaris en l’an 2000 (Tanzanie, Tarangire, Serengeti et N’Gorongoro…) je rêvais de me trouver en présence de lycaons, et jamais la Nature ou les chemins empruntés ne me l’avaient permis.
Et puis un matin peu après l’aube, dans la zone broussailleuse au Nord de Kafue, avant les grandes plaines nues de Busanga, soudain ils ont surgi…. Sur la piste une belle meute de 17 individus, certainement en départ de chasse tant ils étaient vifs et mobiles. Quelle émotion ! quel bonheur. La qualité des photos a certainement pâti de ce trop-plein de joie et de mes yeux larmoyants, mais ils étaient là et ce fut un moment tellement rare pour ne pas dire parfait.



Deux jours après nous avions roulé une longue journée vers le sud.
Peu avant de rejoindre les plaines de Nanzhilla, nous avons fait une longue étape déjeuner/sieste sur le site enchanteur du lac d’Ithezi-Thézi où tout fait penser à l’un des premiers matins du monde.





En fin de journée, à quelques kilomètres du camp une autre meute de lycaons au repos et plus calmes cette fois mais bien planquée dans le bush.



Nos safaris dans les plaines de Nanzhilla ont été sous le signe des félins et de longues pistes à chercher les guépards sans succès.





Dans ce récit un peu décousu et qui ne respecte absolument pas notre chronologie, je passe sur le mode confidence. Ce voyage était celui de nos 50 ans de mariage, et le premier soir à Livingstone, nous avons bu un verre festif au bord du Zambèze sur la terrasse d’un bel hôtel un peu en amont des chutes et la photo suivante montre bien qu’elles méritent leur nom Lozi : « la fumée qui gronde » Mosi oa Tunya.



Le lendemain matin c’était en plus l’anniversaire de Chantal. Le cadeau surprise que je lui avais réservé a consisté à faire un safari à pied dans le petit PN de Mosi oa Tunya, à la rencontre des rhinocéros blancs. Inutile de vous dire que notre retour au véhicule après avoir observé six individus bien costauds et d’entendre le ranger chanter « happy birthday » en langue Lozi restera un formidable souvenir de notre histoire familiale et personnelle.
Cela dit, ce PN proche de Livingstone vaut le coup. Il est bien peuplé de nombreuses espèces et mérite un petit crochet d’une demi-journée. Naturellement il est un peu plus fréquenté.





Avec ce rhinocéros je mets un point final à cette mise à jour et j’ai gardé pour la fin de ce carnet nos quatre journées dans les Liuwa Plains.

Bonjour,

Ceux qui me connaissent, se doutent combien je suis particulièrement heureux de voir des images de "painted-dogs" dans ton carnet de pistes zambiennes.

Leur rencontre a été chez moi, une quête infructueuse de plusieurs années, jusqu'à une matinée de décembre 2018 ....
Peut être comme moi as-tu retenu des larmes en les voyant la première fois .

Merci de nous (me) les montrer à nouveau .
Bonne continuation.

...

Je confirme que l'émotion fut "submergeante" et que les larmes pointaient. De fait, ces rencontres presque inespérées restent ancrées en moi comme un de mes superbes cadeaux de l'Afrique, et j'ai passé plus de temps à me délecter de leur présence qu'à viser et déclencher.
D'une façon générale d’ailleurs je passe plus de temps à simplement regarder et les jumelles me servent d'avantage que mon Nikon ou mon lumix.
Chaleureusement.

Pas surpris ....

Je t'ai envoyé un M.P.

Salutations.

Oui! J'ai en effet pensé à toi, Alain, en voyant ces images!

Une suite où l'on sent bien l'émotion ressentie au travers de ces voyages, et la dimension personnelle de ces périples, Henri

Une belle image d'une meute avec les regards tournés pour attendre le reste de la troupe.

Un plus pour l'Ibis hagedash et toujours un récit palpitant, quel anniversaire de mariage
Et jolie rencontre avec ces Lycaons

J'aime bien ta photo n° 58 qui peut effectivement donner une certaine idée du paradis ,pleine de sérénité .
Belle rencontre avec les lycaons .
Ta photo des chutes du Zambèze me rappelle un souvenir proche du tien ,car j'y ai aussi passé les dernières nuits de mon périple au Botswana et Zimbabwe après 15 jours un peu spartiates ,j'avais réservé pour finir en beauté le grand confort de l'hôtel Victoria avec ma femme mon fils et sa future épouse ,un grand moment de bonheur familial immergé dans un des plus beaux endroits qui existe .
Dominique