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— 30 Novembre 2018, quelque part dans la réserve de Sélous.

Il est environ 11h, madame la commandant de bord vient de lancer la turbine du Cessna de Coastal Aviation.
Le régime monte lentement et va bientôt ce stabiliser.

Nous avons atterri ici, en pleine brousse, 10 minutes plus tôt. Un jeune couple est monté à bord.
Avec la chaleur ambiante, la turbine PT-6 retrouve vite sa température de fonctionnement optimale.

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La main posée sur la commande du régime bouge imperceptiblement. L’appareil se met en mouvement, et nous remontons la piste pour retrouver le vent de face..
Un virage rapidement effectué, alignement, et plein régime turbine. Il n’y a que 4 passagers à bord (en plus des deux membres d’équipage), aussi le Cessna prend rapidement de la vitesse.
La turbine Pratt & Whitney PT6 est une merveille qui équipe des milliers d’avion dans le monde. Dans le Cessna 208 on sent la forte traction .
Quelques secousses, dues aux inégalités de la piste, et nous sommes déjà en l’air …….

On ne rentre pas le train d’atterrissage: il est fixe ! Les volets remontent doucement, et nous nous élevons jusqu’à l’altitude de croisière de 9000 pieds (environ 3000m).

Nous sommes partis de l’aéroport (lignes domestiques ) de Dar es Salam vers 9h .
Pendant le vol, pour éviter de malmener les passagers, madame le commandant de bord a doucement slalomé entre les plus gros cumulus qui parsèment le ciel Tanzanien ce matin là .

Nous nous sommes déjà posés à deux reprises sur des « airstrips » (piste de brousse en terre ), où des passagers ont débarqué, d’autres sont montés à bord.
A chaque fois la pilote au pied de l "échelle" a remis une bouteille d’eau, avec un très agréable sourire de bienvenue, à chaque passager qui montait.
Puis, elle nous a expliqué quelques règles de sécurité (pas tout compris …. mon anglais a des limites!), avant d’entamer avec son collègue la procédure de décollage.
Au sol, le copilote s’était occupé de la gestion des bagages dans les coffres, sous l’appareil.
(Pour info, bagages autorisés: uniquement des sacs souples, et limite de poids … 15 kg !!)


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Nous survolons toujours le Sélous (où nous reviendrons dans qq. jours) .
Au dessous du Cessna, des rivières défilent. Certaines avec qq. poches d’eau visibles, beaucoup sont totalement à sec .
Nous somme -en théorie- en petite période des pluies, mais il y a eu peu d’orages.


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Puis nous survolons la réserve de Ruaha notre destination finale du jour.



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Deux jours plus tôt en soirée, nous étions partis de CDG .
Un Boeing 777 de la compagnie Ethiopian Airlines nous avait mené vers Addis Abeba.
Après qq. heures d’attente et de patience dans un aéroport bondé, nous avions repris un vol vers Dar es Salam en Tanzanie.
Une fin d’après midi et nuit de repos à l’hôtel n’étaient pas de trop, avant de repartir en direction de la brousse de Ruaha.


-4- Nous voilà à destination .....


Bien s'assurer que nos deux bagages sont extraits des coffres du Cessna Caravan.
Un chauffeur et un guide nous attendent et se présentent.
Un peu d'attente pour qq. formalités. J'en profite pour expliquer à nos hôtes que notre anglais sommaire ne nous permettra pas de comprendre toutes leurs explications ...
"Non problem " !!

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Il est presque 13h: le guide nous explique que nous avons à peu près 1h30 de piste pour rejoindre le camp ... et le repas qui nous attend .
"No problem!" répondons nous en coeur.

Au bout de 8km environ, première rencontre ...

-6- Cette Lionne a très chaud, mais aussi le ventre bien plein ....



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De l'autre coté de la piste, deux autres Lionnes s'affairent autour de la carcasse bien faisandée d'un jeune buffle.
La chasse a du avoir lieu la veille. L'odeur qui lentement nous entoure est vite insupportable.
Les ventres sont bien rebondis, mais quand on a faim ... !!

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Par contre, notre présence ne semble pas du goût de cette Lionne ....
Pas de problème "Miss", on ne faisait que passer .

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Tout autour, d'autres membres de la troupe, repus, sont en pleine digestion sous des arbustes.

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Nous repartons vers le MDONYA Old River Camp .


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C’est la deuxième fois que nous venons en Tanzanie du sud à Ruaha (et Selous).
Le précédent voyage, en 2015, avait fait l’objet d’un carnet de route ici:
http://www.image-nature.com/forum/viewtopic.php?f=162&t=57569

Nous avions beaucoup aimé cette région, mais étions repartis avec une petite frustration.
Nous n’avions pas vu une espèce que nous cherchons à rencontrer depuis qq. années déjà …
A deux heures près cet animal mythique s’est aussi refusé à nous en 2017 au Kenya:
http://www.image-nature.com/forum/viewtopic.php?f=162&t=61119

Je ne fonctionne pas à « la coche », mais c’est vrai que cet espoir de rencontre est un rêve de longue date.
Nous savons par expérience que c’est la nature qui décide, ce qu’elle veut bien nous montrer. Alors nous nous contentons d’espérer pour cette fois encore.
Nous avons limité notre recherche aux deux réserves Tanzanienne, où il est le plus probable de voir ces animaux. ***
Il y a d’autres endroits d’Afrique où les chances de réaliser notre rêve sont un peu plus grande (en Zambie …) mais c’est franchement hors de nos moyens financiers.

Nous sommes à pied d’oeuvre, ici en Tanzanie, … et nous avons 12 jours devant nous .
Profitons-en !! Il y a quand même beaucoup d’autres espèces à voir.
C’est aussi particulièrement une très bonne époque pour les oiseaux migrants. ….

A suivre !

Je vais essayer au travers de ce Carnet de route, non pas de proposer une liste d'espèces saisies en images, mais, de vous faire vivre ces journées à nos cotés.
Je sais que certains visiteurs de mes carnets précédents apprécient cet aspect de ces reportages.
C'est un ESSAI, soyez indulgents ! S'il vous plait .

Alain/ Puma


*** C'est vrai que je n'ai pas donné le nom de cet animal ..
Si vous acceptez de suivre ce carnet, et si la rencontre survient .... vous le découvrirez (peut être!) .

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héhé pour avoir suivi les carnets de route dont tu parles et en voyant le teasing, je me doute que cette fois vous avez fait mouche et que l'on va se régaler à suivre tout ça et la meute en particulier.

Hello Alain,
Il va falloir que je montre à Bernard la première partie "avionesque" de ce carnet de route (d'autant qu'il y a des visages bien agréables à regarder!)
Sinon... en attendant les surprises annoncées (bon, je les connais un peu!) on est déjà dans l'ambiance avec ce festin des lionnes!
ça démarre fort!

J'imagine la bonne haleine de ces Lionnes, alors autant rester à distance raisonnable.
Voilà une bien belle entrée en matière
Je vais te suivre avec plaisir
J'ai aussi une petite idée de ce que tu cherches, mais le suspense reste entier

Charmant le commandant de bord on ne tarde pas à être dans le vif du sujet avec ces lionnes…

Alain

Un carnet de route que je vais suivre assidûment, avec un grand intérêt. Oui un bien joli commandant de bord... et des photos de lionnes à qui il ne faut plus proposer de dessert.

une belle mise en bouche... vivement la suite....

Hello,

Une très belle entrée en matière qui met l'eau à la bouche! Le récit jour après jour me convient parfaitement pour ma part.
Comme j'aime le suspense, je m'abonne...

Yannick

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Bonjour, et MERCI à vous tous pour ces premiers commentaires, et témoignages de votre plaisir au partage de ce séjour safari.


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Ce Vendredi 30 novembre, nous poursuivons notre trajet vers MDONYA OLD RIVER Camp, où un "lunch" nous attend.

Le paysage évolue. C'est la première fois que nous rencontrons des paysages aussi verts. C'est aussi la première fois que nous venons en Tanzanie à cette époque, qui correspond à la "petite période des pluies" dans cette région.
Il a effectivement déjà plu par ici, pas suffisamment pour produire une herbe haute et remettre en eau les rivières. Mais les arbres et les fourrés ont déjà bien reverdis.
La conséquence, c'est qu'on voit peu ou moins bien les animaux.

-10- Après les Lions, l'autre rencontre notable ce midi est cette troupe d'Eléphants non loin du camp.




Par contre un très important désagrément se manifeste: la présence de mouches Tsé-tsé.
Le camp est ceinturé sur une bonne dizaine de km d'un zone à Tsé-tsé ....
C'est une abominable bestiole qui pique (parfois au travers de deux vêtements superposés). La piqure est douloureuse et occasionne un gonflement important de la zone, et surtout des démangeaisons pendant plusieurs jours. Il faut arriver à se maitriser sinon on finit par s'arracher la peau (J'ai vu en 2015 une jeune photographe mettre en sang des zones piquées ...)

Quand on a jamais été confronté à cette bestiole, on ne peut pas vraiment comprendre. Il n'existe AUCUN répulsif efficace contre cette mouche piqueuse.
Il semble aussi que les piqures soient liée à la peau de chaque personne.
Un jeune couple qui faisait des safaris à partir du même camp avec bras et jambes nues n'ont jamais été dérangés alors que j'ai été piqué des dizaines de fois .... Mais les Tsé-tsés adorent mon type de peau .....

Fort heureusement, et de façon peu compréhensible, dans le Camp, il n'y a pas de Tsé-Tsé ...???

Nous découvrons notre tente, qui se trouvé être la dernière et la plus éloignée du mess et bureau d'entrée du camp (où se trouve une batterie de prises secteur fort bien agencée pour tous les rechargement d'accus d'A.P.N par exemple). Nous allons bien profiter des bruits et visites nocturnes .

-11- Notre tente est à l'effigie de l'IMPALA .




Nous faisons connaissance avec Iris, une jeune Belge, manager du camp avec Kingsley son compagnon Sud-africain.
Petit briefing d'usage. En français c'est plus facile et agréable de bien comprendre les explications, et en particulier les consignes de sécurité.
Après un repas fort gouteux et bienvenu, nous repartons (en pleine zone des Tsé-tsé )vers 16h30 pour un petit safari de présentation des alentours du camp.

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Je ne pouvais pas mieux être accueilli ...

-13- Mon copain, le Rollier à longs brins m'attend sur une termitière ...




Peu après c'est un élégant rapace qui s'offre à notre regard ...

-14- Un Gymnogène d'Afrique (ici un juvénile)



Il subit les attaques répétées d'un Drongo brillant (sous réserves) . Le Gymnogène aime bien les petits oiseaux et celui ci doit être a proximité du nid du Drongo

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Le camp est situé à proximité d'une zone de collines. Ici, au premier plan une rivière dont le lit est totalement à sec

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Une première rencontre florale assez étonnante . De loin on a cru à un papier plié (style origami ...) !!
Les fleurs sauvages sont inhabituelles pour nous (encore une question de période de l'année). C'est le début d'une série de rencontres qui vont ravir mon épouse.

-17- Ce serait une variété d'Hydinora (j'ai néanmoins un petit doute sur cette identification). La fleur émet une odeur qui attire certains coléoptères pollinisateurs . Son calice était rempli d'un type particulier de ces insectes ...




Une rencontre peu habituelle en safaris, celle-ci est vraiment imposante et on peut estimer son poids à une vingtaine de kilos ..

-18- Une Tortue Léopard




-19- Nos guides n'en avaient jamais vu d'aussi grosse !!




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Ce premier safari de fin de journée se termine, toujours sous les piqures des Tsé-tsé ...

-20- Il y en a pas mal autour du camp, il faudra se méfier ... Toujours chapardeurs les Babouins (ici une femelle)




-21- les ombres des Baobabs s'allongent , la lumière se réchauffe ....




Par contre les nuages ont disparu.
En accord avec nos guide & chauffeur, nous décidons de faire désormais tous les safaris en journée ininterrompue, avec petit dèj. et repas de midi à l'extérieur du camp, pour s'éloigner le plus possible de cette zone à mouche tsé-tsés .... !!!

Demain sera un autre jour .


Puma.

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