Bien que je sois la pièce rapportée de ce petit voyage entre copains, se sera sous ma plume qu'il commence.
L'idée d'aller voir les limicoles nord-américains revient à Florent qui met sur pied ce voyage avec Dominique. Le choix de partir fin aout est très judicieux et nous verrons plus loin que se fût le bon. Cet été Dominique me propose gentillement de les rejoindre, un voyage low-cost comme je les aime. Après un long moment d'hésitation, le temps de compter mes sous, c'est décidé, je les accompagne.
Notre adresse (le rond rouge) pour le séjour en dit long sur l'endroit : "32 chemin du vide, La Pocatière". L'endroit est idéal pour des photographes/ornithos puisque nous sommes à côté de forêts, de prairies et chemins bordés de haies qui abritent tout un tas de petits passereaux et de pics. De plus la maison appartient à Jean François Rousseau, un ornithologue passionné et extrêmement compétent qui connait à la perfection tous les oiseaux qui l'entourent et plus encore. Il sera d'une aide précieuse pour identifier certaines espèces qui sont à cette période de l'année soit en éclipse, soit un plumage non-nuptial ou pire, en plumage juvénile.
Nous sommes également à côté des rives sud du fleuve Saint Laurent qui se comporte à cette longitude comme l'océan, soumit à un régime de marée. Un régime qu'il nous faudra suivre pour observer les limicoles à marée haute, comme chez nous.
Et puis nous allons faire la connaissance avec une famille d'oiseaux qui nous a bien "pris la tête" : les Parulines. Avant de les identifier, ce qui n'est pas une mince affaire lorsqu'on a à faire aux femelles et aux juvéniles, il faudra les trouver. Se sont de petits oiseaux qui ressemblent à nos pouillots et qui évoluent, pour la plupart des espèces, au sommet des arbres. Quelques unes d'entre elles préfèrent les fourrés ou le sol sombre des forêts, ce qui n'est guère plus facile pour les cadrer soit dit en passant. Nous sommes en pleine migration des oiseaux nicheurs du Grand Nord et les oiseaux se rassemblent en rondes plus ou moins grandes pour passer d'arbre en arbre dans un concert de petits cris de contact incessants. Ces rondes peuvent regrouper plusieurs espèces, un vrai challenge.
Les Québécois et plus généralement, les nord-américains ont une technique pour "faire descendre" ces oiseaux et les observer : le pishing
"Description du pishing
La technique
Quel observateur n'a-t-il pas attendu un jour, "désespérément", qu'un oiseau timide et discret, caché dans la végétation, ne daigne enfin se montrer, ne serait-ce que quelques instants ?
Il existe pour cela une méthode très ancienne, connue au moins dès le Moyen-Age et pratiquée aujourd'hui couramment en Amérique du Nord, le "pishing" (ou "spishing"). Saint-François d'Assise (1181-1226), un religieux catholique italien surnommé le "Saint aux oiseaux", l'utilisait.
Ce terme désigne les sons répétés faits avec la bouche pour inciter certains oiseaux, surtout des passereaux, à s'approcher de l'observateur. Il vient de l'onomatopée "psssh". États-Unis"
Ornithomédia - article du 01/04/2011
https://www.youtube.com/watch?v=34E2EsVkDqg
NB : Si cet artifice marche bien dans les forêts boréales et avec les oiseaux migrateurs qui ne côtoient que très peu d'hommes dans leur courte vie, il ne fonctionne plus du tout dans les sites où les observateurs défilent les uns derrière les autres. En général, les oiseaux se font duper très peu de temps et pas deux fois au même endroit. Nous allons devenir des pros de cette technique que nous utiliserons que la seconde semaine.
Nous avions envisagé d'aller voir les baleines, je pensais qu'on pourrait également balader dans le parc Jacques Cartier ou le magnifique parc du Bic. C'était sans compter sur les distances incroyables qu'il faut faire entre les sites. Par exemple, Québec - Gaspé (pointe Est) c'est 1800kms aller-retour, soit deux jours de route. Sur un si court séjour et surtout avec une seule adresse de location ce n'était pas raisonnable. Du coup nous avons affiné nos secteurs en les visitant plusieurs fois, ce qui nous a permis de faire quelques rencontres inattendues. Nous avons aussi constaté, parfois à nos dépends, que les journées se suivent et ne se ressemblent pas du tout. Un jour un site regorgeait d'oiseaux et quelques jours plus tard il était désert..... Allez savoir ?
Bon il est temps que je cède la place aux copains qui ont sûrement beaucoup de choses à dire et à montrer.
1 - Pour ceux qui ne connaissent pas, un dessin vaut mieux qu'un discours.
2 - Notre 32 chemin du Vide où nous allons faire une cure de sommeil avec coucher et lever quasiment comme l'astre solaire !
3 - Comme c'est souvent le cas, les premières observations se font autour de la maison.
Merle d'Amérique.... de face.
4 - Et de dos.
5 - Il est amusant de constater lorsqu'on change de continent que l'on retrouve souvent des espèces nouvelles qui se sont séparées des nôtres il n'y a pas très longtemps, à l'échelle de l'évolution. C'est vrai pour ce merle et ce chardonneret.
Chardonneret jaune
6 - Mais aussi avec ce limicole qui avait élu domicile quelques jours au bord d'une mare artificielle chez nos voisins. Il ressemble comme deux gouttes d'eau à nôtre chevalier culblanc.
Chevalier solitaire
7 - Notre hôte, Jean François avait alimenté sa mangeoire juste avant notre arrivée. Il aura fallut quasiment une semaine pour qu'une petite diversité s'installe. Nous avons passé la première semaine avec trois mésanges.
Mésange à tête noire
8 - Le magnifique geai d'Amérique du Nord, presque aussi beau que le nôtre.
Geai bleu
9 - Je suis assis à la terrasse lorsque je vois un tout petit oiseau se poser sur cette plante de l'autre côté de la piste. Je commence les photos à 20m pour finir à 5m de ce tout petit pic pas farouche pour deux sous. Des oiseaux sympas comme çà, j'en redemande.
Pic mineur
10 - Mais comme nous tous, il me tarde d'aller sur le Saint Laurent pour faire mes premières images.
11 - Par chance les premiers jours, la haute mer est en fin de journée où nous aurons de magnifiques lumières pour assister à ce magnifique spectacle.
12 - A bientôt pour la suite.
les amis,
pour poster un compte rendu de voyage.He les copains on les voit quand les colibris..... 
dorénavant chaque 4 octobre sera différent (à un jour prêt je naissais le jour de ma fête 
)