Voilà une journée qui commence bien et que beaucoup de monde aimerait bien faire

Bonjour,

Pour moi (nous ), le dernier passage dans ce coin-là remonte à octobre 2008, et dès les images 2 et 3, j'étais replongé dans l'ambiance de cette région bien particulière de Namibie: les couleurs des herbes, les euphorbes damarana, les très nombreuses girafes, ces cailloux marron-rouge-mauve typiques de Palmwag .....
J'ai re-sorti ma vieille carte toute déchirée (qui ne mentionne hélas pas la rivière Bara !) pour tenter de suivre tes évolutions au plus près.
Tout y est: les Zèbres de montagne, les Outardes, les Koudous et bien sur ceux qu'on espère voir en priorité: les Eléphants du désert ....
Bientôt les troupeaux de Springboks et les Oryx ....

Merci de nous faire repartir là-bas en attendant un autre voyage espéré .


Puma

.

Une narration aux petits oignons, une naissance presque en direct, un début de journée comme on aimerait tous en connaitre.
Je vois que les fauteuils du salon sont bien occupés

Très belle entrée en matière pour ce carnet de route qui s'annonce des plus intéressants
Je prend place dans le fauteuil pour la suite

gege72

Hello, hello,

merci à tous pour vos commentaires. J'espère vous faire partager notre passion pour ce pays.
Passion qui nous a amenée à venir nous installer en famille.

reprenons,

Nous sommes venus dans le Damaraland pour voir des éléphants du désert et nous allons essayer d'en rencontrer d'autres.
L'appellation éléphant du désert est impropre car en fait ils n'ont rien de différent génétiquement avec ceux qu'on rencontre à Etosha par exemple.
Leurs 2 seules différences sont
- une morphologie adaptée au désert, pieds larges, pattes longues, une grande hauteur qui en fait les plus grands éléphants d'Afrique. Ils sont aussi plus économe en nourriture.
- et bien sur l'endroit ou ils vivent. On ne trouve des éléphants du désert qu'au Mali et en Namibie. De nombreuses hypothèses sur le pourquoi ? Une chose est sure leur présence est attestée et remonte au moins à 500 ans (dessins Sans) ce qui exclue la fuite devant les grandes chasses du 19eme siècle.
Combien sont ils ? La aussi tout est dit et écrit, pour être très très large, entre 200 et 800

Ils sont toujours en mouvement à la recherche d'eau et de nourriture, et ils peuvent changer de lit de rivière suivant la saison.
J'ai remarqué, et cela n'engage que moi qu'à la saison sèche on les trouve surtout au nord du Damaraland (Hoanib Hoarusib river)
et en saison des pluies plutôt au sud (Huab Hugab river)

Dans cet endroit la nourriture est rare et même les insectes se font le plus discrets possible pour ne pas servir de repas.
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Des Namaqua Sandgrouse, qui s'aplatissent comme des pierres à la moindre alerte. Elles sont typiques de la région et de l'Afrique australe
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La végétation est dense dans la rivière. Des roseaux barrent la piste et nous naviguons à moitié dedans et hors du lit. Ce qui nous permet de rencontrer d'autres habitants du coin. Un Springbok.
Ici pas de grands troupeaux, les ressources sont rationnées.
Le Damaraland n'est pas Etosha ou Le Masai Mara, les animaux y sont rares, ils se méritent, mais pour moi ils ont une autre saveur, celle de la liberté absolue, de se trouver dans un endroit ou la main de l'homme n'a pas encore beaucoup mis les pieds (pas de moi)
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Nous suivons la rivière depuis un bon moment quand nous trouvons un autre groupe d'éléphants.
Celui-ci est en mouvement rapide et décidé. Pas question de les approcher.
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Ils viennent droit sur nous, la voiture est arrêtée, plus un bruit, plus un mot, ne surtout pas les contrarier. Nous mettons un écart raisonnable entre leur route et nous.
J'ai une copine vétérinaire qui étudie les éléphants du désert depuis très longtemps. Je lui avais posé la question sur l'attitude à avoir en présence de ces mastodontes acariâtres. Sa réponse me déroute encore, "tu leur envois de l'amour " surtout qu'elle doit faire 1m50 et 45 kg toute habillée...
Je peux vous dire que chaque fois qu'un groupe vient directement vers moi, j'envoie un max d'amour.
Bon il y a quand même quelques règles élémentaires.
Quoi qu'il en soit ils arrivent.
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Ne pas oublié, je t'aime ! punaise j'espère qu'il est connecté parce qu'il nous toise quand même drôlement, c'est bien lui le patron.
Il est vraiment près et nous regarde pendant toute la durée ou le groupe passe.
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Et aussi rapidement qu'ils sont arrivés, ils s'éloignent de nous. Rencontre toujours magique avec ces animaux ou il y a à n'en pas douter quelque chose qui passe entre eux et nous.
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Bientôt ne restera qu'un beau souvenir.
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un essai
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Nous reprenons notre route, il est déjà tard. Le prochain bivouac est loin. Nous allons bientôt quitter la rivière pour filer plein nord ouest nous allons longer la skeleton coast dans un paysage lunaire.
Des oryx prennent soin de garder une distance respectable. Au fond quelques zèbres des montagnes.
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Nous rencontrons quelques Welwitschias, cette plante unique qui ne pousse qu'en Namibie et en Angola. Deux feuilles qui s'enroulent, se déchirent et poussent toute la vie de la plante. Certains spécimen peuvent avoir plus de 2000 ans ! C'est un fossile vivant et une fierté de la Namibie. L'équipe de rugby namibienne est surnommée "The Welwitschias"
Même sans être spécialiste, difficile de ne pas la reconnaître quand on en voit une. On en trouve sur une très large bande côtière
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A suivre on roule un peu....

Un milieu superbement décrit, Emmanuel, et une recommandation pour l'approche des animaux à méditer par tous! .... accompagné d'une image impressionnante (21), sans parler des autres! C'est passionnant!

De mieux en mieux !
un reportage qui fait partie de ceux qui marqueront cette année 2016
Un pur bonheur pour moi de découvrir ce pays à travers les observations et connaissances d'un local.
Comme toi je préfère ces lieux ou comme tu le dit si bien" la main de l'homme n'a pas mis le pied " Les rencontres y sont bien plus compliquées et rares mais tellement plus émouvantes ,et la sensation de liberté bien plus forte .
Continues ,je me régale !
Dominique
La photo N°21

Sublime, avec des couleurs et un piqué hors normes
La 21 est un chef d'œuvre (d'amour j'espère pour toi!)

Un grand merci de partager avec nous de tels instants

Amicalement

Michel

Belle suite dans ce milieu semi aride et des rencontres impressionnantes

et merci pour ce partage
François

Bonjour, merci de nous emmener si loin.. Ta rencontre avec les éléphants est bien racontée. Tu parles de lions et de bivouacs , vous dormez dans la tente ou dans la voiture? Particulièrement intéressé par la rencontre avec cette plante étrange qu'est le Welwitschia.

quelle belle rencontre avec ce très jeune elephanteau

voilà et bien je voyage dans mon fauteuil de bureau. Superbe reportage, nous avons de la chance...

et merci pour le partage.

Gygy

Bonne après midi à tous,

Merci à tous, donc je vous ai convaincu, un petit voyage en Namibie à prévoir ?

Jacques : nous dormons dans une tente au sol. En fait celle ci à l'avantage de pouvoir monter le camp et ensuite de continuer à nous promener avec la voiture pendant les plus belles heures de la journée.
Il n'y a rien à craindre si on ne met ni eau ni nourriture dans la tente.

La route est encore longue, nous allons quitter la rivière Barab pour aller plein ouest. Direction la Skeleton Coast que nous allons longer.
A partir de maintenant 70 km de cailloux, et rien que de cailloux. Quelques plantes, mais les animaux vont se faire rare. Soleil de plomb, sol brûlant et qui déchire les pneus.

Nous entrons sur le territoire du rhino du désert qui, contrairement à l'éléphant, est lui une véritable sous espèce à part entière. En voir un est exceptionnel !
Les euphorbes (buissons sur la photo) sont sa principale nourriture.
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Les arbres bouteille du Damaraland
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Et les girafes à la robe claire. Surprenant dans cet environnement mais elles ont su s'adapter.
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Nous atteignons le point le plus à l'ouest de notre balade, on voit même l'océan d'ou nous sommes. La ligne de brume au loin.
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C'est maintenant caillou-land et si une petite végétation subsiste le décor est essentiellement minéral.
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Il faut maintenant traverser une zone hostile, il n'y a plus rien, pas d'arbre, de plante, même plus de pierre !
Heureusement la piste est facile à suivre.
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Nous approchons de la rivière Hoanib que nous allons remonter.
Nous avons la chance d'apercevoir de très loin un rhino.
Pas question de l'approcher. D'abord ils sont dangereux, mais aussi les mères prises de panique peuvent prendre la fuite sur des kilomètres en abandonnant leurs petits derrière elles.
Chaque rhino évolue sur un territoire de +/- 500 km². En voir un est donc un sacrés coup de bol. Pendant longtemps le Damaraland fut un refuge pour ces animaux, malheureusement les braconniers ont appris à connaître l'endroit. L'absence de vie humaine, la possibilité de se promener sans contrôle sont une aubaine pour ce trafic.
Ne jamais donner l'endroit exacte d'une observation. Ce n'est pas de la parano, certains braconniers ont reconnu avoir trouvé leurs sources d'info sur des forum en utilisant les exifs avec position GPS. 50 000 euros le kilo ça motive...Le Damaraland fait +/- 50 000 km².

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Nous restons le regarder un petit moment, rencontre exceptionnelle.
Il nous regarde de très loin. Il nous a senti ! Nous continuons.

Nous arrivons enfin à la Rivière Hoanib, au programme du sable et encore du sable jusqu'au bivouac.
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A suivre...

Bonjour
Quels beaux moments d'émotion avec la rencontre des éléphants, on voit à son regard que leur guide a reçu bcp d'amour de ta part
C'est impressionnant toute cette caillasse et ces paysages immensément désertiques, que j'aurais bcp de mal à traverser sans ressentir un grand malaise, voire plus. Je préfère de loin vivre ça de mon fauteuil

Une ambiance, des paysages et, une fois encore, une rencontre, exceptionnels, Emmanuel! Et, cerise sur le gâteau, un récit très vivant! Super!