On va rentrer à présent dans le vif du sujet avec les oiseaux qui m'ont fait choisir cette île et pas une autre. En effet, sur Fuerteventura on peut voir trois espèces d'oiseaux des milieux désertiques que je voulais rencontrer depuis un moment. Les gangas unibandes en font partie, se sont les premiers que je vous présente aujourd'hui. Nous les avions vu au Portugal mais le terrain sans cache et surtout le manque de temps m'avait laissé sur ma faim. En tout cas je ne considérais pas cette rencontre comme une coche dans le bon sens du terme.

C'est un oiseau très difficile à appréhender où il vaut mieux saisir très vite les moeurs si on veut avoir une chance de les approcher.

47 - Vers le petit bourg d'Antigua au milieu de l'île (à 15mn de notre logement) je fais une première prospection "rapide" avec Annie pour voir un peu ...... Pas de doutes, ils sont bien là !


48 - Plusieurs groupes volent autour d'un point d'eau en gloussant. C'est prometteur mais comment faire pour les approcher. Le point d'eau est loin de la piste carrossable et je n'ai rien prévu pour monter un affût.... Bref, çà passe et çà repasse. Il est évident que nous dérangeons et les oiseaux n'osent pas se poser pour boire. De toute évidence ils sont farouches de chez farouches !


49 - Je décide de revenir le soir vite fait pour essayer de trouver une solution. Ils sont là, posés dans les champs alentours. Ils sont toujours loin de la piste et difficiles à voir. Même si ils ne s'envolent pas, la voiture les éloignent malgré tout.


50 - Un matin j'ai quartier libre, madame préfère se la couler douce avec un programme du genre café, piscine et bronzette devant l'appart..... Et en plus elle me dit : "prend ton temps j'ai un bon bouquin".... Ça ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd !

J'y suis au lever du jour.... je jumelle de loin et j'essaie de comprendre comment fonctionnent ces piafs..... J'avais repéré un tamaris à proximité du point d'eau et je m'enfonce à l'intérieur assis avec quelques branches devant moi et j'attends.
Un premier couple arrive. Se sont les guetteurs.


51 - Et puis au bout d'un moment un groupe arrive. Mais je ne dois pas être bien caché puisque les oiseaux se posent à l'opposé de ma position..... comme par hasard.


52 - C'est un peu loin mais je m'en contente. Je compte jusqu'à 32 oiseaux.... les minutes défilent comme des secondes.


53 - Je suis enfin dans l'intimité de ces oiseaux. Un groupe décolle, un autre arrive. Et notre couple guetteur ne bouge toujours pas.


54 - Après les groupes se sont les couples qui arrivent.... Les groupes sont des jeunes de l'année non appareillés ? Je n'en sais rien.... mais sans doute.


55 - En tout cas même si on constate que ces oiseaux sont toujours sur le "qui-vive", ils prennent leur temps pour se désaltérer.


56 - Le couple de la photo précédente remonte sur les côtés de la mare et notre couple guetteur descend boire à son tour avec une femelle de plus qui vient de je ne sais où.


57 - Même si ce groupe viendra plus près que les autres, il est évident qu'ils me voient ou en tout cas ils voient qu'un truc n'est pas comme avant. C'est vraiment dommage que se soit la dernière journée où j'ai trouvé comment approcher ces oiseaux.


58 - Si je retournais là bas la semaine prochaine se saurais quoi faire et quoi prendre pour remplir des cartes mémoires de ces oiseaux si beaux et si particuliers. Mais ce n'est pas le cas, il faudra que je me contente de celles-ci en attendant une prochaine fois.
Au fait, les mâles ont le cou rouge.

Un carnet de route bien enlevé, Robert, pour des images derrière lesquelles on devine l'émotion du photographe et du naturaliste! Et quel bel oiseau!

Bonjour, on comprend à leur attitude qu'ils sont toujours sur le qui-vive , en Afrique ce doit être pareil.
Je me contente de ces vues du dernier groupe et de la bande en train de boire.
Ton récit est vivant et se prend vite au jeu , tout juste si on ne les voit pas arriver. Bravo ; c'est vrai ce sont de beaux oiseaux.

Ton récit est vivant et se prend vite au jeu , tout juste si on ne les voit pas arriver. Bravo ; c'est vrai ce sont de beaux oiseaux.

Jacques a devancé mon sentiment!
Avec le peu de temps que tu as eu, tu as quand même vite pigé le truc et exploité au maximum les conditions à ta disposition pour nous offrir un reportage complet ,beau ,passionnant .
C'est évident que ce ne sont pas des oiseaux faciles d'approche ,j'avais pu voir leur comportement en Algarve
C'est toujours le même plaisir d'ouvrir tes fils
Amitiés Dom

En regardant ces deux mises à jours je vois que tu as optimisé ton séjour ''photographique''
Ta perdrix est une perle,quant aux gangas j'en ''bave''
Même si effectivement tu aurais aimé être plus proche tu as une belle série dans ton DD

Comme depuis le début de ton reportage les couleurs sont toutes en harmonie avec tes piafs !

Et dire que je voyais ces îles réservées aux touristes en mal de bronzette
François

Bien bel oiseau, qui s'intègre bien à l'environnement !

Encore une belle découverte

De superbes mise à jour Robert avec cette proximité sur les œdicnèmes criards et le dernier en vol, une vraie rareté ! le Tarier des Canaries, Perdrix Gambra, les Gangas unibandes sont splendides!

gege72

Merci à vous

Super reportage bien écrit avec ces jolis oiseaux très curieux couleurs original, je ne connaissais pas
Amitiés Françoise

Je ne rajouterais rien de plus que Francois...merci pour le délicieux voyage Robert

Un reportage aux petits oignons comme on les aime et de superbes découvertes. Les mésanges et les Gangas sont top (le reste aussi).

Merci pour vos petits mots.

59 - La partie la plus sauvage de l'île : Cofete. C'est la côte ouest de la Punta Jandia, un coin magnifique.


60 - C'est là où on trouve en abondance l'Euphorbia-canariensis. Une plante endémique.


61 - Ecureuil terrestre de barbarie.


62 - En nous rendant dans le sud nous passons à proximité d'un ancien zoo tombé à l'abandon dans la ville de Morro Jable. il y a même des ibis hagedash qui promènent sur les pelouses du parking. Un raffut me fait lever la tête vers les palmiers.
Impossible de louper les conures veuves qui volent dans tous les sens. Cet oiseau originaire d'Amérique du Sud se retrouve à présent dans pas mal d'agglomérations de l'Europe. Apparemment je suis tombé en pleine saison de reproduction. Pendant que des couples en sont encore aux offrandes.


63 - D'autres coupent des brindilles pour confectionner les nids.


64 - Je trouve même des perruches à collier. Ici une femelle (sans collier noir, à la différence du mâle). Ces oiseaux afro-asiatiques possèdent de nombreuses populations férales à travers le monde comme ici aux Canaries.


65 - Et puis nous retournons dans les zones désertiques pour découvrir le Courvite isabelle. Un oiseau d'une certaine élégance très adapté à son milieu.


66 - Où il passerait inaperçu sans ses mouvements furtifs et extrêmement rapides qui lui ont donné son nom.
Il court quelques mètres, stoppe brusquement, se met droit sur ses pattes et repart....


67 - Les oiseaux me paraissent inquiets, je suis sur une piste carossable et j'ai coupé le moteur de la voiture. Les oiseaux semblent vouloir partir mais quelque chose les retient....


68 - Je m'en doutais...... une magnifique boule de plumes se met pile poil en contre-jour.


69 - Sitôt rejoint pas un adulte... maman ? papa ? Impossible à dire. Mais il ne c'est pas arrêté n'importe où ! Un petit caillou permet de se dissimuler.... un peu.


70 - J'avais cherché plusieurs fois ces oiseaux qui vivent avec les gangas, alouettes, roselins etc.... et ce n'est qu'à la fin du séjour où je les ai trouvé. Une quinzaine en tout sur un petit périmètre, divisé en 3 familles d'après ce que j'ai pu voir.
En tout cas c'était une très belle rencontre

Je ne sais comment tu as classé tes rencontres que tu nous fait découvrir , mais cette série est trognon. Les couleurs et la lumière, bref, un pur régal de découvrir cette espèce dont je n'ai qu'entendu parler.
Tu parles de construction de nids pour les conures , tu veux dire qu'ils ne sont pas carvernicoles comme les autres membres de la famille et qu'ils apportent des matériaux?

Bonsoir Robert,

C'est plus que magnifique, rien ne manque il y a tout dans le récit et les illustrations c'est la très grande classe, je ne peux plus me baisser mais .

Une seule chose peut être si tu avais un plan large de la mare aux gangas pour encore mieux apprécier les difficultés de l'approche

Bien amicalement