Pour alléger le dernier post à venir je vais commencer par les données naturalistes de notre voyage qui a duré 25 jours.
En tout bien tout honneur je vais commencer par les oiseaux.
Pour ce second voyage dans ce pays je pouvais espérer croiser une centaine de nouvelles espèces. Bien entendu je ne comptais pas sur les nocturnes et autres espèces extrêmement discrètes comme les turnix et autres bouscarles. En 2013 nous avions parcouru le Parc du Kruger et toute la côte de l'Océan Indien jusqu'au Cap. Nous avions traversé à l'époque beaucoup plus de biotopes différents faits de savane, plaine agricole, forêt, bord de mer, et lagune. J'avais aussi beaucoup moins de voyages au compteur sur ce continent. C'est ce qui expliquait le nombre important de nouvelles espèces photographiées, à peu près 250 et une centaine de plus observées.
Cette fois nous sommes partis de la ville de Cape Town pour rejoindre le Parc du Kalagadi et ensuite nous sommes redescendu par la côte Ouest. Si la ville du Cap et sa région ont un biotope particulier qui attire beaucoup d'endémiques, le reste du voyage s'est déroulé pratiquement dans les mêmes décors. A savoir des immenses plaines arides faites de sables et de buissons. De fait la variété des espèces était beaucoup moins importante. Sans compter que ces milieux abritent souvent des oiseaux plus discrets que d'ordinaire et peu colorés qui rendent leurs repérages difficiles (alouettes, gangas, outardes, courvites, traquets etc...).
De notre itinéraire, il n'y avait que dans la région du Cap où il est possible de photographier sans trop de peine les oiseaux du coin. Ils sont abondants et les endroits où les voir sont très accessibles. Donc c'étaient pour la plupart des oiseaux que j'avais déjà photographié. Du coup j'ai pu affiner mes recherches et ajouter quelques espèces nouvelles à la liste (3 ou 4 pas plus).
Les oiseaux ne sont pas particulièrement farouches, je ne parle pas des parcs ou des jardins où ils ne le sont pas du tout. En général avec quelques règles de bon sens on arrive à les approcher pour réaliser quelques clichés. Bon ceci dit, il est vivement conseillé d'avoir une grosse focale ne serait-ce que pour allonger le temps "photo".
J'ai évoqué dans ce fil les clôtures le long des routes. C'est un vrai handicap pour des gens comme moi qui aiment bien suivre un peu les sujets pour toujours espérer mieux. Là c'était impossible, tout est privé, cloisonné, et sur des centaines et des centaines de kilomètres. La France est un beau pays tout de même.
J'ai loupé quasiment toutes les alouettes endémiques, il faut dire que les endroits où elles se trouvent sont immenses et que se sont des lieux où il n'y a rien à voir, juste du sable et des épineux. Annie est sympa mais au bout d'une demi-heure elle commençait à regarder l'heure..... enfin vous voyez ce que je veux dire.
Les autres loupés que je pouvais espérer étaient le courvite à double collier, le vautour chassefiente ou vautour du Cap, l'outarde de Ludwig, le pluvier élégant, le monticole rocar, le traquet ailes en faux, le traquet trac-trac et la pie-grièche à poitrine rose et quelques autres.
Mais bon, je suis pragmatique et je sais pertinemment qu'on ne peut jamais tout voir et encore moins photographier.
Malgré tout j'ai ramené quelques 66 espèces nouvelles. Ça peut paraitre peu mais pour un dixième voyages en Afrique et avec un peu plus de recul ce n'est pas si mal. Bien entendu dans cette liste il y a quelques espèces photographiées où je n'ai pas réussi à faire de bonnes photos. Mais elles ne sont pas nombreuses et çà c'est une satisfaction.
Cisticole à couronne rousse
Rousserolle africaine
Corbeau à nuque blanche
Traquet familier
Traquet du Karoo
Traquet fourmilier
Traquet montagnard
Chétopse bridé
Monticole espion
Merle olivâtre
Merle du Karoo
Bouscarle de Victorin
Prinia à joues rousses
Prinia à plastron
Alouette du Karoo
Alouette éperonnée
Alouette fauve
Alouette du Namaland
Serin à gorge blanche
Serin à gorge noire
Serin forestier
Moinelette à dos gris
Bubul rounoir
Camaroptère cannelle
Amadine à tête rouge
Républicain social
Choucador à épaulettes rouges
Gonolek rouge et noir
Barbican pie
Parisome grignette
Parisome de Layard
Crombec à long bec
Gobemouche de marico
Sporopipe squameux
Astrild à moustaches
Astrild à joues noires
Agrobate du Kalahari
Ganga de Burchell
Ganga Namaqua
Outarde à miroir blanc
Outrade Korhan
Outarde de Vigors
Souimanga fuligineux
Rufipenne nabouroup
Pririt de Vieillot
Zostérops gris-vert
Bruant des rochers
Crécerelle aux yeux clairs
Busard maure
Mignard enchanteur
Hirondelle à collier
Tadorne à tête grise
Canard du Cap
Canard de Smith
Rémiz minute
Mésange petit-deuil
Pigeon raméron
Et puis il y a eu cette sortie "oiseaux pélagiques" au large du Cap de Bonne Espérance. A cette période je pouvais espérer 4 espèces d'albatros mais j'aurais signé pour une seule. Vous vous doutez bien que ce genre de sortie n'est pas à l'abri des conditions climatiques du moment et je vous avoue humblement avoir croisé les doigts plus d'une fois pour qu'elle se fasse. Elle s'est faite et bien faite avec des résultats au delà de toutes mes espérances.
J'ai loupé le puffin fuligineux, j'avoue m'être complètement planté sur le bateau. Je pensais le photographier toute la première partie de la sortie lorsque je suis tombé sur un puffin à menton blanc. A partir de ce moment je me suis concentré sur cette espèce et j'ai laissé tomber les p. fuligineux croyant en avoir photographié pas mal..... Ce n'est que le soir sur mon pc que j'ai vu que je n'en avais aucun .... gag ! Mais bon, malgré cette petite déconvenue j'étais heureux comme un pape et j'ai payé le resto à madame
Albatros à sourcils noirs
Albatros à cape blanche
Océanite de Wilson
Labbe Antarctique
Damier du Cap
Pétrel de Hall
Puffin à menton blanc
Puffin majeur
Aucun nocturne (chouette, grand duc, engoulevent). Je pouvais raisonnablement espérer le Petit Duc de Grant dans les camps du KTP (Mata Mata et Nossob) mais comme nous n'avons pas pu les rejoindre avec notre voiture.....
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L'Afrique du Sud n'a plus ou presque plus de terres sauvages (je parle de ce que j'ai visité). Au nord de la région du Cap il y a des vignes à perte de vue ensuite des plantations en tout genre (maïs, fruitiers, céréales etc...) et enfin des immenses territoires clôturés pour le bétail. Il ne reste plus que les parcs pour espérer voir de la faune sauvage. Mais lorsqu'on regarde une carte du pays, même si ces réserves sont grandes voir immenses à l'échelle d'un homme (surement pas à l'échelle d'un éléphant par exemple). Elles me font plus penser à des timbres poste sur une lettre qu'autre chose. Nous avions eu le même sentiment lors de notre précédent voyage dans l'Est du pays où c'était plutôt les plantations d'arbres eucalyptus et de céréales qui primaient.
Alors oui c'est mieux que rien et heureusement qu'il y a encore ces réserves. Mais à mon humble, le mal est fait. Quand on connait les habitudes migratoires des éléphants on se demande comment ils peuvent encore vivre dans ces "enclos". Je rappelle qu'ils n'occupent plus que 10% de leurs territoires originels en Afrique, et il continu à se réduire. A ce titre, çà fait tout drôle de rouler sur des routes ou de rentrer dans des bourgs où on voit des panneaux du genre "vallée des éléphants", "colline aux lions" etc.... Aucun doute que se sont des noms qui ont été donné par les premiers colons, parce que des lions et des éléphants dans ce genre d'endroits, il y a longtemps qu'ils n'y sont plus. On y voit plutôt de belles maisons ou de jolies vignes.
Le KTP est un parc intéressant, aucun doute là dessus. Mais comme je l'ai déjà mentionné, nous n'avons pas pu l'apprécier à sa juste valeur faute de véhicule 4x4, je ne m'étendrais donc pas puisque mon jugement est faussé dès le départ. Quoi qu'il en soit il nous a permis de voir nos premiers guépards et quelques autres espèces propres de ces régions. Je pense notamment aux Oryx-Gazelles qui sont de magnifiques animaux.
Je n'avais pas pris mon 150mm macro et j'ai bien fait. J'ai croisé en tout et pour tout 4 espèces de papillons. Il y en a une que j'ai croisé à deux reprises que je n'ai pas pu immortaliser. J'ai juste vu un petit papillon sombre. C'est incompréhensible parce que où nous étions il y avait énormément de fleurs, même dans le bush. Je sais que l'Afrique du Sud utilise (comme tout le monde) beaucoup d'insecticides mais dans le nord du pays il n'y avait quasiment plus de cultures.....donc je ne sais pas.
Mylothris Agathina Agathina
Pontia helice
Painted Lady - Vanessa cardui - Belle dame
Du côté des reptiles, nous avons croisé quelques beaux lézards et agames. Nous avons vu une belle vipère heurtante qui traversait la route, j'ai juste eu le temps de faire une photo dans les herbes..... bof.
Beaucoup de tortues sur les routes où nous avons fait à chaque fois des arrêts pour les faire traverser au plus vite (à la main). J'imagine l'hécatombe à l'échelle du pays sur une année....
Nous avons failli marcher sur un serpent énorme et tout noir (1 à 2 mètres)..... grosse décharge même si après nous avons appris qu'il n'était pas venimeux : Mole snake (Pseudaspis cana). Bref un bonne piqure de rappel.
Je crois que j'ai fait le tour avec les plumes, les poils et les écailles. A demain pour le final avec quelques photos et des infos sur la logistique pour celles et ceux qui voudrait visiter ce pays.