Tu nous offres un beau reportage comme si on y était...c'est clair que cette façon de voyager est plus intéressante que ces groupes mais ce n'est pas forcément évident pour tout le monde...tu nous propose quelques merveilles comme ces roselins, la bergeronnette citrine et ces magnifiques nids de rémiz

Alain

J'ai observé ces groupes (de loin) pour voir comment çà fonctionne. A mon humble avis c'est impossible de faire de la photo. Si il y a de temps en temps quelques observateurs équipés correctement pour espérer faire de belles photos, la façon dont sont organisés ces voyages n'est pas du tout compatible avec notre pratique. A moins de tomber sur des oiseaux vraiment sympas, mais tout le monde sait qu'il y en a peu.
Lorsque l'oiseau est localisé, le guide laisse un certain temps aux gens pour l'observer et "faire la coche" et puis c'est fini. Ils partent vers d'autres lieux pour voir d'autres espèces. Dans ces voyages il y a de vrais "cocheurs" qui payent pour voir un maximum de nouvelles espèces, donc en général çà ne traine pas. Cinq minutes d'observation suffisent amplement à tous ces gens, et c'est très souvent bien moins que çà.
Ce que nous avons fait en 3 jours ils le font dans la journée et ils ont encore le temps le soir de faire 200 bornes pour aller dans un autre gîte pour être à pied d'oeuvre le lendemain pour la suite.

Après c'est évident que voyager comme nous le faisons demande un peu de travail. Il faut trouver les logements en fonction des sites, il faut étudier les compte-rendus, les données etc..... Faire un chèque et se laisser guider par des spécialistes du coin c'est beaucoup plus facile..... et beaucoup plus cher.

C'est certain que ce n'est pas plus gratifiant...ce que je veux dire c'est que ce n'est pas donné à tout le monde de partir par soi même "à l'aventure".
Comme tu dis, il y a sûrement des gars qui ne s'intéressent qu'à la coche et que ce n'est sûrement pas la meilleure façon de faire de belles images. La nature est devenue un terrain de jeux pour beaucoup de monde et les gens s'y imaginent comme devant leur télé...

Pour plus de clarté je vais vous situer les deux endroits que nous avons visité. En fait se sont deux parcs nationaux, l'un est situé de part et d'autres de la petite ville de Goniadz (la tâche verte pointée par la flèche du haut).
Et le second secteur qui se trouve à la frontière Biélorusse, est composée de la dernière forêt primaire d'Europe..... Une tête d'épingle sur la carte de l'Europe.

39 - Pologne - Nord-Est.


La suite demain

As-tu vu des bisons à Bialowieza?

j'adore tes récits de voyage! en plus agrémentés de belles photos et je suis entièrement d'accord avec toi: les voyages organisés, rient de tel pour ne rien voir vraiment... on est au rendement kilométrique, c'est tout!

c'est vraiment tentant comme destination, même s'il ne s'agit que de partir observer et découvrir!

Non mais on ne les a pas cherché. Il faut y aller de nuit avec un guide, c'est assez compliqué à ce qu'on a cru comprendre. Il y a un endroit où tu peux les voir mais ils sont parqués dans une petite zone, un peu comme au Bayerischer wald. Ça ne s'appelle pas zoo mais pour moi c'est pareil. Là tu peux sûrement remplir des cartes mémoires mais çà n'a guère d'intérêt, à mon humble avis. C'est fait pour le grand public, ils viennent ici pour les bisons et ils en voient..... facilement à n'importe quelle heure de la journée.

Cette fois nous allons dans la partie nord du Parc de la Biebrza qui est plus forestière. Nous venons pour des ambiances et pourquoi pas quelques pics.

40 - Le matin est propice aux rencontres. Tiens à propos de matin, là bas il fait jour à 04h00 et à 4h30 le soleil brille au dessus de l'horizon. Et comme en Norvège pas de rideaux occultants dans les chambres ( ) ...... Et à 21h00 il fait nuit.
Jeune élan


41 - La femelle attendait ce jeune mâle aux cornes naissantes. Ces animaux étaient assez paisibles et sont partis en marchant à travers cette forêt de "crayons"....


42 - Nous recherchions des ambiances, on est servi !


43 - Les lieux sont occupés par une colonie de castors..... Pas besoin d'un diplôme naturaliste pour arriver à cette conclusion.


44 - Nous arrivons au terminus de la route et l'un de nous signale un pic ! Tout le monde le cherche aux jumelles, il n'est pas loin. Ça y est je l'ai, il a le bec plein, nous avons de la chance. Nous sommes en pleine séance de nourrissage d'un couple de Pic à dos blanc.
C'est de l'aire de pique nique que nous feront ces photos bien à l'abri de la pluie intermittente tout en pique niquant.


45 - Le mâle.


46 - J'avais pris la précaution de prendre des filets de camouflage au cas où et Jean Claude sa burka. Nous ferons quelques photos sous d'autres angles et nous irons ensuite balader le long de la rivière pour nourrir les moustiques innombrables et voraces et pour chercher d'autres amis à plumes.


47 - La femelle.


48 - Pouillot verdâtre.
Il ressemble à notre véloce mais avec des pattes plus claires et un sourcil jaune bien marqué qui va jusqu'au bec. Par contre son chant ne ressemble pas aux pouillots que je connaissais. C'est un proche cousin du Pouillot Boréal que j'avais loupé en Norvège.


49 - Cette petite bergeronnette grise "classique" venait nous débarrasser régulièrement des moutiques.


50 - La Pologne c'est aussi des ambiances. Nous avons souvent marché à quelques mètres des chants particuliers des bécassines des marais qui font penser à une décharge électrique très sourde. Les cornes de brume des butors se font entendre partout et les marouettes ponctuées ne se gênent pas pour les accompagner. Plusieurs espèces de locustelles chantaient et se laissaient facilement voir (à la lunette). Dans cette cacophonie nous reconnaissions les fauvettes grisettes, les pouillots siffleurs, les phragmites des joncs et les innombrables sternes.
Dans les forêts j'ai vu notre merle noir occuper son terrain originel. Des forêts qu'il n'aurait jamais dû quitter si nous n'avions pas déforesté à outrance comme nous l'avons fait par le passé. Les moineaux friquets et les moineaux domestiques pullulent dans les rues des villages. Les hirondelles rustiques et les hirondelles des rivages trouvent ici encore des endroits pour nicher. L'une se contente de vieilles fermes et l'autre des bords de la Biebrza laissés comme la nature l'a voulue.
Voilà, nous quittons la vallée de la Biebrza (Biebrzański Park Narodowy, de son vrai nom) qui s'écoule doucement à travers d'immenses roselières. Nous quittons cet endroit un peu rassuré de voir qu'il existe encore en Europe des endroits naturels laissés "en l'état" volontairement. Espérons que çà dure encore très longtemps.


La suite va se passer à deux heures de voiture contre la frontière Biélorusse dans la forêt de Bialowieza où nous avons fait quelques rencontres bien sympathiques. A bientôt.

Jolies photos dans cette mise a jour !
dommage pour les bisons que l'on voit pourtant de jour....
j'espère que tu as vu la Gelinotte ! il y en a pas mal là-bas...

Les photos d’élan sont plus belles que celles que nous avions faites ensemble au Varanger
La série des pics est vraiment magnifique
L'humble pouillot verdâtre est une coche que je t'envie aussi
Et la dernière de la bécassine nous la montre dans une situation inhabituelle
Et ton cliché d’ambiance humide explique pourquoi il y a des moustiques ,donc des oiseaux
Amitiés Dom

les pics!

et le reste n'est pas ... en reste!

à bientôt à la frontière biélorusse

Belle ambiance pour cette bécassine
Enfin des bêtes à 4 pattes, j'aime beaucoup les élans
Top ton reportage
Merci
Michel

On a effectivement l'impression d'un biotope préservé, et la diversité des espèces que tu nous présentes ou que tu nous cites, en témoigne, Robert, de l'élan au castor en passant par ces pics superbes et la bécassine dans son environnement!

Bon, je continue à me régaler et j'ai reluqué ton Pic à dos blanc.

Robert, quel plaisir de te lire et d'admirer tes clichés. Ah le voyage il n'y a rien de plus beau et comme tu le pratiques c'est encore mieux. Je hais les voyages collectifs, car impossible de faire ce que l'on veux. J'ai ma solution avec mon camping-car 4X4 pour aller dans des terrais plus difficiles qu'avec une voiture normale. Surtout de pouvoir dormir dans le terrain et vivre en symbiose avec les oiseaux.

au devant de ce magnifique reportage, et j'ai bien aimé ton humour au tracteur biélo-russe!

Bien amicalement

Gygy