L'image est ici le support visuel de scènes que l'on sent gravées dans ta mémoire, Alain, le témoignage d'un vécu intense. Curieusement, les mauvaises conditions météo ajoutent de l'authenticité à ces clichés et leur donnent toutes leurs forces, perceptibles en particulier sur les 4 dernières (249 à 252)

de bien belles ambiances avec un coup de cœur pour la dernière

C'est vrai que des conditions météo exécrables sont un bon filtre aux dérangement et permettent souvent des observations qui restent en mémoire. J'ai 2 places de brame où je ne mets jamais les pieds par beau temps, étant sûr d'être dérangé. En revanche quand il pleut j'y vais avec plaisir. Tu nous prouve une fois de plus que pour bien juger un cerf il faut avant toute chose faire abstraction de sa ramure. Celle du 16 cors est magnifique, mais il est loin d'avoir la stature du cerf aux yeux vairons dont le corps, notamment l'encolure, dégage une puissance impressionnante. Je ne suis pas surpris qu'il ait gardé sa place ! Tes photos rendent bien ces conditions difficiles et je trouve la 252 superbe : son ambiance presque angoissante apporte, à mes yeux une dimension émotionnelle à cette photo qui sous le soleil serait classique !

Toujours bien relaté ;coup de coeur pour la 252 qui dégage beaucoup de puissance malgré ou plutôt grâce à la brume .
Dominique

Ca grouille les Cerfs dans ton quartier, Musclor, son fils, Yeux vairons…
Quel bonheur de pouvoir assister à tout cela!
J'avais zappé la précédente MAJ et j'adore les premières d'ambiance avec ces Cerfs sur la ligne de crête
Pour les dernières, même avec peu de lumière, on s'y croirait

reportage captivant.
Tu as assisté à de belles choses.

François

Je bave aussi devant cette 252

Jolie suite.

2 belles mises à jour enneigées

Merci à vous Joëlle, Jean, Chris, Dominique, Michel, François, Alain, Robert et Jean...

Oui Chris, la ramure n'est pas le point crucial pour juger de la puissance d'un cerf...

Le lendemain matin, j'emmène ma fille ainée. Nous montons de façon à être dans les pentes, légèrement plus haut que la limite des arbres à la pointe du jour.
Il y a quelques animaux dans les pentes mais plus loin sur notre droite. Un cerf va sortir sur l'horizon en dessus de nous puis s'en ira. Il y en a un couché, on voit juste apparaitre le sommet de ses bois. Des biches vont bouger et le cerf va se lever. Il s'agit d'un douze cors que j'ai régulièrement vu sur les hauts cette année. Soudain, on voit arriver un autre cerf. Il s'agit du dix cors maitre des lieux. Il monte droit sur le douze, il sont près l'un de l'autre, ils vont s'accrocher. Oui mais juste avant ils disparaissent dans un replis de terrain on voit passer des bois, tournoyer des croupes...un jeune cerf vient s'en mêler et, ensuite, le douze et le jeune sortent en courant du trou. Le dix est vainqueur.
ça va se calmer là haut et, ça commence à bramer sur notre gauche mais loin. Il y a là un douze et un dix cors. Le dix va descendre et le douze se coucher. On attend encore un peu puis, je me décide à bouger. Le cerf couché nous tourne le dos, il est loin et, après un petit moment à découvert, il est possible d'arriver assez proche derrière des rocher sans se faire voir.
Arrivé sur place, le cerf n'est plus là. Impossible de savoir quelle direction il a pris.
Nous descendons donc à mon affût dans la clairière où nous arrivons juste à temps pour casser la croûte.
L'après midi va passer sans aucun mouvement ni aucun bruit. En début de soirée, soudain, le fils à musclor sort de la forêt. Il est monté sans un brame et est dans la clairière. Il continue de monter. Arrivé en face d'un gros caillou qui est au milieu de la clairière, il se fige quelques secondes et accélère le pas. Il monte encore, s'arrête un petit moment et s'en va en traversant la clairière.
Ce comportent n'est pas normal. Je dis à ma fille qu'il y a surement quelqu'un au caillou. Un peu plus tard, effectivement, un gars se lève de derrière le caillou et s'en va...
C'est typique, quand il y a quelqu'un là, les animaux ne restent pas dans la clairière. Je l'ai déjà constaté à maintes reprises, et en ai informé plus d'une fois le gars en question mais voilà, certains ont la science infuse...Nous restons encore un peu mais plus rien ne bougera. Malgré tout une belle journée dans la montagne avec ma fille...

un cerf est sorti sur la crête et il brame


il reste là un moment


celui qui était couché s'est enfin levé. Il s'agit d'un douze cors connu


il brame


arrivée d'un jeune huit cors


le douze s'est déplacé et un autre monte vers lui


c'est le dix cors maitre des lieux et ça sent l'affrontement...ça sent aussi que ça va se passer hors de notre vue...


c'est le douze, ainsi que le jeune huit curieux, qui est en déroute


en début de soirée, le fils à musclor arrive


après s'être figé en face du caillou, il monte précipitamment


il prend encore le temps de regarder en bas


puis il s'en va définitivement

Un réel bonheur de partager de tels instants avec sa descendance ...Même si c'est gâché par un intrus en manque d'intelligence ( comme dirait Coluche) :"il y en a de plus en plus chaque année et on se demande si ceux de l'année prochaine ne sont pas déjà arrivés...."

Dominique

Tu n'as pas pu tout voir, mais tu as pu sentir, et ta fille avec toi, Alain, toutes les pulsations de vie qu'offrent la Nature et la faune qui l'habite, suggérées par tes images, en ombres chinoises ou en pleine lumière. Ce que tu n'as pas vu, ta connaissance du milieu et de l'espèce (y compris de la nôtre....) t'a permis de le deviner et ainsi tu as pu vivre et raconter l'histoire de cette journée. Passionnant, comme toujours.

Là c'est du vrai Coluche dans le texte

Jolie suite effectivement.

J'adore les images en ombres chinoises.
Les autres sont très belles également, comme d'habitude!
Merci de nous faire vivre de tels moments.