Suite aux demandes d'Alain et de Michel...
Je n’ai pas d’affût proprement dit pour le rut du chamois contrairement au brame. Les chamois sont quand même globalement moins farouches que les cerfs, surtout en cette période.
Comme je connais assez bien les endroits où se trouvent les chamois, je m’installe contre un arbre ou un caillou, ou simplement assis dans la neige. Je m’équipe d’un pantalon et d’une veste blancs et fins prévus pour être portés par-dessus les autres vêtements. Ils n’ont aucune fonction thermique mais ne servent que de camouflage. Je prends aussi un poncho imperméable assez épais sur lequel je m’assieds pour isoler mes fesses de la neige.
En ce qui concerne l’équipement, je commence par le bas du corps. Je porte des chaussettes en laine polaire, un pantalon normal (un de ceux que je porte toute l’année pour mes sorties dans le terrain), j’ajoute un sur-pantalon muni d’une membrane imperméable et mon pantalon blanc. Je mets des chaussures de montagne « scarpa » prévues pour le froid et la neige (mais j’ai quand même régulièrement froid aux pieds) et des guêtres.
Pour le haut du corps, quand je marche, je porte un t-shirt laissant passer la transpiration et un col roulé du genre de ceux pour pratiquer du sport en hiver. J’ajoute ma veste blanche et des mitaines, éventuellement un bonnet s’il fait très froid.
Lorsque je me mets en planque, si rien ne bouge et que j’ai le loisir de le faire, je vire les vêtements mouillés. Je mets un dessus de sous-vêtement thermique, le t-shirt et le col roulé (c’est la seule façon de les faire sécher, sinon ils resteront mouillés toute la journée), un pull en laine, une jaquette polaire, un anorak doublé et toujours ma veste blanche. Suivant la température, un bonnet et je change mes mitaines contre des gants chauds.
Si j’ai vraiment froid, je me casse…le mouvement réchauffe vite. Par contre il ne faut pas oublier de se rechanger car il est important de toujours pouvoir avoir un vêtement sec contre la peau en cas d’arrêt prolongé. Et si ça bouge chez les animaux et bien…je n’ai pas froid
La plupart du temps, je me déplace à pied. Suivant la difficulté du terrain j’emporte des bâtons télescopiques. Si la couche de neige est importante, je mets des raquettes. Je ne me déplace jamais à ski car, avec un sac à dos d’un certain poids et un 600 mm en bandoulière, j’aurais peur de faire du dégât en cas de chute en descendant de fortes pentes.
Concernant la subsistance, mon casse-croute est quasiment toujours le même tout au long de l’année si je sors pour la journée. Pain, viande séchée maison, jambon sec maison, saucisse de la région, fromage, biscuits, chocolat, barre de céréales. Et il y a un truc indispensable pour moi, « le parfait ». Je ne sais pas si vous connaissez ça en France…c’est une pâte à tartiner en tube, genre pâté de foie. Comme boisson, j’emporte un thermos de café au lait et du sirop. Je ne suis pas un grand consommateur d’alcool, et surtout pas si je suis tout seul. Ce qui est quand même le cas lors de la plupart de mes sorties.
Il y a juste au brame où j’ai parfois mon cousin ou ma fille avec moi et où je rencontre souvent des potes que j’ai toujours une topette de génépi dans le sac…et puis le coup de gnole pour se réchauffer, c’est une légende de poivrot…
Voilà, j’espère avoir répondu à certaines interrogations…
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pour la 83 sous la neige
