Bonjour à toutes et à tous.
J’aimerai, dans ce post, vous faire partager un peu de mon expérience, ma façon d’appréhender le brame et une partie des meilleurs moments que j’ai vécu pendant cette période qui reste pour moi magique.
Pour changer un peu des post déjà existants, et bien faits sur le forum, où les auteurs racontent leur brame, j'ai eu une démarche un peu différente. J'ai choisi de vous présenter une sélection d'images sur lesquelles j'avais quelque chose à vous raconter.
Chaque photo aura son histoire sous forme d'une légende plus ou moins détaillée.
90 % des clichés montrés sont réalisés à l'affût et les 10 % restant sont faits e approche-affût. (Je vous détaillerai plus tard)
Pour le post traitement, j'ai utilisé la méthode Robert que je remercie pour son excellent tutoriel.
Photo 1
Je suis arrivé depuis 2 jours et j'ai passé les nuits à repérer les endroits où cela bramait, car en ce début de brame, les clameurs des cerfs ne résonnent pas partout. Si la première nuit resta silencieuse la deuxième fut un peu plus animée. J'ai entendu mes deux premiers cerfs de l'année. Bien sûr, ce ne fut pas une nuit de folie, mais c'est le début.
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Photo 2
Pour le second cerf entendu la veille la situation est plus compliquée. En effet, il se remise en principe dans une petite clairière de fougères, au cœur d'un hallier de bouleaux, voisin de la place de brame. Il ne traverse pas d'allée pour s'y rendre, tout juste une petite sente sombre, peu propice aux photos. En lisière de cette clairière habite une famille blaireau et c'est d'ailleurs en empruntant leur passage, par pure curiosité il y a 2 ou 3 ans que j'avais trouvé cette remise totalement invisible depuis l’extérieur de l'enceinte. Après quelques heures de sommeil, c'est bien connu la nuit porte conseil, je décide d'aller affûter sur la clairière, à côté du terrier de blaireau, car leur passage et le seul chemin d’accès me permettant d'y arriver et surtout d'en repartir sans déranger. Le premier matin se solde par un échec, j'aperçois juste le cerf pendant quelques secondes, traversant les fougères, avant qu'il disparaisse dans un angle mort. Le deuxième matin, Cernunnos a dû entendre mes prières, et je vois arriver mon cerf droit devant l'affût vers 10 h 00 du matin.
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Photo 3
Bien caché derrière ma toile, je profite pleinement du spectacle, je le vois raffûter, puis tourner sur place à la manière des chiens et enfin se coucher. Dans un premier temps je n’aperçois plus que ses 2 empaumures qui bougent de temps en temps, signe qu'il est encore bien éveillé puis, le temps passant elles disparaissent plusieurs fois complètement puis réapparaissent me confirmant qu'il est en train de s'assoupir, que sa tête pèse de plus en plus lourd. Je dois patienter encore presque 30 minutes avant d'être sûr qu'il s'est endormi la tête reposant sur la joue gauche. Je peux alors détacher ma toile et repartir discrètement en n'oubliant pas de remercier les blaireaux de si bien entretenir leur chemin.
Longue vie à la famille blaireau !
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Photo 4
Les biches sont souvent ignorées pendant le brame. Pourtant, elles en sont l’élément essentiel.
Comme l'a dit François dans l'un de ses messages, la période du brame dépend de la latitude et de l'altitude. Si l'on veut être un peu plus précis, il faut prendre en compte 3 autres paramètres.
- Les biches entrent en chaleurs et déclenchent le brame d'autant plus tôt qu'elles sont jeunes.
- De la même façon plus leur état physiologique est bon plus les chaleurs sont précoces. Ainsi, une nourriture riche et abondante entraîne un œstrus plus tôt dans la saison. Ceci explique sans doute le décalage parfois important de la période du brame dans 2 forêts distantes de quelques dizaines de Km. J'ai fréquenté à une époque 2 massifs voisins d'une trentaine de Km pour lesquels le brame était complètement décalé. L'un commençait quand l'autre finissait et j'avais ainsi 8 semaines de brame par an. Certains cerfs profitaient également de cette opportunité. Voilà sans doute l'origine de mes réactions parfois démesurées quand on me parle de cerfs de parcs.
- Il y a aussi des facteurs génétiques propres à chaque individu qui font qu'une biche entre en chaleur plus ou moins vite.
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Photo 5
Voilà le trio de base de toutes les hardes de biches. Biche, bichette, faon femelle. En principe, ces animaux resteront ensemble durant toute leur vie, ayant les mêmes habitudes fréquentant les mêmes endroits aux mêmes périodes. Au fil des ans et des naissances la harde grossira et l'on comprend alors aisément que tous ces individus sont très proches par leur filiation. Mère, fille, cousine, nièce, etc. Leur patrimoine génétique, transmis pour la partie femelle est donc aussi proche. Cela explique sans doute pourquoi dans un massif donné, le brame débute pratiquement toujours sur la même place de brame. La lignée génétique d'une biche précoce a plus de chance qu'une autre d'être précoce.
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Photo 6
Si j'en crois la rumeur populaire du café du village, ça brame de partout. Cela va durer une quinzaine de jours et c'est pour moi l'occasion de faire des photos classiques du brame. Pendant cette période, les biches en chaleur sont nombreuses (environ 80 % d'entre elles sont en chaleur à ce moment-là) et les maîtres de place n'ont pas trop de concurrence. Chacun a sa harde de biches sous la main, et même s'il y a toujours des jeunes cerfs satellites qui viennent les asticoter, les conflits sont vite réglés.
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Photo 7
Je profite de cette période pour me mettre à l'affût sur le maximum de places de brame afin de me faire une idée des forces en présence. Celui-ci par exemple, photographié sous le soleil couchant, au milieu des myrtilles et des bruyères, n'a rien à redouter des gamins qui tournent autour !
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Photo 8
Même si certains de ces gamins ont déjà une belle ramure, ils n'ont ni la force ni l’expérience pour oser défier le pacha. Pour l'instant, ils apprennent les rouages du rôle qu'ils devront tenir dans quelques années et se contentent de regarder.
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Photo 9
Pourtant parfois des jeunes cerfs plus débrouillards ou plus chanceux que d'autres arrivent à leur fin. A l'affût depuis le matin dans un arbre, je vois arriver vers 16 h 00 cette biche et ce petit cerf. Celui-ci semble hésiter et puis discrètement, sans bramer du tout, il couvre la biche qui mangeait les pommes tombées à terre. « L'opération » est renouvelée 2 fois en 2 ou 3 minutes puis il repart silencieusement comme il est arrivé.
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Photo 10
Je suis stupéfait d'assister à cette scène, car le maître de place dort à 120 m de là, en bordure de la clairière. Il faut croire que son sommeil est profond et ses rêves agréables !
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Photo 11
Le maître de place se réveille 25 minutes plus tard et se lève tranquillement. Même la biche n’est plus là. Elle a mangé toutes les pommes puis est partie calmement vers d'autres horizons.
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Photo 12
Au vu de sa morphologie, je pense que la messe été dite d'avance. Et pourtant, sur ce coup-là, c'est lui le dindon de la farce.
Comme quoi l'habit ne fait pas le moine !
A suivre...
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Une photo se dégage néanmoins pour moi pour sa lumière, arrière plan, attitudes et regards c'est ta photo numéro 5 de cette Biche et ses deux faons, elle est vraiment top 
