Oui, mais "mon" pin n'est pas très confortable et rester perché là-dessus pendant 6 heures n'est pas de tout repos ( sous cet aspect les sapins sont souvent le meilleur choix, il est plus fréquent de pouvoir y disposer d'une branche pour siège , une deuxième pour dossier et une troisième pour marche-pied ). Les affûts au sol sont bien plus confortables que les affûts perchés. Ou bien alors il faudrait aménager les 7 ou 8 affûts de ce type dont je dispose. ce serait beaucoup de travail pour n'utiliser chacun d'entre eux que 3 ou 4 fois par an. Je cherche un affût perché pour augmenter mon champ de vision ou bien pour diminuer le risque d'être senti.

François

La différence entre ces trois dernières et les précédentes vient moins du post-traitement que des conditions de lumière à la prise de vue. Elles ont bénéficié d'une lumière bien plus douce et n'ont alors pas nécessité, comme les précédentes en effet, un traitement laborieux qui au mieux se contente de limiter les dégâts.
Je me félicitais que les années passées à crapahuter dans ces forêts m'aient permis de repérer les endroits où les bêtes sortent bien avant la nuit. Mais alors, pour éviter le manque de lumière, je bascule souvent dans son excès ! ( il me semble d'ailleurs que Alain(BB) disait un jour dans un de ses commentaires qu'avec les cerfs on oscille entre le manque et l'excès de lumière ).
Il faudrait que je freine mes élans et n'aille en ces lieux que par temps nuageux ou bien, si le soleil est de la partie, que j'attende la dernière heure de jour. En pratique je fais l'inverse : j'y vais prioritairement par temps ensoleillé, dès le début d'après-midi, et je m'en vais avant le soir car je trouve que j'en ai assez vu ! Tout faux !

François

Hé oui ! Tout particulièrement à cette époque.
A ce sujet, je vous raconterai dans la prochaine série un autre exemple vécu pendant ce séjour Lozérien .
Là-aussi j'ai cru pouvoir toucher le Graal et là-aussi j'ai fait chou-blanc.
Autrement dit je vous décrirai les préparatifs de la photo qui n'existe pas.

François

Je me doute bien de l'inconfort de la situation ....Surtout pendant de nombreuses heures ,c'était juste pour faire un bon mot ,et appuyer malgré tout sur le plaisir de la solitude
Dominique

Je l'avais bien compris ainsi et cela m'a bien amusé , mais j'en ai profité pour apporter certaines précisions.

François

C'est marrant, je me fais régulièrement le même type de réflexion avec...les guêpiers (toutes proportions gardées bien évidement).
Mais parfois le simple plaisir d'observer prend le pas sur l'intéret photographique.
En tout cas tes photos nous donnent justement envie d'aller (re)découvrir ce magnifique animal.

Merci François

Suite et fin de ce compte-rendu de mon premier séjour nature 2020 en Nord-Lozère.

François

Le 14 Juin en milieu de journée , examen d'une nouvelle zone ( zone 5 ) pour choix d'emplacement de nouveaux affûts. Découverte d'une mare en lisière de forêt ( très intéressant pour des affûts en période de canicule , d'autant que j'en connais très peu sur ce massif). A cette occasion, je tombe sur une chevrette alors que j'avance en terrain découvert ( image N° 392 ).

Fichier(s) joint(s):

Commentaire: N° 392 : F/5.6 ; 1/250 sec. ; 250 isos ; 420 mm ( APS-C )

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Elle finit par apercevoir cette forme insolite immobile, silencieuse et sans odeur ( du fait du vent ) et se livre alors aux habituelles contorsions de l'animal tiraillé entre crainte et curiosité. Ensuite elle se retranche derrière un rocher pour m'observer discrètement ( image N° 393 ) puis elle s'éloigne par prudence mais sans hâte.

Fichier(s) joint(s):

Commentaire: N° 393 : F/5.6 ; 1/250 sec. ; 400 isos ; 420 mm ( APS-C )

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Après quoi je pénètre en forêt pour rejoindre une tourbière difficilement accessible ( zone 6 ), repérée sur les vues aériennes de Géoportail. Je progresse à travers la forêt de sapins en utilisant les multiples coulées des cervidés et en me fiant à l'orientation du soleil. Comme la tourbière est assez étendue j'espère bien ne pas la rater. Une fois sur place l'objectif est d'identifier une zone de passage et d'y poser deux caméras. Comme dit précédemment j'ai programmé ces caméras pour prendre une photo toutes les 5 secondes du lever du jour à 09h00 et de 18h00 à la tombée de la nuit. Ce sont des images de piètre qualité et réservées aux repérages. Donc , je pose cet après-midi là mes deux caméras, en précisant ce détail qui prendra son sens ci-dessous : pour la 2ème j'ai commencé par préparer un endroit puis j'ai préféré la déplacer de quelques mètres.
Quatre jours plus tard j'ai récupéré ces caméras et j'ai examiné le résultat. Il y a eu plusieurs passages de cervidés chacun des 4 matins et 3 soirs sur 4. Et surtout, le 1er soir, à la tombée de la nuit ( c'est à dire 7 heures après que j'aie quitté les lieux) s'est présenté un jeune cerf suivi d'un grand cerf 16 cors à la ramure impressionnante. Ils ont défilé devant la 1ère caméra puis devant la 2ème. MAIS le grand cerf s'est arrêté longuement devant l'endroit où j'avais préparé un emplacement pour la 2ème caméra ( sans finalement l'installer en cet endroit ) il est ensuite revenu lentement en arrière le nez collé au sol et a paru hésiter longuement avant de poursuivre tout de même son chemin dans la direction initiale. Voila qui laisse imaginer l'acuité du sens olfactif chez les cervidés : 7 heures après n'avoir été présent en cet endroit qu'une petite demi-heure le grand cerf a détecté des traces de mon odeur, insuffisantes pour le faire paniquer mais suffisantes pour le rendre méfiant. Autant dire qu'il ne suffit pas de ne pas avoir été détecté pendant vos présences précédentes dans votre affût pour éviter que les bêtes se méfient de cet endroit.
Comme je l'ai dit, plusieurs passages de cervidés ont eu lieu chacun des 4 matins suivants et 2 des 3 autres soirs. MAIS pas le grand cerf : Je ne l'ai plus revu Et non seulement je n'ai pas revu le grand cerf sur les enregistrements, mais je n'ai vu aucun cervidé lors des 3 séances d'affût que je réaliserai par la suite.
Mais je reviens sur cet après-midi de pose des caméras : Je quitte donc cette tourbière , ressors de la forêt et rejoins en lisière de celle-ci un autre endroit déjà connu ( zone 8 ). J'y reste à l'affût jusqu'au soir et j'y observe une chevrette ( image N° 394 ).

Fichier(s) joint(s):

Commentaire: N° 394 : F/5.6 ; 1/250 sec. ; 450 isos ; 420 mm ( APS-C )

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15 Juin après-midi, affût en zone 2 d'un autre massif. Vers 19h00 un beau renard passe près de l'affût et se fige à l'écoute d'un bruit : peut-être le bruit du déclenchement du boitier malgré le moufle anti-bruit ou peut-être le bruit de ma veste imperméable ( car il est annoncé un risque de pluie ) frottant sur un tronc couvert de lichens secs car je suis un peu à l'étroit au milieu d'un bosquet de hêtres.(image N° 395 ).

Fichier(s) joint(s):

Commentaire: N° 395 : F/5.6 ; 1/250 sec. ; 500 isos ; 320 mm ( APS-C )

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Un peu plus tard passent deux daguets, le 1er arborant deux belles dagues courbes. ( images N° 396 , 397 et 398 ).

Fichier(s) joint(s):

Commentaire: N° 396 : F/5.6 ; 1/250 sec. ; 1000 isos ; 200 mm ( APS-C )

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Fichier(s) joint(s):

Commentaire: N° 397 : F/5.6 ; 1/250 sec. ; 900 isos ; 200 mm ( APS-C )

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Fichier(s) joint(s):

Commentaire: N° 398 : F/5.6 ; 1/250 sec. ; 800 isos ; 200 mm ( APS-C )

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17 Juin , Divers repérages dans le 1er massif. Je n'en ramène qu'un gazé ( images N° 399 ).

Fichier(s) joint(s):

Commentaire: N° 399 : F/5.6 ; 1/250 sec. ; 100 isos ; 420 mm ( APS-C )

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18 Juin , Récupération des caméras puis examen des résultats ( voir ci-dessus ). Au retour , j'en ramène également un papillon qui fut très difficile à capturer ( je reviens fatigué par un long périple en terrain difficile mais cette bestiole me provoque et je lui fais la chasse de très longues minutes ).( image N° 400 ).

Fichier(s) joint(s):

Commentaire: N° 400 : F/5.6 ; 1/400 sec. ; 320 isos ; 420 mm ( APS-C )

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20 Juin : retour à l'affût zone 2 du massif secondaire ( voir 15 Juin ) . Un peu après 19h je vois deux biches suitées en lisière. L'une d'entre elles sort avec son faon pour franchir assez vivement la clairière, l'autre reste en sous-bois. ( images N° 401 et 402 ).

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Commentaire: N° 401 : F/5.6 ; 1/640 sec. ; 1100 isos ; 350 mm ( APS-C )

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Fichier(s) joint(s):

Commentaire: N°402 : F/5.6 ; 1/640 sec. ; 900 isos ; 350 mm ( APS-C )

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Fin.

Fin ? dis-tu ? Ha m...e c'est toujours aussi passionnant de te suivre. Primo on se balade sans trop se fatiguer derrière son écran. Secundo on découvre de belles attitudes de tes cervidés que tu connais très bien, et l’énergie que tu déploies pour arriver à ces résultats

Alain résume très bien ma pensée, François! Vivement la suite avec une nouvelle sortie! Y'a plus qu'à!
Intéressante par ailleurs tes déductions quant à l'impact sur les animaux des traces laissées par l'odeur de l'homme, même pour un bref passage et même de longues heures après...

encore une très belle suite bien documenté, en espèrent que ce ne soi pas la fin mais on te fait confidences

Encore de la très belle qualité d'images! j'aime particulièrement la dernière.

Je suis admiratif devant ton travail de préparation
Donc toutes ces belles prises que tu nous ramènes sont très largement méritées
Super série François

395 , 400 et 402 ont ma préférence sur cette mise à jour en immersion comme tu sais si bien le faire

Encre de bons moments passés avec les cervidés...impressionnant la différence de longueur de bois entre les deux daguets...les grands cerfs sont toujours aussi insaisissables

Alain

Intéressante description du travail de repérage qui a rendu possible ces rencontres fructueuses et ces belles images. Parmi mes préférées, celle du renard (395) et la dernière de la biche avec son faon.

Robert