Le récit d'un passionné initié et des images une fois encore immersives donnent toute sa densité à cette MAJ, François! On reconnait désormais ta patte et on te suit, pas à pas, au rythme de tes approches et de tes observations. Ici, comme chez quelques autres, les images servent le texte, et c'est très bien ainsi! L'image? ce sera la 173!

C'est vrai qu'on frisonne avec toi. Le face à face de la 173 a du être un bon moment. Les lieux ont l'air bien fréquentés, 5 plus toi ça commence à faire du monde!

Encore de belles photos même si je les trouve moins percutantes que les précédentes !
Pour ce qui est du dérangement c'est malheureusement le lot de la plupart des places de brame dés qu'elles sont fréquentées par un beau cerf. Je comprend ta frustration qui devait être à la mesure de tes espérances après tes observations des jours précédents !
Il m'arrive parfois de souhaiter qu'il pleuve à verse jusqu'à 17H00 et que le soleil ne se lève que pour se coucher ! Au moins là on est tranquille même si la fenêtre pour faire des photos est réduite.

Le portrait est saisissant, quant au reste c'est superbe. Bonjour l'ambiance

ça se lit comme une BD d'aventure et c'est très plaisant le problème est le même partout lors du brame, les places sont envahies par des "photographes" qui ne connaissent pas le terrain et pas beaucoup plus les animaux qu'ils veulent photographier...le chef porte bien son nom...

Alain

Qu'est ce que j'aurais aimé vivre ne serait ce que le dixième de ce que tu as vécu lors de ce brame Lozérien.
Je comprend mieux en te lisant pourquoi tu réussis tes approches et affûts et les images qui en découlent et du coup pour moi mes erreurs.
Tu as la patience et une passion hors norme que beaucoup n'ont pas qui vont de paire avec une connaissance pointue des lieux et de l'espèce.

De très grands moments pour toi mais aussi pour nous qui, te suivons passionnément.
Textes, émotions et photos

François, c'est vraiment très bien comté, on est avec toi, on vit ses instants intenses avec toi ! 173 et 174 sont mes préférées.

Merci beaucoup pour cet avant dernier épisode !

Merci à vous , Dominique , Joëlle , Jacques , Chris32 , Robert , Alain , Chavanon et Michel

Jacques : En effet, je croyais avoir découvert une place de brame tant isolée en forêt qu'elle serait ignorée. Il n'en est rien ! En fait elle est très connue des gens du coin.
Chavanon : Tu dis ailleurs que tes déconvenues au brame 2018 t'ont miné le moral. S'il y a déconvenue c'est qu'il y a difficulté, et donc le mérite et la satisfaction n'en seront que plus grands lors de la prochaine réussite. Si c'était facile ce n'aurait guère d'intérêt ni de valeur, ( ce qui signifie aussi que la présentation d'images de cerfs prises en parc fermé ou en territoires non chassables dévalorise en partie le concours photo image et nature de ce mois ).

François

Tout à fait d'accord avec toi François !!! Les cerfs de parcs n'ont pas plus d’intérêt à mes yeux qu'un troupeau de vaches pâturant dans un champ. Le plus petit daguet, libre d'aller où il veut, me procure beaucoup plus d'émotions que le plus beau cerf de CHAMBORD !

oui tout cela est passionnent avec de belles mise en images

Merci Chris32 et Jean.

François

Un régal tes images! Les photographes "à courre" qui ,dés qu'ils entendent bramer foncent vers l'endroit à travers forêts et buissons,je connais!un particulièrement qui surgissait à tous moments et " battait" tout le secteur de brame....Amicalement....Daniel

Merci Daniel.

François

Bonjour à toutes et tous. Voici la huitième et dernière séquence relative à mon brame 2018.
Cela se passe à quelques dizaines de kms des endroits précédents; zone que j'ai souvent pratiquée mais jamais encore pendant le brame. Il s'agit d'un très long mais très étroit pâturage en bordure d'une forêt domaniale qui domine le-dit pâturage, alors que de l'autre côté une forêt non domaniale descend vers une vallée située 150 m en contre-bas. Quel que soit l'itinéraire choisi , il faut au moins 45 mn de marche d'approche.
Comme j'ignore si cet endroit est actif pendant le brame et que, de plus, on est en fin de période, je commence par une visite de découverte le 9 Octobre, muni du seul léger Nikkor 300 mm F/4 (avec D500). En fin d'après-midi, je constate sur place la rareté et la "mollesse" des raires. Ca sent donc bien la fin du brame , mais cela reste tout de même encourageant d'entendre cela bien avant le coucher du soleil. Vers 19h00 apparaît un jeune cerf qui ne se rapprochera pas assez pour compenser ma faible distance focale. Il serait irréaliste de tenter une approche : si je reste sur le pâturage je serai trop visible et si je chemine par le sous-bois je serai trop audible ( forêt trop sèche et absence de sentier ). Du coup je bricole une prise de vue type "trou de serrure" à travers un des rares buissons présents sur le pâturage ( image N° 177 ).


Le surlendemain je reviens muni du Nikkor 200-500 mm ( + D500). Pendant la fin de la marche d'approche, en forêt domaniale, je rencontre un cerf aux bois assez amples et originaux ( 12 ou 14 cors, avec des épois assez longs dont l'un, de chaque côté, part à l'horizontale vers l'intérieur ). J'aurais bien aimé capter cette belle bête en milieu plus ouvert pour mieux la mettre en valeur, mais d'un autre côté j'aime bien ces images prises en pleine forêt. Bref : ce furent tout de même quelques belles secondes à vivre, lesquelles n'ont curieusement pas débouché sur une fuite éperdue mais sur un petit trot très tranquille et d'une étonnante discrétion ( quand on pense que cet animal de plus de 200 kgs trotte alors sur un épais tapis de feuilles et brindilles sèches ). Image N° 178.


Après quoi je m'installe en bordure de l'extrémité du grand pâturage. Mêmes raires rares et mous que l'avant-veille. Mais à 18h00 apparaît un jeune 6cors, qui va longer la lisière d'en face ( à environ 60 m ). Il semble très craintif et marque de fréquentes pauses, très attentif à la zone d'où parviennent les raires. Images N° 179 et 180.



Vers 19h00, les raires en question se font plus insistants et un grand cerf ( robuste 12 cors, dans la force de l'âge ) finit par apparaître, un peu loin. Image N° 181. L'arrière-plan de cette image correspond à l'autre versant de la vallée mentionnée ci-dessus.


La lumière commence à faiblir et je passe à 5000 isos. Fort heureusement , le cerf se rapproche de moi. De plus en plus proche, jusqu'à déborder nettement du cadre malgré une focale ramenée au minimum ( 200 mm ). Le vent est favorable et je suis bien dissimulé, mais malgré mon moufle anti-bruit renforcé, il se rend bien compte qu'il y a quelque chose d'anormal ici. Ca ne l'inquiète pas vraiment mais ça l'intrigue, et du coup il se rapproche encore. Il est à 15 mètres environ et je le regarde à travers un buisson. Je me contente d'un seul nouveau déclenchement, puis délaisse lentement le viseur pour l'observer directement pendant quelques secondes très intenses, les yeux dans les yeux. Je ne sais ce qu'il voit vraiment, mais il regarde vers moi. Image N° 182.


Puis il reprend tranquillement sa marche et s'éloigne lentement, mais reste intrigué et se retourne parfois vers moi.
Heureusement qu'il s'immobilise vraiment de temps en temps, car avec 1/50 sec. cela devient limite pour des prises de vue à main levée. Images N° 183 et 184.



Après quoi, je me hâte de retraverser la forêt domaniale avant qu'il fasse vraiment nuit et, à la sortie, je remarque un panneau de signalisation qui mentionne que l'accès à l'ensemble de la forêt sera interdit pendant 4 week-end à venir, ceci correspondant à l'organisation de 8 battues par l'ONCFS.
Je me demande lesquels ( ou lequel ) des 4 cerfs présentés dans cette dernière séquence sont encore vivants quand vous découvrez ces images.

Ceci clôt le compte-rendu de mon brame 2018.

François