Merci à tous pour vos encouragements d'avant mon brame 2020 , cela m'a bien fait plaisir.
A postériori je dirai que ces encouragements se sont avérés très nécessaires mais hélas insuffisants car ce brame 2020 me fut particulièrement pénible ( la météo , l'âge , l'agacante promiscuité, le manque de maîtrise d'un boitier trop récemment acquis, etc. ) et médiocrement fructueux ( du moins selon mes critères et comparativement à mes attentes et à mes expériences précédentes ). Je développerai mes conclusions en fin de reportage ,mais je peux déjà dire qu'il est possible que ceci soit mon dernier reportage sur le brame.
Pour l'instant revenons-en à ce reportage 2020 pour lequel je conserve les mêmes principes qu'en 2019 : le compte-rendu chronologique relatant les échecs autant que les succès , l'insistance photographique sur l'environnement et textuelle sur le contexte, l'absence d'images des lieux de prises de vue et le remplacement de leur nom par des références codées ( 2 lettres pour le massif forestier et 2 chiffres pour le numéro de l'affût ) pour éviter le dévoilement des-dits lieux, situés en Nord-Lozère à l'altitude moyenne de 1300 m.
La quasi-totalité des images a été réalisée lors d'affûts car malgré les pluies quasi-permanentes qui auraient pu les faciliter, j'ai très peu cédé à la tentation des approches en forêt, beaucoup trop dérangeantes pour les animaux et trop aléatoires.
L'essentiel des prises de vue a été réalisé avec l'un des deux couples suivants :
- Nikon D500 ( réflex APS-C ) + Nikkor 300 mm f/4 E PF + moufle anti-bruit ( et pluie ! ) renforcé.
- Nikon Z6 ( hybride plein-format ) + Nikkor 200-500 mm sans moufle anti-bruit. J'ai acquis ce Z6 il y a quelques semaines et je ne le maîtrise pas encore très bien , ce qui n'a malheureusement pas été sans conséquence pendant le brame.
Dernière précision : les 8 premiers jours ont plus été consacrés à des préparations qu'à des prises de vue.
François
Le 6 Sept. : Lever à 5h00 , départ à 5h40 , 40 mn de voiture puis 40 mn de marche dans la nuit finissante vers BO18 pour tester un nouvel affût. Sur la fin du trajet, la nuit cède la place à des passages de nappes de brouillard et je rencontre une biche voisinant avec les vaches sur un des rares prés encastrés en forêt ( image N° 404, à 12800 isos ).
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Commentaire: N° 404 : le 6 sept. 6h53 ; Z6 + 300 mm F/4 ; F/4 ; 1/160 sec. ; 12800 isos ; 300 mm ( FF )
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Avant d'arriver en BO18, je domine une vallée où le brouillard semble plus tenace ( image N° 405 ). Pas de brame.
Fichier(s) joint(s):
Commentaire: N° 405 : le 6 sept. 7h04 ; Z6 + 300 mm F/4 ; F/4 ; 1/200 sec. ; 2000 isos ; 300 mm ( FF )
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L'affût matinal envisagé en BO18 ne s'avère pas très judicieux ( vision limitée , accès délicat ). Du coup, je remonte en haut de la clairière pour mieux aménager mon affût déjà existant : Un affût situé non pas exactement en lisière, mais à une dizaine de mètres à l'intérieur du sous-bois ( pour plus de protection et de discrétion et pour pouvoir insérer des premiers plans plus intéressants sur mes images ). L'avenir montrera que j'ai bien eu raison de procéder ainsi.
A la mi-journée, retour à la voiture, déjeuner et repos.
En début d'après-midi, 30 mn de marche vers l'affût BO24 ( pour ceux qui s'en souvienne : là où ce printemps j'avais photographié des biches et faons dans les genêts en fleurs ). Il s'agit ici et aujourd'hui d'améliorer la sécurité de cet affût situé sur un pin. Je vois évidemment quelques bêtes mais on ne peut pas tout faire en même temps, les prises de vue ce sera pour une autre fois.
Le 7 Sept. : Départ à 12h30 vers FE02. Une fois dans la zone, avant d'aller vers cet affût je fais un détour vers une excroissance de la forêt principale vers où les cerfs s'avancent souvent en fin d'après-midi pour attendre les biches. Mais j'ai beau tourner et retourner le problème : je n'arrive pas à déterminer un endroit convenable pour un affût et je repars donc vers FE02 que je remet en état car je n'y suis pas venu depuis 3 mois. En début de soirée, une biche et son faon apparaissent en lisière puis sortent du sous-bois mais un peu trop loin ( image N° 406 )
Fichier(s) joint(s):
Commentaire: N° 406 : le 7 sept. 19h11 ; Z6 + 200-500 mm ; F/5.6 ; 1/500 sec. ; 500 mm
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Le 8 Sept. : départ à 12h30. 40 mn de voiture puis 45 mn de marche pour aller en BO17. Remise en état de l'affût inutilisé depuis un an. A la tombée de la nuit , ca ne sort pas mais ca commence à bramer en forêt. Les affaires sérieuses vont-elles bientôt commencer ? Sur le chemin du retour, dans l'obscurité du crépuscule, je croise quelques vaches ( image N° 407 ).
Fichier(s) joint(s):
Commentaire: N° 407 : le 8 sept. 19h52 ; Z6 + 200-500 mm ; F/5.6 ; 1/250 sec. ; 6400 isos ; 230 mm ( FF )
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Le 9 Sept. : Ondées éparses. Départ à 12h30 , 45 mn de voiture puis une heure de marche pour aller en BO06. Aménagement d'un affût en bas du sapin pour éviter de monter sur le sapin comme je le faisais auparavant ( je commence à devenir plus prudent ). En début de soirée commence à retentir le puissant "Houuuuu..." d'un grand-duc, et ça durera plus d'une demi-heure. Pendant ce temps je photographie un daguet , puis une chevrette puis un blaireau. Mais ensuite j'ai dû faire une mauvaise manipulation du Z6 car j'ai tout perdu ( carte mémoire vide !!!). Houuuuu...!
Le 10 puis le 11 puis le 12 Sept. : Affût l'après-midi en BO17 , puis BR01 puis BO18. En milieu de journée, je réalise quelques prises de vue proxy dont la première me semble montrer un accouplement de criquet ( images N° 408 , 409 et 410 ).. Le soir venu, cela brame en forêt mais sans sortir à découvert. Pour l'instant ce n'est pas grave car dans cette région c'est encore un peu tôt pour des prises de vue du brame, et je suis venu surtout pour des préparations ( dont je vous épargne la plupart des détails ). Mais il va tout de même falloir que ça commence !
Fichier(s) joint(s):
Commentaire: N° 408 : le 10 sept. ; 12h13 ; D7100 + sigma 150 mm macro ; F/16 ; 1/320 sec. ; 1008 isos ; 150 mm ( APS-C )
bis DSC 7627.jpg [ 249.64 Kio | Vu 799 fois ]
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Commentaire: N° 409 : le 12 sept. ; D500 + 300 mm F/4 ; F/10 ; 1/200 sec. ; 1008 isos ; 300 mm ( APS-C )
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Commentaire: N° 410 : le 12 sept. 14h13 ; D500 + 300 mm F/4 ; F/10 ; 1/250 sec. ; 4032 isos ; 300 mm ( APS-C )
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Le 13 Sept. après-midi : Je vais d'abord en BO19 , mais le vent me semble trop capricieux pour cet endroit et je rejoins alors BO18 où la position de l'affût rend moins critique la direction du vent. En fin d'après-midi un cerf se fait entendre dans le sous-bois proche mais ne sort qu'un peu avant la nuit. Mais il reste trop loin pour la focale de 300 mm dont je dispose ce soir-là avec le Z6 ( car j'avais initialement prévu d'aller en BO19 où les distances sont plus courtes ). Un cerf à 90 mètres avec un 300 mm plein format avec 10.000 isos et 1/50 sec. sur fond de végétation très fouillis, évidemment ca le fait pas ! Mais je vous le montre quand même ( image N° 411, très cropée ) car je voulais alors y voir le signe du début des choses sérieuses , d'autant que c'est un 17 cors aux andouillers impressionnants et même je crois bien que c'est "le pirate" déjà rencontré et montré l'an passé et cela me fait bien plaisir de le retrouver et de savoir qu'il a survécu à la dernière saison de chasse.
Fichier(s) joint(s):
Commentaire: N° 411 : le 14 sept. 20h07 ; Z6 + 300 mm F/4 ; F/4 ; 1/50 sec. ; 10.000 isos ; 300 mm ( FF ) + fort crop
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Après ces 8 jours de préparation, pendant laquelle la météo fut très clémente, j'ai fait une pause de 4 jours et je suis revenu le 18 Septembre à partir de laquelle cette météo est devenue exécrable ( pluies quasi-permanentes, orages , vents violents, froid ...).
18 Sept. après-midi : affût en BO13. Clairière isolée en pleine forêt et sans chemin d'accès, peu connue et donc relativement tranquille. Je squatte avec son accord l'affût préparé par André B. sous un sapin. Je suis au milieu d'un petit côté d'une clairière en forme de rectangle assez allongé d'environ 30m X 70 m. Une ouverture au travers des branches basses me permet de viser la clairière avec le Zoom 200-500. A partir de 18h je commence à entendre par moments sur ma droite de très discrets petits bruits qui me signalent une présence proche. Je me fige et j'attend. Cela va durer 30 minutes avant que je puisse distinguer l'approche en sous-bois d'un jeune cerf complètement sur ma droite. Tellement sur ma droite que je dois changer en catastrophe le zoom de l'endroit prévu, écarter quelques branches et le repositionner, et cela aussi discrètement que possible car lorsque je suis prêt le cerf n'est plus qu'à 30 mètres environ. Ma nouvelle disposition n'est évidemment pas idéale, certains bouts de branche venant voiler une part de l'image ( image N° 412 ).
Fichier(s) joint(s):
Commentaire: N° 412 : le 19 sept. 18h31 ; Z6 + 200-500 mm ; F/5.6 ; 1/160 sec. ; 3200 isos ; 270 mm ( FF )
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Après avoir poussé quelques raires, le cerf s'avance vers un jeune sapin avec lequel il va se battre pendant quelques instants ( image N° 413 )
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Commentaire: N° 413 : le 18 sept. 18h31 ; Z6 + 200-500 mm ; F/5.6 ; 1/200 sec. ; 3200 isos ; 270 mm ( FF )
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Puis il se décide à sortir du sous-bois pour traverser la clairière. ( image N° 414 ).
Fichier(s) joint(s):
Commentaire: N° 414 : le 18 sept. 18h31 ; Z6 + 200-500 mm ; F/5.6 ; 1/320 sec. ; 3200 isos ; 200 mm ( FF )
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Alors qu'il traverse la clairière, et n'est plus distant que d'environ 25 mètres, je suis obligé de déplacer à nouveau le zoom pour le remettre dans la position initialement prévu. J'ai beau m'efforcer au maximum de discrétion malgré l'urgence de l'opération, le cerf détecte un bruit et ceci le fait sursauter. Je crois qu'il va vivement s'esquiver , mais en réalité il se calme immédiatement et s'immobilise quelques instants avant de repartir lentement. ( image N° 415 ).
A suivre ...
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Commentaire: N° 415 : le 18 sept. ; 18h32 ; Z6 + 200-500 mm ; F/5.6 ; 1/400 sec. ; 3200 isos ; 200 mm ( FF )
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ainsi que le trio de ce daguet #412/13/14 ! 
, j'aime aussi beaucoup le diptère en 409, mais mon 
sera pour ce paysage embrumé en 405
bon courage a vous pour la suite si il y en a une, je l espère pour vous de tout mon cœur