Bonjour à tous,
Je crée ce fil pour vous présenter qq images pour illustrer les plus marquantes de mes billebaudes dans les petits matins, c.a.d celles dont je me souviendrai longtemps.
Toutes sont réalisées avec le couple Nikon D500 + Nikkor AFS 300 mm f/4 PF ED VR + TC 14E-III. ( donc : focale fixe équivalent à 630 mm plein format ).
L'ensemble boitier + objectif est sous moufle anti-bruit "Photo et nature" et je suis toujours intégralement camouflé : cagoule, gants et surtout cette tenue Ghillie qui me déguise en arbuste ( bien qu'aérée et légère ).

Premier épisode : Chamois à 1700 m dans les Alpes de Haute-Provence, fin-Mai 2017.
Après avoir repéré les lieux la veille, puis avoir dormi dans la voiture un peu à l'écart, je regagne au lever du soleil la zone visée que je parcours alors à marche très précautionneuse et vent de face ( ou à peu près ! ).
Devant moi, un bruit de pierre m'alerte, puis je vois émerger des broussailles à une douzaine de mètres la tête d'un chamois ( image 1 ) qui se fige un instant mais ne semble pourtant ne pas me voir, ni me sentir, ni m'entendre mais s'arrête tout de même qq mètres plus loin ( image 2 ) puis se retourne pour regarder cet inhabituel arbuste ( image 3 ). J'ai éviter de mitrailler, me limitant à ces 3 prises de vue. Il finira par repartir tranquillement. C'était mon premier chamois.

François

C'est un début de fil prometteur! où l'on voit que l'approche humaine et naturaliste n'a d'égal que le plaisir de l'observation et des images prises!

Bonjour et bienvenue de ce côté ci du forum.

Belle rencontre avec ce joli bouc...je pense que je recadrerais la première de façon à n'avoir que la tête et que celle ci soit plus sur la gauche de l'image...

Alain

ca valait le coup de s'infliger une nuit inconfortable .. la 3ème est magnifique , attitude, découpage de la couleur chaude ( couleur chamois, quoi .... !) sur le fond sombre et bleuté de la combe . Ca marche très bien visuellement !

Une bien belle rencontre avec ce joli bouc!

Merci d'avoir laissé un mot, Joëlle, Jacques, Alain, Woitan, Jean-Michel et Cplus.

Pour tous, et particulièrement Joëlle et Woitan : Ce qui précède la photo m'importe encore plus que la photo elle-même, c.a.d la marche précautionneuse, tous mes sens en alerte, observant les vies animales dans une nature sauvage et qui s'éveille au jour dans la belle lumière du matin. Et bien qu'effectivement inconfortables même ces nuits dans les forêts (dans une clairière ou en lisière) me plaisent avec leurs bruits et leurs ombres fugitives ( car l'obscurité n'y jamais absolue ). Il y a qq années, je m'y contentais d'une mini tente de rando, mais à mon âge ce n'est plus raisonnable, ces nuits forestières deviennent plus rares et quand c'est le cas c'est dans la voiture ( grossièrement aménagée).

Mais tout çà ne se partage guère.
Alors, pour le souvenir et le partage, il reste les photographies.

François

De belles images qui nous permettent de partager ce que tu as dû ressentir à ce moment !
Et comme tu l'as bien expliqué, tout ce qui a précédé ces images ne fera que renforcer la beauté de ces souvenirs !

Voilà une belle approche et de belles récompenses

Merci Jaseur et Michel pour vos aimables appréciations.

François

De belles photos avec un récit tip top ,

Bravo pour cette entrée en matière. Les images sont réussies

Merci Michel et Robert.

Je poursuis ce fil avec un épisode récent de ma préparation au brame 2017 en Lozère.
La veille, j'avais examiné les lieux dans l'après-midi puis j'avais observé la circulation des bêtes dans la soirée ( installé dans un arbre assez en retrait pour mieux voir l'ensemble de la zone).
Bien m'en a pris, puisqu'il s'avère que l'un des points d'affûts envisagés serait au milieu de cette circulation et que je dois y renoncer : le point de vue serait excellent mais le dérangement des bêtes serait inévitable. J'en resterai donc à deux autres points d'affûts, plus éloignés mais moins dérangeants.

C'est à l'aube du jour suivant que j'ai vécu "un bon moment". Et même si les images proposées ne sont pas extraordinaires, cela restera un de mes meilleurs souvenirs de photographe animalier amateur. Peu après le début de cette billebaude au petit matin, je longeais un muret de pierres sèches quand j'ai vu l'ombre d'un cerf de l'autre côté de la clairière. Comme le vent assez vif m'était favorable, j'ai attendu que la lumière augmente pendant que l'animal se rapprochait lentement de moi. J'ai alors commencé mes prises de vues ( image 4 ), très gêné malheureusement par la buée sur mes verres de lunettes qui fait que certaines cadrages sont approximatifs ( image 5 ) , chose d'autant plus pénalisante que l'animal s'est tellement rapproché qu'il a fini par déborder du cadre ( Rappel : D500 + 300 mm f/4 + TC 1.4 ) . Toutes ces images sont quasiment sans recadrage en post-traitement. Le cerf a fini par passer la tête au-dessus du muret derrière lequel je me planquais à 20 mètres ( image 6). Puis, sans élan, il a sauté par dessus cet obstacle qui lui atteignait pourtant presque le menton et rien alors ne le séparait de moi que quelques mètres d'herbes ! Il s'est éloigné de quelques pas puis a tourné la tête vers moi ( image 7 ). Cette sorte de buisson bizarre blotti contre le muret ne lui a pas plu, et il s'est donc éloigné au trot, mais sans pousser ce bref cri rauque signalant fréquemment l'inquiétude des cerfs ou biches.

François

Tu le dis très bien, François, l'essentiel, c'est l'émotion que l'on ressent au contact de cette vie animale qui nous passionne! Et quand on y ajoute la magie de la proximité cela fait des images fortes et des portraits saisissants!

La vie sourit à ceux qui se lèvent tôt et en voilà une belle démonstration. Beaucoup d'émotions se dégagent de ces photos minutieusement préparées pour respecter l'animal. Bravo !