Une petite balade auprès de ces petits me rappelle aussi de bons moments la 15 plutôt marrante!

Ho c'est vraiment trop mignon, superbe

très bien vue les dernières

Ahh eh bien oui la suite est superbe , c'est toujours un plaisir de les photographier ces coquins de lapinoux , j'aime bien la petite famille et les turbulents

Merci à vous : Joëlle, Jacques, Alain, Jean Mi, Robert, Jean et Michel de partager vos impressions sur ces moments de vie partagés avec ces fripons !

Bonjour à tous,
Me revoici sur la dune avec nos amis à longues oreilles pour partager les dernières images prises au mois de juillet.


Cette fois, j'ai observé deux lapins se nourrissant au milieu des fleurs à une heure plus avancée dans la matinée. J'ai pu isoler le museau de l'un des compères.


Notre ami reste sur le qui-vive pendant qu'il mâche son brin d'herbe.

Enfin, je voulais vous faire part d'une rencontre qui m'a parue assez atypique.
Surveillant une dune pour y observer les lapins, j'ai repéré deux lapereaux assez étonnants, leur pelage était en effet tout noir !
Alors, individus mélaniques ou issus d'un croisement avec un lapin domestique ? Je ne saurais le dire...
Les conditions de lumière et de prise de vue n'étaient pas optimales mais je voulais tout de même partager cette rencontre :


Deux petits museaux d'une teinte inattendue apparaissent au milieu des plantes.


Le jeune atypique se dresse pour surveiller les alentours et devient vraiment repérable de loin au milieu de cette végétation claire.


On peut le voir ici blotti contre l'un de ses frères ou sœurs, la différence de camouflage saute aux yeux. Les lapereaux bruns se fondent beaucoup mieux dans leur environnement.


On croirait ce lapereau échappé d'un clapier, mais il a un charme certain !

Au mois d'août, je suis retourné plusieurs fois aux endroits des différentes observations que j'ai décrites sur ce fil. Cependant, les lapins étaient beaucoup moins actifs à l'aube et plus méfiants, peut-être à cause d'une fréquentation humaine et canine beaucoup plus importante.
J'ai cependant eu l'occasion de revoir un des lapins noirs sans pouvoir le photographier. Toujours est-il qu'il avait bien grandi pour presque atteindre sa taille adulte. Peut-être aura-t-il l'occasion d'engendrer de nouveaux lapereaux noirs pour perpétuer son élégante particularité.

Merci d'avoir lu et à bientôt !

Craquant (la 17 ) et surprenant en effet ces lapereaux noirs en pleine nature, Jaseur! Des images belles ou insolites dans cette MAJ!

Sympa cette dernière série avec les noirs.

Qu'ils soient marron ou noir ils sont trop mignons !

Ils sont craquants ces petits gars...j'aime bien les noirs, c'est surprenant...

Alain

Oui, très mignons et réussi !

Pema

L'image 17 est un bijou !

François

ps : Je me demande quand même s'il ne faudrait pas très légèrement l'assombrir pour qu'elle rende encore mieux ?

Une MAJ très bien photographiée!

Merci Joëlle, unCplus, Florent, Robert, Alain, Pema et François d'avoir pris le temps de passer et de laisser un commentaire !



Il est vrai que la lumière était déjà un peu dure à cette heure, j'ai légèrement baissé l'exposition en post-traitement mais j'essaierai encore un peu pour voir le rendu.

Bonjour à tous,
Me revoici quelques mois après la découverte de ces lapins de garenne noirs pour vous donner de leurs nouvelles.
Je suis retourné à plusieurs reprises sur le site au cours de l'hiver et du printemps et j'ai pu retrouver deux adultes noirs, bien timides mais ne pouvant se cacher avec leur couleur singulière !
Les beaux jours arrivant, le soleil se levant de plus en plus tôt, les lapins ont commencé à être observables dans de meilleures conditions à l'aube.
L'occasion d'inaugurer un Nikkor 300 mm f/2.8 fraîchement acquis, bien utile pour les affûts et les individus coopératifs.

Nos amis lapins noirs se sont bien reproduits, et il y a à présent au moins 5 individus noirs dans les parages !
Après avoir fait quelques recherches sur le sujet, je pense qu'il s'agit d'individus mélaniques.

Le mélanisme est le contraire de l'albinisme, il est causé par une déposition excessive de mélanine, cela peut donc donner un animal avec une peau ou des écailles/plumes/poils noirs.
Ce phénomène existe chez de très nombreuses espèces : mammifères, oiseaux, serpents et même papillons.
Selon Sage (1962), le mélanisme serait en général moins fréquent que l'albinisme, même s'il est moins facilement repérable pour des animaux de couleur déjà sombre.
Cependant, la fréquence des individus mélaniques est très variable selon les espèces, ils peuvent être extrêmement rares ou bien assez communs.
Le mélanisme est un phénomène génétique et peut donc être transmis d'une génération à l'autre, comme l'albinisme. Une différence majeure entre les deux repose sur le fait que le mélanisme est souvent lié à un allèle dominant (Sage, 1962), ce qui veut dire qu'un individu mélanique se reproduisant avec un individu coloré normalement pourra donner une descendance en partie ou entièrement mélanique. Cette dominance a pour effet de créer des populations ou la forme mélanique est très représentée.
Avant l'arrivée de la myxomatose, Sage (1962) signale plusieurs colonies de lapins dans le comté anglais du Hertfordshire où les individus mélaniques sont très communs.

Barber (1954) a observé plus de 10 000 lapins introduits en Tasmanie, et a décrit de nombreuses variations de couleurs : noir, "bleu", jaune, hollandais, pie, et blanc.
Seules les couleurs noires et bleues dépassaient 1% de la population, les autres étant très rares.
L'auteur signalait que 35% de la population forestière de Tasmanie était mélanique.

Selon lui, la distribution des individus mélaniques serait liée aux conditions écologiques. Les lapins mélaniques seraient favorisés par la sélection naturelle dans les régions les plus humides, de 500 à 750 mètres d'altitude. A l'opposé, leur fréquence tombe à 0 dans les forêts de montagne, les forêts sèches ou les steppes. L'auteur n'est pas parvenu à expliquer clairement cette distribution, mais
elle pourrait être liée aux variations de température moins extrêmes des forêts humides. Il est aussi possible que les rapaces exercent une contre-sélection sur les individus noirs, particulièrement en milieu ouvert.

Barber (1954) a également décrit des variations plus minimes du pelage, comme une tâche blanche sur le front ou une patte blanche.
On peut d'ailleurs voir un lapereau avec une tâche blanche sur le front dans la première série d'images de ce fil (Image n°2).

Mais à présent, place aux images !


Je retrouve un individu mélanique sur la dune, prenant les premiers rayons du soleil et semblant somnoler.


Plus bas, un autre lapin noir se met en quête de nourriture et fouille les herbes de son museau atypique.


Tu ferais bien de rester vigilant car tu es repérable de loin ! Estime-toi heureux que je ne sois pas un autour !


Une proximité intéressante avec ce spécimen toujours en quête de nourriture.


Mais il ne faudrait pas en oublier les lapins bruns, toujours très sympathiques. Enfin... Qu'est-ce que c'est que cette boule noire en arrière-plan ?


Difficile de lui voler la vedette durant ces quelques matinées, ce lapin mélanique s'est plus exposé que les autres.


Pas stressé, notre ami mélanique se permet quelques étirements matinaux.


Pour finir cette série, une scène insoutenable déconseillée aux âmes sensibles : un féroce prédateur se jetant violemment sur sa proie immobile et sans défense. La nature est cruelle...


C'est tout pour cette fois. Alors, les lapins mélaniques vont-ils se répandre dans le secteur à vitesse grand V ou bien s'éteindre tristement ? Affaire à suivre...

Références :

Barber, H.N., 1954. Genetic polymorphism in the rabbit in Tasmania. Nature, 173, 1227–1229.

Sage, B.L., 1962. Albinism and melanism in birds. British Birds, 55, 201–232.

Merci d'avoir lu, et à bientôt !