De tres belles photos ces dernieres. La recherche de rapaces entre autre est tres exigeante au niveau physique surtout dans les montagnes. Et pas toujours de resultats le plus souvent, mais cela motive encore plus pour la prochaine recherche.

J'avais évoqué un oiseau mystère il y a quelques jours. Ce soir je peux vous en dire un peu plus sans m'étendre puisque à l'heure actuelle je suis à peu près à 20% de réussite photo sur ces oiseaux.

Pour le repérage c'est très simple. C'est à l'heure où tout le monde est dans ses pantoufles entrain de mater les photos des uns et des autres sur notre forum préféré, juste après le souper. C'est donc au crépuscule que tout se passe.

Bien sûr les repérages ne se font pas n'importe où, comme d'habitude il faut se documenter sérieusement, regarder les observations antérieures de la région (souvent furtives sur une route ou une piste) et bien lire son Géroudet.

Une fois sur place, si on entend ce chant très particulier, c'est gagné pour la 1ère étape. On profite que l'oiseau chante de façon quasiment ininterrompu pour se rapprocher et localiser les mâles chanteurs dans la forêt..... très précisément. Parce que la seconde étape se passera de jour pour tenter de faire un cliché voir deux, soyons fous !

Ces oiseaux ont des zones de repos très petites et des reposoirs diurnes qu'ils fréquentent régulièrement. Donc vous l'avez compris, il faudra y retourner et encore y retourner pour connaitre ses habitudes et pourquoi pas, trouver la cuvette où la femelle nichera (on peut rêver, çà ne coûte pas grand chose). Pour l'heure j'ai assisté à une parade avec roucoulements, petits cris, vol chaloupé avec claquement d'ailes...... encore un grand moment naturaliste tout seul dans la pénombre au milieu de rien avec les lumières de la ville très loin en bas dans la vallée.

1018 - Je suis retourné dans la zone plusieurs fois dans l'espoir de voir un bout de bois un peu différent des autres bouts de bois. Et une fin d'après midi j'ai la chance de deviner un mouvement d'ailes très furtif qui attire mon attention. Il faut dire que dans ces moments j'ai les sens particulièrement en alerte. Et là sur une petite branche morte je peux enfin photographier pour la première fois de ma vie et en plein jour un Engoulevent d'Europe et en prime je me rends compte qu'il y a le couple.


1019 - J'ai le temps de faire deux photos et ils s'envolent chacun de leur côté..... beaucoup serait déçu. Mais pour moi c'est inespéré, et j'avoue que j'aurai volontiers signé pour une seule photo avant mon départ.
Je constate donc qu'ils sont extrêmement farouches. J'étais resté sur les oiseaux africains de cette même famille très peu farouches qu'on pouvait observer des heures durant à quelques mètres à peine..... hé ben non, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué n'est ce pas ?
Je suivrais malgré tout quelque temps un des deux individus à la jumelle sans avoir d'autres opportunités de photos mais quel plaisir d'observer cet oiseau comme çà.


Bref, un grand moment pour un petit photographe.

Robert, alors là tu as atteint le Graal de l'ornithologie. Un oiseau très difficile à découvrir une fois au sol. Oui tu as raison en écoutant le roucoulement et les claquements d'aile il nous signale bien sa présence. En Espagne j'ai des coins ou il y a les deux espèces vivant dans les mêmes endroits. Et bien les voir en vol, pas de problème. Mais une fois posé, c'est une autre histoire...

pour ce reportage.

Gygy

Robert
Et bien voilà une sacrée coche, mais comme nous connaissons tous ta patience, ton sens de l'observation et tes connaissances sur le sujet que tu cibles, ce n'est pas étonnant. J'en ai entendu chaque soir, l'an dernier vers Sault, bien localisés dans un petit bois. Nous avions même fait des recherches lors de la visite de Dom, mais sans succès.
Voilà une belle récompense, le couple en plus

Une belle réussite...

Alain

Pour les suivre tous les ans, avoir trouvé un seul nid avec deux jeunes poussins il y a bien longtemps, avoir photographié un individu au sol en 2013, avoir raté bon nombre de photos quand les mâles arpentent leur territoire en claquant des ailes , je partage ton émotion et te dis bravo, car en effet l'exercice n'est pas simple. Tu as eu de plus la chance de tomber sur un couple, ce qui doit être bien rare.

Trop fort Robert et bravo pour cette belle réussite de ta quête
J'ai eu l'occasion d'en photographier à Madagascar (2 espèces grâce aux yeux expérimentés de notre guide) et comme tu le décris en Afrique, ils ne s'envolaient pas! Mais en France, je sais seulement qu'ils existent en PACA!!!

C'est l'un des Graal des naturalistes photographes! Et ton récit illustre bien, Robert, la difficulté, la patience, et en définitive l'émotion et la joie d'avoir pu l'observer, et en plus le couple! Quelques uns sont régulièrement signalés en Bretagne. Qui sait, lors de tes prochaines visites....!

Voilà un instinct de chasseur qui me va bien !
Car même quand tu "tires"juste ,l'oiseau s'envole quand même.
Un vrai sioux ce Robert
Amitiés
Dominique

De belles image d'un sujet difficile a photographier. Je les entendu, vu, mais ils ne m'ont jamais donne l'opportunite de les photographier. Je suis pret a echanger contre des bondrees.

Chiche !

Mais pas celle qui a les yeux bridés, entendons nous bien. Je suis un peu chauvin .....

Hello,

Comme toujours tu n'es pas avare de mots pour nous conter la prise de vue, l'approche et la découverte des ombres de la forêt.
Et comme toujours on est scotché par le résultat! Un grand bravo à toi pour cette coche. Je suis heureux pour toi que tu aies pu vivre ce moment que tu attendais tant; un grand merci pour le partage!

Voila une belle découverte, finement raconté.

Et bien chapeau Robert pour ses deux images

A la lecture du teasing j'hésitais entre cette espèce et une autre que tu avais cochée en Pologne (de mémoire). C'est pas une espèce facile du tout, un joli challenge et un bon début