Le biotope
Les libellules s’observent à proximité des points d'eau où elles naissent et se reproduisent.
N'importe quel ruisseau, canal, étang, bassin d'agrément, n'importe quelle mare, même temporaire, n'importe quelle rivière est susceptible d'attirer les libellules, pourvu que l'eau ne soit pas trop polluée et qu'il y ait quelques plantes aquatiques dans l'eau et sur les berges. Les étangs « de pêche » à la végétation le plus souvent tondue au ras de l’eau voient leur fréquentation par les Odonates fortement réduite. La densité et le type de végétation rivulaire, la vitesse (ou l'absence) de courant, l'ombrage des berges, la limpidité de l'eau et même son acidité définiront le cortège d'espèces qui peut y être rencontré.


Ainsi, on rencontrera sur des secteurs d’eaux courantes les Platycnemis, les Gomphes et les Calopteryx, entre autres. Sur des eaux dormantes se trouveront Coenagrions, Cordulidés et Libellules. Ces différences de milieux ne sont pas hermétiques, et on rencontrera par exemple des Calopteryx en bord d’étang, si d’aventure un ruisseau est proche.
Très sensibles à la température et aux conditions climatiques, elles sont surtout actives aux heures les plus chaudes de la journée, dans les endroits ensoleillés.



La permanence de l’eau, entre temporaire et permanente, sujet on ne peut plus d’actualité, induit aussi des populations bien spécifiques. Ainsi certaines espèces dont les larves peuvent survivre à la sécheresse se contenteront de simples flaques, comme les Sympetrum et les Lestes. Interviennent aussi les espèces dites « pionnières » qui vont partir à la conquête de nouveaux sites, comme les Ishnura pumilio chez les Zygoptères, ou la bien connue Libellula depressa.
Les zygoptères (agrions, naïades et lestes) de petite taille n'aiment pas trop voler sur de longues distances et préfèrent également ne pas trop s'éloigner du couvert végétal qui constitue leur terrain de chasse ,



Par contre, sans doute à cause de leurs besoins et leurs dépenses énergétiques moindres on pourra les trouver sous des températures et des humidités qui rebuteront bien des Anisoptères.

Les anisoptères (libellulidés, aeschnes et autres grandes espèces) sont des chasseurs hyperactifs pour la plupart, ils se déplacent beaucoup, On observe du reste surtout des mâles sur les zones humides et donc de ponte, ; les femelles, aux couleurs plus discrètes, sont également moins démonstratives et pas du tout territoriales. et ne viennent sur ces zones que pour s’y reproduire.