Un rappel intéressant sur des différences morphologiques entre zygoptères et anisoptères avec des descriptions à la fois générales et détaillées qui satisferont aussi bien le profane que le spécialiste. Des informations instructives sur les particularités et les variations dans les nervures des ailes qui servent à l’identification. Les images sélectionnées illustrent bien les descriptions narratives et sont de qualité. D’un point de vue photographique, mes préférées sont les 2 et 4 pour celles de Christine et 2 et 3 pour celles de Maurice.

Robert

Pas de doute, vous avez super bien étudié la question
Un grand merci pour ce partage d'expérience, une belle découverte pour moi!

Je n'ai photographié qu'une fois dans l'orne l'Ischnura pmlilio quant à l'aeshne isocèle, comme Maurice, les gars au nord de la Loire en sont privés.
Quand on croit connaître un sujet, c'est bien d'en apprendre encore , comme les illustrations et textes de la 6!

Il, est clair que dorénavant, lorsque je serais autour d'une marre (ou autre) mon attention sera plus affûtée. Même si je scrutais déjà les alentours quand l'occasion se présentais.
Encore très instructif ces dernières mises à jour

Une approche complémentaire qui ne faiblit pas et une mine d'informations et d'emerveillement pour tout ce que la Nature présente en matière d'ingéniosité et d'adaptabilité. On ne le rėalise pas assez et merci å vous deux de nous en montrer ici de superbes exemples, parfaitement documentés et joliment photographiés. A titre personnel, j'aimais les libellules pour leur beauté photogėnique. Ce fil, et les prėcėdents initiės par Mô, ne peut que conforter l'intéret que l'on peut leur porter

Tes photos d'ailes et de ptérostigmas me rappellent l'exposé que j'ai suivi il y a deux jours sur les Asilidae. C'est aussi complexe et qu'intéressant ce monde des insectes. Sais-tu si toutes les odonates sont identifiables sur photos ou faut-il avoir recours parfois à l'examen des armatures génitales ?

Quoi qu'il en soit ce fil est une mine d'or pour celles et ceux qui se passionnent pour cet ordre et de plus, agrémenté de superbes photos, félicitations

Bonne question ! Je ne connaissais pas le terme “armure génitale“ ! Je ne te répondrai que concernant les Odonates de France, les exotiques , je ne connais pas... Les identifications sont le plus souvent à l’intérieur d’un même genre, et les critères sont nombreux : sexe, couleurs et motifs des différentes parties du corps, formes, nervuration des ailes, stade de maturité ... En général cela suffit pour trancher. Pour certains genres, (Sympetrum par ex,) il existe des planches de croquis des genitalia des mâles, en cas de doutes malgré les autres critères.
Mais photo, ou capture et loupe ? Photo peut suffire, MAIS, pour les cas douteux, il est bon de cibler en gros plan les parties à examiner, et ça peut être les genitalia, mâles comme femelles, par ex. Lestes dryas et Lestes sponsa, si les autres critères sont incertains. Donc anticiper lors de la pdv ! Mais dans la centaine de Libellules hexagonale, on arrive presque toujours à s’en sortir sans capture... Les pires cas, pour moi, ce sont les femelles immatures de Coenagrionidae, les “Agrions“, mon cauchemar... Et puis si on n’y arrive pas, on en reste au genre, en espérant faire mieux la prochaine fois !
J’ai dû être un peu long...

Merci à toi

C'est exactement ce que j'ai pensé en parcourant cette nouvelle MAJ
Merci à vous 2
Dominique

En te proposant cette association pour parler des Odonates, je n'imaginais pas m'embarquer dans un tel voyage, et surtout je ne savais pas ta photothèque aussi riche et pointue. Tes photos sont vraiment au top pour étayer tes explications, remarquables

Alors bon voyage Christine !

encore à tous les deux pour ces superbes images et les détails (sur les ailes en particulier) et les textes toujours très intéressants !

Bonsoir
Je prends la suite pour parler du cycle de vie de notre sujet



La suite appartient à Morikan, merci à tous pour vos messages.

Et hop ! Merci beaucoup à nos visiteurs, et merci à Christine qui me bluffe une fois encore avec ses clichés qui savent allier poésie et précision, en sachant parfaitement tirer partie de l'environnement, et avec ses Leucorrhines !

Avec les ailes, vues précédemment, les yeux font partie des atouts indiscutables des Odonates. Ayant traité le sujet il y a quelque temps dans la série "Libellulages", je me permettrai, pour éviter tout doublon, de vous inviter à vous y reporter.

Pour faire suite aux immatures traités par Christine, je me contenterai d’évoquer les différences, aussi spectaculaires qu’éphémères, entre les yeux des immatures et ceux des adultes, différences qui suivent celles de la coloration générale des corps. Mais d’abord un petit aparté sur les positionnements des yeux. Simple… à première vue : les gracieux Zygoptères ont les yeux nettement séparés, alors que les yeux des Anisoptères sont jointifs. Et comme il faut une exception à la règle, les Gomphidae, beaux Anisoptères noirs et jaunes ont les yeux espacés (voir le jeune Gomphus pulchellus présenté plus haut par Christine).

1. Plus espacés que les yeux des Platycnemis, on sait pas faire ! C’est sans doute cela qui leur donne cette bouille inimitable ! Platycnemis pennipes, Penipatte bleuâtre ♀.



2. Parmi les plus beaux sans doute, les yeux jointifs d’Aeshna affinis, Aeschne affine ♂.



3. Verts ou bleus selon l’espèce et la localisation géographique, les yeux séparés des Gomphidae, ici Gomphus vulgatissimus, Gomphe à pattes noires ♂.



Alors que les couleurs corporelles des Odonates adultes et immatures compliquent souvent les identifications, notamment avec des faux-semblants entre jeunes mâles et femelles adultes, les couleurs des yeux n’interviennent pas, à ma connaissance, dans ces processus. Les yeux des immatures sont ternes, voire glauques, et leur confèrent un regard un peu vide. Mais l’âge adulte venu, c’est un festival de couleurs selon les espèces, entre les verts émeraude, les rouges et les bleus profonds, et les autres propositions du nuancier. Voici quelques "avant/après" :

4. Du grisâtre au vert pour Cordulegaster boltonii, Cordulégastre annelé.



5. Du kaki à l’émeraude pour Cordulia aenea, Cordulie bronzée.



6. Du brun au rouge pour Pyrrhosoma nymphula, Petite Nymphe au corps de feu, mais toujours ces stries donnant un étrange regard à ce petit alien...



Et... c'est tout pour aujourd'hui !

Christine, un vrai défilé de mode, un + pour orthétrum réticulé , et merci pour leucorrhine à front blanc jamais observé.
Maurice , on peut dire que tu as l’œil, , bravo pour toutes ces précisions

Toujours un régal ce fil, qui montre à la fois la beauté, l'esthétisme et la complexité du monde des odonates. Un réjouissement pour les yeux et une mine d'informations: toutes les cases sont cochėes!