Tu es trop grand pour la macro, reste avec les cerfs et les oiseaux.
Tu as déjà bien assez de travail comme çà. Et puis on est déjà deux à s'occuper des petites bestioles de la nuit, c'est bien suffisant

Un peu de couleur, c'est sympa...chez moi aussi, le printemps tarde à pointer son museau...

Alain

Chez moi aussi les conditions ne sont pas très favorables en ce moment, fraicheur, vent et surtout toujours autant de Hannetons qui vrombissent dans tous les sens. Je me sens tout de même un peu privilégié car l'insert est éteint depuis fin mars. Pour revenir aux images de Robert je bave devant ses sphinx que j'attends avec impatience notamment celui du liseron !

Pour moi ces nouvelles sur la grisaille et cette période froide et humide est la meilleure des nouvelles ,en effet dans le Vaucluse depuis quelques années tout commencer à "bruler" dès le moi de mai et cela s'accumule avec les mois d'été ,je trouve que cette pause ou on met (chez moi aussi ) une petite flambée le soir est un moindre mal ,quelques mm de pluie qui font du bien à la "verdure", de la rosée, de la grisaille ,même si cela déplait à mes invités venus de Normandie cette semaine chercher le soleil et la chaleur du midi ,me font le plus grand plaisir ! Car connaissant ma région, en quelques jours les clim. vont se mettre en route...
Toujours aussi surpris par les couleurs et les formes originales de certaines de tes découvertes comme 409 et 414 ! étonnant et superbes!
Dom

Oui Dom, ça fait quelques années que la pluie n'est plus du "mauvais temps".

encore une foie de plus ,tu nous sort des papillons de nuit tous aussi beaux les uns que les autres

Si la "Citronnelle" est "rouillée", toi tu ne l'est, assurément pas . C'est très très joli ce que tu nous proposes

Ce soir je ne vais pas vous montrer des papillons de nuit jaunes, rouges, fluos ou verts, tous gros comme la paume de la main. Non, ce soir je vais vous montrer des papillons qui ne ressemblent à rien... Se sont souvent de petits casse-tête entomologistes qui font tout l'intérêt de la chose et qui intéressent beaucoup plus les lépidoptéristes que je connais.

Alors bien sûr ces papillons qui souvent se ressemblent beaucoup volent tous en même temps. Sinon il n'y aurait aucun problème et pour être franc çà ne serait pas marrant. Identifier une cisticole en France çà prend 5mn quand on n'y connais pas grand chose et 1 seconde quand on est "calé". Identifier une cisticole en Afrique c'est un peu plus compliqué quand on en a quatre pages sur le guide ornitho. Compliqué mais intéressant et instructif, en tout cas c'est comme çà que je le ressens. Hé bien avec ces papillons c'est pareil, çà me prend bien la tête et j'adore çà.


421 - C'est vert, c'est triangulaire et c'est tout petit... jusque là tout va bien.
Chloroclysta miata - Cidarie fasciée


422 - On est souvent attiré par les dessins des écailles mais parfois il faut aussi regarder la forme des ailes. La première est plus arrondie alors que la seconde est plus "effilée"... par exemple.
Chloroclysta siterata - Cidarie à bandes vertes


423 - La petite touche de gris/noir aide beaucoup pour cette espèce. Mais là pour le coup, on change de genre. Même si on reste dans les Larentiinae.
Acasis viretata - La Lobophore verdâtre


424 - Et souvent, çà se corse encore un peu plus.
Coenotephria tophaceata - La Nébuleuse coudée


425 - Parce que celle-ci peut être très variable, sans compter qu'on peut toujours croiser des papillons usés. Et d'ailleurs ça vaut pour toutes les espèces. Il arrive plus souvent qu'on ne croit que des spécimens restent dans les "mystérieux inconnus" (usures, aberrations etc...)
Coenotephria salicata - La Nébuleuse commune


426 - Un coenotephria usé ? Non, c'est tout simplement un autre papillon qui a toujours cet aspect usé.
Trichopteryx carpinata - La Phalène du charme


427 - L'été en montagne on arrive à peu près aux mêmes casse-têtes avec les Entéphria et les Colostygia. Je ne vous montre pas toutes les variétés de couleurs, on y serait encore demain.
Entephria caesiata - La Larentie bleuâtre


428 - Une autre espèce très proche avec, elle aussi, plusieurs variantes de couleurs.
Entephria nobiliaria - L'Entéphrie du Saxifrage


429 - Celle-ci est plus facile quand elle porte ces fameuses "ceintures jaunes". Mais parfois, sur les individus usés on ne voit plus le jaune. Et à ce moment là on peut tout à fait se planter et la prendre pour une autre.
Entephria flavicinctata - L'Entéphrie ceinture-jaune


430 - Et je termine ce tour d'horizon par les Cholostygia qu'on ne trouve également qu'en altitude. Là par contre le vert domine souvent....
Colostygia aptata - La Cidarie olivette


431 - Plus ou moins délavé....
Colostygia aqueata - La Cidarie glauque


432 - Je ne vous montre pas la dernière Colostygia, Colostygia olivata, vous la voyez sur ce document ci-dessous bien plus parlant qu'une seule photo.
Pour vous faire une petite idée de la difficulté, un copain m'a envoyé cette planche l'année dernière. Au premier coup d'oeil on voit vite les problèmes rencontrés si on veut faire plus qu'une simple photo. On voit aussi à droite jusqu'où peuvent aller les usures des papillons.
Les petites flèches rouges montrent le critère déterminant. Ce n'est pas la couleur, trop variable, mais la forme des deux gouttes. Et c'est tout !


Et on pourrait faire des planches comme celle-ci pour toutes les espèces que je vous ai montré dessus. On a à peu près les mêmes variations de couleurs et donc les mêmes casse-têtes. Bref, voilà pour ce soir, je voulais juste vous montrer tous ces papillons qui n'intéressent que les "fondus". Je vous souhaite une bonne nuit.

Un vrai casse tête !
Bonne nuit
Dom

un vrai casse tête tu m étonne ,merci du partage, moi je suis incapable de retenir tout cés noms

Des formes, des motifs et des couleurs et... cherchez!! Une belle démonstration illustrée, Robert, de la stimulante difficulté d'identification de ces espèces nocturnes!

L'Entéphrie du Saxifrage sur la 428, je ne l'avais "presque" pas vu. C'est sacrément compliqué c't'affaire, et je te tire d'autant plus mon chapeau pour avoir le talent de nous présenter tout ce Grand Monde du Nocturne

Tu es vraiment un téméraire parce que moi quand ça me prends trop la têt je capitule et je vais demander de l'aide. Complexité est bien le mot pour cette série où l détail qui tue est pourtant bien mince! Bon, je m'y mettrais surement un jour.

Ne t'inquiète pas Jacques, il m'arrive de capituler, d'ailleurs je viens de le faire pour des micro-lépidoptères, je viens juste d'envoyer le mail. Un domaine où j'atteins encore plus vite mes limites alors que je prends en photo que les plus colorés qui de prime abord semblent assez facile à identifier...... jusqu'à ce qu'on arrive à la page du genre et qu'on se rend compte qu'il y en a une dizaine (voir plus) qui se ressemblent tous

Merci à vous tous

Très belle démonstration de la rigueur nécessaire à l'identification de ces papillons. Certains genres sont effectivement très pointus mais comme tu le dis cela participe au plaisir de cette activité. Bon courage pour les micro-lépidoptères pour lesquels la littérature est encore plus réduite !