Bonjour à vous tous, Chers amis,
Je profite de cette circonstance pour adresser mes vifs remerciements aux derniers commentateurs de mon dernier sujet.
Entre temps, les occasions de prendre des images se sont raréfiées.
C’est donc en puisant dans mes souvenirs que je vous propose ces quelques mots à propos d’un oiseau remarquable.
Amitiés,
Patrick
La veille, la neige était tombée dru, et j’avais dû renoncer à une visite aux grues avec un ornithologue de mes amis.
Mais j’avais vu que deux nettes rousses avaient été observées sur un petit étang non loin de chez moi.
Nous étions au début du mois de février.
Profitant de l’accalmie, je suis parti les voir dès huit heures et demie. Après quelques glissades pour gagner le bord de l’eau, je les aperçues.
1 – A l’orée de la glace
Naguère mentionnée comme nicheuse en Gironde, la Nette rousse n’était plus visible dans le département et semblait réservée à des régions plus méridionales.
L’occasion était trop belle.
Deux beaux mâles se promenaient en bordure de la glace dans une partie d’eau libre.
2 – Deux mâles
La bise venant du Nord était glaciale, il faisait froid, très froid même.
Jamais je n’avais eu aussi froid malgré de nombreux séjours au marais par temps de gel.
Mais face à ce magnifique oiseau, on résiste, on tient bon.
Avec tout le respect que le lui porte, j’emprunte cette expression à Paul Géroudet : « L’étrange splendeur des Nettes rousses »
Comme il le précise, c’est bien entendu des mâles dont il est question.
Avec eux, nous sommes sur une terre de contrastes ; au premier coup d’œil, on remarque une grosse tête rouge, surmontée par une épaisse huppe orangée. Et puis l’on passe au bec rouge vif qui semble avoir été laqué.
Le cou et le plastron sont noirs et la queue d’un beau vert irisé.
Sans transition, on remarque le blanc pur des flancs avant de s’arrêter au dos gris brun.
Par comparaison, les femelles semblent bien fades, phénomène courant chez les oiseaux.
3 – Un portrait
4 – C’est un canard plongeur
Mais là, point de femelle.
Seuls deux mâles goutaient le bonheur de l’eau libre.
L’un au bec parfaitement laqué, l’autre au bec rouge aussi, mais un peu marbré de noir.
Ils semblaient bien s’entendre, ce qu’ont confirmé mes visites suivantes.
Au fil des images, les jours se sont écoulés paisiblement.
Les températures restaient bien fraiches toutefois, mais au mois de mars, ils étaient encore là.
5 – Un battement d’ailes
6 – Quelques paroles en l’air
Oubliés le temps et le gel.
Il faisait bon cette fois et ces deux amis se sont adonnés ensemble aux plaisirs du bain, et puis de la toilette.
Après avoir fait jaillir de nombreuses étincelles, des vaguelettes qu’il est tentant de qualifier de vagues argentines, ils sont venus se reposer, très près de moi, fermant tantôt un œil, parfois l’autre.
7 – Des vagues argentines
8 – Le temps du repos
9 - Celui de la toilette
10 – Il ne dort que d’un œil
Quel bonheur de les voir ainsi tranquilles, sereins, sans aucune inquiétude apparente.
Je me suis finalement retiré, à pas de loup, pour ne pas risquer de troubler leur bonheur.
Les reverrais-je un jour ?
Qui sait ?
