Bonjour

J'avais commencé il y a 2 ans un dossier de photos sur un des plus grands parcs péri-urbain d'Europe, et le plus grand de France. Les aléas de la vie m'ont fait abandonner ce projet, les nouveaux aléas de cette année me font le reprendre. J'ai vécu durant plus de 30 ans dans la banlieu Est de Lyon, à la limite de 2 autres départements, l'Ain et l'Isère. J'étais bien placée pour fréquenter une petite partie de ce grand parc, ma commune en faisant partie.
Le Grand Parc Miribel Jonage est un parc de l'agglomération lyonnaise couvrant près de 2 200 hectares en périphérie de Lyon. Il correspond à une zone aménagée sur l'Île de Miribel-Jonage, à la suite de la création de celle-ci, à partir du milieu du XIXe siècle, par le creusement des canaux de Miribel et de Jonage destinés à maîtriser le Rhône qui s'étiolait alors dans de multiples ramifications et posait donc un certain nombre de problèmes, en particulier en termes de crues. Le Vieux Rhône qui coule pour l'essentiel dans le Grand parc, témoigne de cette situation passée.
Il constitue d'une part un lieu de loisirs pour les habitants du Grand Lyon et d'autre part, une zone de protection de la faune et de la flore : l'Île de Miribel-Jonage (le parc occupe 22 des 28,49 km2 de cette île) est zone Natura 2000 et le Lac des Eaux Bleues constitue une ZNIEFF .
Le Grand Parc assure quatre fonctions principales : constituer la ressource en eau potable de secours de Lyon, constituer une zone inondable en cas de crues qui protège ainsi l'agglomération lyonnaise, constituer une zone de protection du patrimoine naturel et enfin assurer une fonction de base de loisirs (terrain de golf, base nautique, etc.). Il est à ce jour le 2e parc périurbain d'Europe !



Jusqu’au 19ème siècle, les bras du Rhône formaient un delta d'environ 15 km de long et 4 km de large. Si les zones inondables permettaient une régulation partielle des crues saisonnières, le déplacement des bras au gré des crues entraînait de fréquents différends entre les communes riveraines au sujet de la propriété des bois et brotteaux.
Des digues sont construites dès 1840. En 1848, les canuts lyonnais au chômage creusent le Canal de Miribel à l’emplacement d’un chenal du Rhône sauvage pour guider le fleuve et stabiliser ses crues.
Ce canal navigable de 18 km sera achevé en 1857. Sa construction entraîne l'assèchement de certains bras et la stabilisation des îles. Dès lors se développe la forêt alluviale – écosystème naturel installé sur des alluvions - qui constitue aujourd'hui une des richesses du Grand Parc de Miribel Jonage.
Le canal de Jonage est une dérivation du Rhône construite pour alimenter l'usine hydro-électrique de Cusset à Villeurbanne, ainsi que pour assurer la continuité de la navigation en amont de Lyon.
Le Vieux Rhône conflue dans le canal sur le territoire de Vaulx-en-Velin avant que celui-ci ne reforme le Rhône en rejoignant le canal de Miribel à la frontière de Vaulx-en-Velin et Villeurbanne.
Le Grand Parc Miribel Jonage, a été créé en 1968.
Actuellement, le Grand Parc de Miribel / Jonage comprend entre autre, sur ses 2200 hectares (3000 hectares inaltérables) : 350 hectares de plans d’eau, 600 ha de milieux protégés, 400 de terres agricoles …. Sans compter les 1000 espèces animales et végétales représentées,dont 230 espèces d’oiseaux, 25 de mammifères, 40 de libellules et 800 de plantes (+ de 33 espèces d’orchidées sauvages). Le Grand Parc Miribel Jonage a obtenu de la Ville le label "Lyon Ville équitable et durable". Sur 400 hectares de plantation, 1/3 est estampillé "agriculture biologique" dont 6 hectares de chanvre.
Le Grand Parc de Miribel / Jonage » est ainsi nommé car:
– la situation géographique situant le parc entre les canaux de Miribel et de Jonage
–l’apport majoritaire de terrains de ces deux communes (Jonage plus de 460 hectares).

Un plan général pour vous situer, ma zone de prédilection pour mes sorties se faisaient entre le pont de Jonage et le Grand Large le long du canal, ainsi que vers le plus petit lac du parc, le lac d'Emprunt en bord de canal.



Je vais commencer par l'automne, puisque c'est de saison , avec une de mes premières photos faites de ce petit lac en 2011 avec le couple habituel de cygnes.


Comme toutes les zones humides, à partir de janvier des hôtes inhabituels viennent faire étape quelques jours avant de poursuivre leur route.
A bientôt

J'espère que quitter ce superbe terrain photographique n'a pas été trop douloureux et que ta nouvelle destination t'apportera autant de joie. Pour les photos, je n'ai ps été voir les exifs pour les dates mais je reconnais ta manière d'aborder les sujets et c'est très beau.

Un introductif très intéressant et de belles images, dont je retiens le bruant des roseaux, le rouge gorge, la MLQ, les grands cormorans et l'écureuil!

Et bien une fois de plus on s'aperçoit que ce "p....n" de confinement à quelques avantages et vous êtes deux ou trois à vous replonger dans vos vieux fichiers pour notre plus grand plaisir .
Comme le dit Jacques même en remontant en 2011 on reconnait ta "patte" et j'apprécie quelques photos signatures 1 4 6 7 et 11 .
Un parc immense ou il devait y avoir pas mal d'espèces à cette époque ,peut être moins maintenant .
Je dois dire que c'était pour toi un lieu sympa à ta porte ou il faisait bon se balader ,un bon souvenir aussi...
Dom

Une magnifique entrée en matière !!!
J'aime plus particulièrement les cygnes, le râle, le rougegorge, les cormorans et l'écureuil

C''est très beau Luna ! Un plus pour l'écureuil et surtout ce rouge-gorge qui est magnifique !

C'est très beau et techniquement "nickel", bravo luna

Un parc que tu nous a fait découvrir avec mon PDS quand nous avons eu le plaisir d'être super bien reçus chez Philippe et toi lors d'une virée chez les Cyprès chauves.
Je vais donc te suivre et c'est très bien partis avec ces très belles photos bien marquées de ton style

Souvenirs, souvenirs...........ca part drôlement bien cette fouille de DD. Comme le dit Dom, le confinement à ceci de "bon", c'est de se replonger dans ses archives

Sur la 6 : son nouveau blase : Orite à longue queue............

Un endroit intéressant qui semble permettre de belles images...en tous cas tu nous montre de belles choses. Si je devais n'en garder qu'une, ça serait ce rouge gorge qui est magnifique

Alain

Quelle belle idée que de découvrir à nouveau ce milieu si beau à travers sa production photographique. Riche idée et photographies au TOP (Le rouge Gorge ) Un fil que je vais suivre avec beaucoup d'intérêt.

Philip

comme Robert c est très beau et la qualités au top

Bonjour et merci pour vos commentaires.

J'en avais déjà bien fait le tour, Jacques, et rien ne m'empêche (à part une saleté de virus en ce moment )d'aller m'y promener, mes parents vivant toujours dans ce secteur. Et puis c'est bien de découvrir de nouveaux horizons. A part la 1ère, je mélange des photos comprises entre 2015 et 2019.


Merci Alain, pour l'id.


Il n'est pas possible de parler Rhône, sans parler de ses lônes et de son origine.
10 à 20 000 ans avant notre ère, une immense banquise glaciaire recouvrait toute notre région, du plateau Dombiste aux Balmes Viennoises. Suite au lent réchauffement de la planète au cours des siècles, la banquise glaciaire s’est rétrécie, c’est ainsi qu’est apparut le Rhône. Le Rhône s’est creusé un lit, qui a souvent changé d’emplacement géographique. (wikipédia)

Les lônes sont des anciens lits que le Rhône a occupé suite à ses incalculables crues dévastatrices. Avec leurs eaux stagnantes, elles présentent des écosystèmes riches et font souvent l’objet d’initiatives de préservation. Nombreuses sont celles qui sont ainsi protégées par un arrêté de préservation du biotope ou au minimum, un classement européen Natura 2000. Elles sont constituées d’habitats particulièrement favorables à la biodiversité : forêts alluviales, saulaies arbustives, eaux douces stagnantes eutrophes, herbiers d'hydrophytes et roselières.Elles abritent de nombreuses espèces, dont certaines espèces protégées emblématiques comme:
- des mammifères : Castor d’Europe, Loutre d’Europe
- des oiseaux : Martin pêcheur, Blongios nain, Milan noir
- des chiroptères (chauves-souris)
- des insectes : Agrion de Mercure, Damier de la Sucisse.

Si j'ai vu plusieurs fois des marques du passage de castor, je n'en ai jamais vu, quant à la loutre, un bien joli rêve.

Je continues donc avec mes plumes, et cette furtive vision, alors que je guettai un martin-pêcheur, par un froid petit matin de décembre. Il a traversé d'une roselière à l'autre, tranquillement, sous mes yeux ébahis


Voilà pour cette fois. Avec le printemps et l'été il y aura moins d'oiseaux et plus de diversité.

Hé ben dis donc, çà commence magnifiquement bien avec ce butor que je n'ai encore jamais vu. Et en plus la photo est super belle, j'adore ce genre de plan où tout y est, bravo même si tu attendais un autre oiseau (je le mets jamais celui-là)

La suite est belle mais j'avoue que la première a quelque peu pris le dessus

Le butor est superbe !
les autres photos sont belles même si je n'apprécie pas trop les fonds clairs.