Bonjour à vous tous !

Je vous propose quelques observations sur ces espèces un peu particulières dont j'ai eu l'occasion de côtoyer quelques unes ces derniers temps.
J'espère que ce sera à votre goût.

Amitiés,

Patrick

Comme vous le savez, les espèces dites férales concernent des oiseaux anciennement captifs, souvent importés d’autres pays, et qui, un jour, reviennent à la vie sauvage.
Marquons ici un point d’arrêt.
En effet, au-delà des ferveurs touristiques et de certaines dérives de l’homme, on ne peut qu’observer une adaptation de l’oiseau qui s’habitue aux conditions qui s’imposent à lui et retrouve peu à peu une vie normale.
Certes, il lui faut du temps.
Il a été domestiqué et ne craint plus l’homme.
Relisant les ouvrages de Paul Géroudet, j’ai bien senti qu’il ne ressentait guère de passion pour ces espèces à l’apparence domestique.
Pour les trois dont je me dispose à vous dire quelques mots, il ne dit que fort peu de choses, et ne mentionne même pas l’oie cygnoïde.
Contrairement à son habitude, il semble indifférent.
Pour ma part, je dois avouer qu’en leur présence j’ai d’abord regretté le sel et le piquant des rencontres d’espèces sauvages, migratrices de préférence.
Et puis…
D’une visite à l’autre, la moindre trace de mépris m’a quitté.
L’amour de l’oiseau vainc en toutes circonstances.
C’est dans un parc que j’ai croisé ces oies que je connaissais déjà mais que je n’avais jamais photographiées ; je m’y rendais essentiellement pour promener Gaby, mon petit chien.
Cette année, cependant, si l’Oie cygnoïde restait seule, et les Ouettes d’Egypte, en couple, restaient sans enfants, c’est des Bernaches du Canada que l’étonnement est venu.

1 - Cygnoïde


2 – L’oie d’Egypte


Les années précédentes elles étaient deux, trois au mieux.
Mais, entre-temps, elles avaient fondé une famille, et c’est quinze oiseaux que j’ai eu le bonheur de fréquenter.
Finalement, il s’avère bien plaisant de côtoyer, ces grands oiseaux, et d’être pratiquement en mesure de les caresser.

3 – Un jour de pluie


4 – On se parle maintenant


5 – Parfois à distance


6 – C’est l’heure du repas


7 –Puis celle de la toilette



L’homme et l’oiseau pourrait être un bon sujet de réflexion.
Cette confiance de l’oiseau autorise à observer l’ensemble de ses attitudes et comportements.
Il est des déplacements paisibles, comportant des arrêts grâce auxquels on peut sans trop de difficultés immortaliser des attitudes bien plaisantes, voire émouvantes, parfois.
Et puis un jour….
Est-ce parce qu’il était ensoleillé ?
Les Bernaches, le plus souvent très calmes, semblaient prises de folie.
Bains, plongeons, envols, battements d’ailes se succédaient ; difficiles à suivre.

8 – A l’eau


9 – Jouons un peu


10 – Encore une danse


J’avais déjà eu, antérieurement, le bonheur d’assister au bal des Guêpiers, en de tout autres lieux.
Cette fois-ci, c’était l’épisode des oies en folie.
Je vous prie de croire que 15 oies qui pèsent 5 kg à l’unité font plus que de l’effet lorsque l’envie les prend de prendre leur bain, de jouer ensemble, et de battre des ailes.
Dans cet élément aquatique, je les aurais aisément prises pour des sarcelles, la taille mise à part car le point commun se trouvait dans le jeu.
Dans la joie et le bonheur de vivre, par conséquent.

Comme tu le sais, Patrick, je comprends parfaitement l'intérêt que tu portes à ces espèces férales, et tout particulièrement à la bernache du Canada, pour avoir moi aussi eu l'occasion de côtoyer ces dernières, pendant des années, sur les berges de la Dordogne, à Bergerac. La proximité que permet leur sédentarisation et leur familiarité avec les hommes amène en effet, au fil des observations, à se prendre au jeu et à s'intéresser à leurs comportements. Et puis, ailes ouvertes, notamment, ce sont de superbes oiseaux, imposants et élégants à la fois, comme tu le soulignes et comme le montrent tes images, toutes belles et portant sens. J'y ajoute l'ouette d'Egypte, sous une belle lumière.
Avec toute mon amitié
Joëlle

superbes bernaches , que je cotoi aussi depuis plusieurs années que je suis dans la Sarthe, avec parfois des vol de dizaines d individus en automnes et Hivers pour mon plus grand bonheur, sans parler de l érismature rousse qui est arrivé toute seul mais qui ne rentre pas en concurrence avec l autochtone qui ne vien quant hiver mais que je n ai jamais observé.

J'aime beaucoup les photos 6, 7, 8 et 9

La présence de ces espèces "allochtones" suscite toujours un débat sur les risques qu'elles font peser sur la population autochtone .Je ne rentrerai pas dans les détails ,tant de choses ont déjà été écrites sur ce sujet .
Disons que ce sont des espèces ...à à surveiller !
Mais elles ont au moins l'avantage pour nous, c'est de les observer avec une proximité favorable à des clichés de qualité et le suivi de scènes dynamique comme cette belle série que tu nous présentes .
Dominique

Elles méritent notre attention, tu as raison. Ce n'est pas leur faute si nous avons déraciné leurs ancêtres pour nous distraire. Bel hommage Patrick et bonne idée

Un bel hommage en effet avec de belles captations.

Je ne pouvait dire mieux

Bien d'accord aussi, belle idée que cette série ! Ai vu un reportage il y a quelque temps, dans les Hauts de France ou Belgique, on limitait le nombre des Bernaches du Canada... Je vous laisse imaginer comment...