Bonjour Chers amis,
Je vous propose de porter notre attention sur un nouvel oiseau qui ne manque pas de charme.
Amitiés,
Patrick
Son iris n’est pas blanc, pas vraiment gris non plus ; il est couleur d’argent.
C’est à Konrad Lorenz que nous devons ce qualitatif exact et beau.
Ces yeux d’argent appartiennent à un petit corvidé qui ne pèse qu’à peine la moitié d’une Corneille noire.
Notre oiseau est grégaire et très expressif.
Son cri est harmonieux, assez doux, beaucoup plus agréable que ceux qui ont cours, d’ordinaire, dans sa famille.
Depuis l’enfance, j’ai de nombreux souvenirs avec le Choucas.
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J’avais douze ans à peine.
Au lycée de Luçon, en Vendée, les fenêtres du réfectoire donnaient sur un petit parc où poussaient de grands arbres.
Les Choucas, nicheurs à la cathédrale, venaient souvent s’y reposer à quelques mètres de nous.
Jusqu’au jour d’orage au cours duquel la foudre s’abattit sur l’un des arbres.
Mes camarades et moi fumes consternés de découvrir les quelques petits cadavres qui jonchaient le sol.
Un peu plus tard, j’ai eu souvent l’occasion de les voir près de la baie de l’aiguillon, au rocher de la Dive, la dernière ile du golfe des pictons. Ils nichaient nombreux dans les anfractuosités.
Mais je ne prenais pas encore de photos alors…
En Gironde, le Choucas n’est pas considéré comme nicheur et il n’est pas fréquent de croiser son chemin.
Il y a quelques années j’en ai vu quelques-uns au milieu d’une colonie de corbeaux freux. Mais j’ai eu beau supplier aucun ne m’a offert son image.
En définitive, c’est en bordure du parking d’un hypermarché que je suis parvenu à mes fins.
Étrange, n’est-ce pas ?
2 -
Les observations se multiplient dans le département, et ceci m’a conduit il y a quelques temps devant un château féodal un peu en ruine ; après quelques minutes de patience, 50 choucas sont arrivés et se sont posés sur les grands arbres bordant le château. Mais ils sont restés lointains.
Le choucas est rigoureusement cavernicole.
Il lui faut donc soit des anfractuosités dans la roche, soit des creux dans les arbres.
Bien sûr, il ne figure pas sur la liste des nicheurs de Gironde, mais les informations ont à présent 7 ans, et les choses évoluent sans cesse.
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Dans les mœurs du Choucas, les particularités foisonnent.
Entre autres, leur ordre de préséance qui conduit à de rigoureuses hiérarchies.
Contrairement à ce qu’on observe dans bien d’autres sociétés animales, les membres du rang le plus élevé (dont le despote lui-même) ne sont nullement agressifs à l’égard de ceux dont la position est très inférieure à la leur ; ils ne s’irritent que contre ceux que se situent immédiatement au-dessous d’eux.
Mieux encore, les choucas de rang élevé interviennent énergiquement dans la querelle de deux inférieurs dès que l’explication prend un tour violent.
Le grand seigneur choucas agit conformément aux règles de la chevalerie en prenant le parti de celui qui a le dessous.
Bien d’autres aventures nous sont joliment contées par le même Konrad Lorenz dans son ouvrage « Il parlait avec les mammifères, les oiseaux et les poissons ».
Il nous fait ainsi profiter des abondantes recherches qu’il a consacrées au Choucas. Ce livre fourmille aussi de nombreux autres récits passionnants.
Il s’est vu décerner le Prix mondial Cino del Duca dès sa création en 1969, prélude au prix Nobel de physiologie qu’il a reçu en 1973.
Je ne saurais donc que vous recommander vivement la lecture de ce livre riche.
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pour la 4 que j'adore : le choucas en bandit masqué garde son air sympatique
