Chers amis,
Me voici de retour après une interruption due à la pénurie d’oiseaux et, plus encore, à une sciatique persistante.
Avant de vous dire quelques mots d’un prédateur, je profite de cette occasion pour vous présenter à tous mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année maintenant bien entamée.
Amitiés,
Patrick
Tout à coup, je t’ai vu.
Au sol tu tenais un moineau dans tes serres, et tu peinais à l’extirper d’un lacis de brindilles.
En un court instant tu as pu t’envoler et tu es allé te poser sur un petit banc de pierre qui sert souvent d’enclume à mon amie la grive.
Le temps était très gris, sans lumière, mais tu n’étais qu’à cinq mètres et tu es resté là une bonne demi-heure entre le noisetier et l’auguste Lila.
Il n’en fallait pas plus pour t’admirer à l’envi.
Ton nom anglais, Sparrowhawk, pourrait donner à penser qu’en effet tu es le faucon des moineaux.
Mais je sais bien que tu te régales aussi de fauvettes et de mésanges, d’une grive ou bien d’un étourneau.
Et encore, toi, le mâle dont le poids ne dépasse pas 200 grammes, tu dois te limiter tandis que ta femelle, bien plus lourde que toi avec ses 350 grammes peut s’attaquer jusqu’au pigeon ramier.
Ne t’en offusque pas car si elle a les yeux jaunes, les tiens sont d’un beau rouge et ton dos se décore de belles plumes ardoisées.
Enfin, passons…
1 –
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3 –
Aussitôt rejoint le banc, tu t’es mis au travail, avec, bien sûr, la plumée.
Ta dégustation pouvait commencer.
Pauvre moineau ! Il ne reste plus de lui que quelques plumes que la pluie et le vent n’ont pas pris la peine de soustraire à ma vue.
Je te soupçonnais depuis longtemps, croisant de temps à autre au jardin des tas de plumes assez peu naturelles.
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Ainsi je donne à manger à mes petits oiseaux, et, toi, tu les dévores, prédateur.
Mais, je le dis tout net, je te pardonne, à toi mon ami l’épervier.
D’abord, je déteste le délit de faciès que l’on commet face aux prédateurs.
Celui qui vaut, d’ailleurs, l’abattage de cent loups en France.
Ensuite, je comprends bien que chacun doive vivre et pour cela manger.
C’est ton cas aussi.
Merci de ta visite, mon ami.
C'est un retour gagnant que tu nous offres là! 
Patrick,
comme à ton habitude tu nous donnes du joli verbe, du très bon récit, et de belles postures!! merci encore