Merci à vous trois d'être passés sur le fil

Je mesure depuis quelques jours la chance que j'ai eu de croiser autant de spécimens dans de bonnes conditions de lumières et de compositions. Avec des arrières plans agréables il est plus facile ce créer et d'être investi d'une envie de fixer en tableaux de tels insectes et "paysages" florales.
Néanmoins et toujours dans le but de modérer des propos qui pourraient être mal interprétés, je désire faire le point sur ces cinq jours passés en pleine nature.

Nombre de déclenchements : 272
Nombre d'heures à shooter : pas plus de 60 minutes
Nombre de sorties : 7
Nombre d'Ascalaphes rencontrés : Je dirais 10 à 12 spécimens.
Nombre d'heures à observer 10 à 12 heures.
Nombre de fleurs dégradées ou arrachées : J'espère aucune (je dis "j'espère car il est pratiquement impossible d'affirmer le contraire tant le minimalisme de certaine espèces et leurs jeune "âges" fait que leurs matérialisation et repérage est difficile.)
Impacte sur la nature quand à mes déplacements pour venir sur le spot photographique : aucun car je suis à pied étant hébergé à 100 m des champs investis par ma démarche photographique.
Nombre de promeneurs, sportifs, cyclotouristes ayant croisé et partagé mon espace durant mes séances photos : je dirais 30 à 40 personnes qui elles ne se posent pas les mêmes questions sur leurs impactes sur la faune et la flore lors de leurs pratiques.
Photos finalement gardées : 34

Voilà en quelques sortes ce qui restera pour cette année 2019 de ma rencontre avec les Ascalaphes. Des moments de magies ou couché dans les herbes, sans bouger j'ai vécu avec eux des instants de nature privilégiés. Ou j'ai réussi, du moins j'en ai la conviction, de percer un peu de leurs habitudes, de leurs parcours.

Constatant que par enchantement et presque sans s'en apercevoir ils apparaissent et disparaissent sans aucune explication plausible et rationnelle.
Un mystère finalement doucement agréable, qui valorise encore un peu plus leurs recherches.

Photographier les Ascalaphes demeurera pour moi une plage de bonheur ou le sable le plus fin, le plus accueillant n'est rien par rapport à la douce évocation de leurs vols, à la simple fragilité du vivant, exerçant sur nous nos motivations créatrices...

Vaste sujet que notre impact sur la faune et son environnement lorsque nous pratiquons notre passe-temps. Entre le piétinement, la position allongée, et le "ménage" autour de l'espèce convoitée, l'impact est certain...tout comme les promeneurs, leurs chiens et leurs gosses. Et je ne parle pas de pire, les tontes des espaces naturels faisant disparaitre des orchidées pour que l'humain puisse se promener sans être chatouillé par de grandes herbes ( j'en ai été hélas témoin cette semaine ), et plus, les défrichages pour la création d'espaces de loisirs artificiels, l'humain ne sachant plus comment se divertir...
Alors quand ça ne va pas plus loin que ce que nous lui faisons subir, cessons de culpabiliser sur notre impact sur la nature. Bon j'arrête, mais c'est vrai que je suis remontée comme un coucou depuis la coupe drastique d'une vingtaine de pieds d'ophrys apifera.
Pour revenir au sujet principal, une belle photo en conclusion.

Une photo comme on les aime.... ne te justifie pas à l'extrême ce n'est pas la peine
Nous autres les photographes d'affût, savons quel bonheur tu as vécu quand apparait enfin l'oiseau ou le mammifère tant attendu.

Très joli cliché Philip et totalement en accord avec Christine, je pense que si la majorité des gens étaient aussi respectueux de la nature que les photographes nos campagnes seraient bien plus accueillantes

Une image lumineuse, Philip!

Merci à Jacques, joandbnicolas, jihem19, Luna, d'avoir suivi ce fil et merci pour vos retours si chaleureux et encourageants.
Je suis certainement un peu trop sensible lorsqu'on me fait des remarques quant à ma pratique photographique, un peu trop à vif, mais je sais que comme moi vous êtes tous à fleur de peau quand il s'agit de défendre notre environnement.


Encore merci à vous tous

Philip

C'était un joli suivi avec de très belles images, félicitations

Merci Robert d'avoir suivi le fil avec assiduité et réactivité

Très belle image de fin pour ce fil.
Elégant sujet vivement coloré sur un fond flou très printanier.

François

Une belle aventure photographique qui s'achève là avec une image dont la douceur et la pureté sont une ode au reste de ce reportage.

Un grand merci à vous deux d'avoir suivi le fil

Bien d'accord avec l'énervement de Christine ! Même si nous savons tous que mettre un pied devant l'autre à un impact, et que "couchés dans le foin avec le soleil pour témoin" laisse des traces... Alors il faut faire le bilan, dégâts causés d'un côté, photos réalisées et leur potentiel esthétique et didactique de l'autre... Au vu de cette dernière image, positif pour moi...
PS : Quand c'est possible, j'emprunte les pistes laissées par les grands animaux, chevreuils ou sangliers... C'est toujours ça...

C'est en effet une bonne idée de suivre les traces des animaux pour modérer notre impact sur l'environnement.

merci d'avoir suivi le fil