Espérons que la jeunesse réussisse là ou nous avons échoué ,mais il est déjà bien tard ....
Merci pour ces textes et belles photos
Dominique

Un texte inspiré, Philip, toujours joliment illustré!

Merci pour ce retour sur le fil

Espérons en effet... Merci Dominique pour ta présence sur le fil.

Merci pour votre intervention sur le fil.

Au nom de la nature, je te dis un gros MERCI, pour tes textes très touchants et tes dernières photos magnifiques !

Jorel a écrit:

Et si demain vous aviez conscience d’avoir photographié le dernier ?...

Je suis peut être trop optimiste, mais je côtoie souvent le monde paysan (dont je suis issue), et je peux t'assurer qu'il y a de l'amélioration, il faut savoir que les agriculteurs sont les premiers concernés, utiliser des produits dangereux et voir la nature disparaitre ne les rassurent pas du tout.
Les années 70-80 ont été les pires, il fallait avoir de la chance pour observer un petit oiseau, ou un papillon, j'étais à l'époque vraiment désespéré, et puis les méthodes ont changé, 1/4 de litre de "poison" à l'ha suffit , alors que quelques années avant le fabricant préconisait 2 l à l'ha.. . Bon d'accord, il y a encore des assassins, il y en aura toujours qui ne respecteront pas les règles ! mais on avance, tout doucement, mais je veux encore espérer !
Dans ma campagne natale (ou je vais finir ma retraite), la nature est maintenant bien "vivante", les variantes sont plus du au climat, certaines espèces qu'ont pensait disparues se sont tout simplement déplacées. Cet hiver les gros becs, les pinsons du nord etc..ne sont pas aux mangeoires mais n'ont pas disparus pour autant..
Voilà, tout ça je ne l'ai pas lu dans les livres, c'est du vécu, 50 ans d'observation, de questionnement !

C'est effectivement le vécu qui a pour moi valeur de preuves. Je suis content pour vous de savoir l'amélioration constatée dans votre département. Il demeure que
les constats font état d'une dégradation de presque tous les milieux.
Je suis comme vous, un optimiste qui veux croire en l'avenir. En la volonté de nos plus jeunes pour renverser une tendance à minimiser les atteintes multiples sur les écosystemes .
Je suis moins confiant dans la volonté des gouvernants qui "subissent" les forces économiques des pollueurs à vraiment pouvoir ou même vouloir changer un système qui valorise les profits.
Ce que je sais c'est qu'il faut réagir, et ne pas penser que l'individualité ne peut rien, que notre voix n'est pas audible, que nos écrits restent des mots sans impact, sur les consciences.

Malheureusement rien de nouveau dans ces constats qui se suivent et se ressemblent. Si tu as une amélioration dans ta région c'est une sacrée bonne nouvelle. Bien sûr tout le monde veut y croire, moi le premier.

Ce matin dans une falaise bien exposée des Hautes Alpes j'ai vu mes premiers crocus. C'est bien trop tôt pour eux.... Et puis un joli papillon "petit tortue" un peu abimé. Lui il profite de ce temps anormalement chaud pour quitter son abri hivernal et profiter de cette chaleur "hivernale".

En tout cas deux jolies photos

Encore une image lourde de sens accompagnée d'un texte bien senti qui nous met face à nous même et ne peut que nous inviter une nouvelle fois à la réflexion sur notre mode de vie et notre pouvoir d'action.

Dans le sud c'est incroyable comme les choses changent en terme de climat... En février sur la côte d'azur c'est presque comme si l'hivers ne se ressent plus. à part le matin très tôt en altitude (au dessus de 900 M) la température est incroyablement élevée. Hier après midi sur la colline du château de Nice pas moins de 21°...
Tous le monde semble très content de cette saison avant date et se contente de "profiter" de ce soleil.
J'avais moins de 13 ans quand j'ai lu "Le troupeaux aveugles" (titre original : The Sheep Look Up) qui est un roman de science-fiction de l'écrivain britannique John Brunner paru en 1972.
Ce livre dresse le constat romancé d'une vie apocalyptique... je vous livre un petit résumé.

"La fin du siècle comme si vous y étiez !
La fin du siècle ou la fin du monde ?
Un monde où la Méditerranée est une mer morte,
où la plupart des plages sont interdites.
Où, certains jours, à New York, il pleut de l'acide.
Où tout le monde ou presque souffre d'allergies,
d'intolérances, où les microbes résistent aux antibiotiques
et la vermine aux insecticides.
Où l'eau du robinet n'est potable que certains jours.
Où l'espérance de vie décroît régulièrement et où
s'étale sur les murs le slogan trainite :
Arrêtez, vous me faites mourir !
Un monde où il est peut-être trop tard.
Mats où certains, comme Austin Train,
le fondateur légendaire du mouvement antipollution,
continuent d'espérer jusqu'à leur dernier souffle,
que l'homme se reprendra et refera de la Terre un jardin.

J'ai lu ce livre enfant, et je croyais impossible que de mon vivant je puisse vivre ou envisager de vivre ce qu'il décrit comme probable en 1972, déjà...

Il me semble souvent répéter inlassablement des mots qui sont pour trop de monde sans "priorité" tant ceux que j'interroge sont centrés sur leurs maux, et considèrent que la priorité n'est pas de vivre pour transmettre, mais de vivre pour soit en priorisant sa réussite, sa personne, et ce qui peut apparaître comme narcissique, son apparence tant physique qu'intellectuelle.
Le développement des réseaux sociaux en sont la parfaite illustration. On communique dans le seul but d'être "lyké" et peut importe ce qu'il faut dire, penser ou montrer tout est bon pour choquer, nier, propager...
Comment s'étonner alors que l'on puisse s'appeler Donald, être Président du plus puissant pays du monde et ne faire rire personne...

La terre est malade, et nous ne sommes même pas capable de nous entendre sur les médicaments à lui prescrire pour envisager sa guérison.

J'avais 5 ou 6 ans de plus lorsque j'ai lu ce formidable roman, quelques années après sa sortie, je l'ai bien relu 6 fois depuis
Avec Tous à Zanzibar et L'orbite déchiquetée, ils forment une trilogie ô combien prémonitoire... malheureusement
Bravo pour ton texte et aussi pour ton bel azuré, qui ne sera pas le dernier...

Un auteur qui aujourd'hui reste en effet illuminé d'une vision incroyable pour son époque, avec il est vrai des écrits plein de sens et surtout un ressenti qui restera, du moins je l'espère, uniquement "futuro/romanesque"

Merci pour votre passage sur le fil et pour votre témoignage sur cette trilogie que je conseille à tous ceux qui suivent ce fil.

Il existe peu d'endroits ou la nature reste intacte et propice à nous offrir un spectacle non impacté par l'homme.

La macrophotographie a cela de rassurant qu'elle "isole" le photographe dans un petit monde ou son optique gomme les outrances de l'homme, ses intrusions, et ses méfaits.
Le "paysage" ainsi dévoilé demeure rêvé par les plus néophytes car impensable tant qu'ils ne tentent pas l'expérience, tant qu'ils ne collent pas leurs yeux dans le viseur.

Souvent lors de mes balades à la recherche d'insectes ou de fleurs je croise des "passants" incrédules qui finalement ne demandent qu'à apprendre et surtout comprendre le monde qui les entoure.

Je loue leurs sourires, leurs étonnements, à la découverte de ce qu'un objet si populaire qu'un appareil photo peut procurer comme message bienveillant. Ils sont presque toujours en demande après avoir vu ce qu'il ne pouvait imaginer quelques secondes plus tôt.

J'ai alors le sentiment d'avoir fait preuve d'ouverture, et que toute intention de partages ne peut qu'être bénéfique à notre milieu de vie. J'ai la satisfaction plus rarement de croiser ces mêmes passants lorsque humblement, j'expose quelques photos lors de festivals ou de rencontres photographiques. Tous sont intrigués par le résultat, par la démarche, qui consiste à magnifier ce qu'il ont à même le sol sans souvent en avoir véritablement conscience.

J'aime alors l'échange qui s'installe, cet état qui consiste à sensibiliser sur notre éphémère passage qui devrait nous permettre de rappeler inlassablement notre fragilité, soumise aux conditions naturelles, aux aléas d'un monde en manque de sensibilité.

Incorrigible espoir que celui de croire en une humanité façonnant le futur à travers son présent...

Totalement d'accord avec ta "déclaration", qui est agrémentée d'une superbe photo