Une réflexion pleine de finesse et de justesse, encore très intéressante à lire dans l'avant-dernière mise à jour, accompagnée d'une belle image pleine de douceur.
Dans la dernière mise à jour, c'est en effet une ambiance onirique que l'on retrouve avec ce cuivré. Ces images sont vraiment un grand plaisir à suivre accompagnées de ces textes qui font parfois s'interroger, parfois rêver.

Merci pour ce retour flatteur

Merci pour me suivre et pour commenter si favorablement le fil.

Effectivement, I&N est incontestablement un rendez-vous pour le talent partagé. Une vitrine sur ce que la nature à de plus pertinent pour émouvoir par l'image.
merci pour votre passage sur le fil.

Si par ce partage je peux initier une émotion, un sentiment, ou une réflexion sur notre devenir... je n'en serais que plus humble et plus reconnaissant envers cette nature à qui nous devons plus que notre simple vie, celles de nos descendances.

je viens de parcourir l'exemplaire du mois de septembre 2018, de la revue "Terre Sauvage".

Dans un article "L'appel des coquelicots", Fabrice Nicolino, spécialiste des questions d'écologie, lance un appel citoyen pour demander l'interdiction des pesticides de synthèse qui empoisonnent nos vies, et en premier lieu, celles des insectes.

Il dresse un constat alarmiste sur nos conditions de vie en contact avec les produits issus de l'industrie pétrochimique.
Il incite dans son article les paysans à adhérer à sa démarche ainsi que tout homme ou femme à signer sa pétition baptisée "nous voulons de coquelicots".

J'ai répondu à son appel et j'ai signé cette énième relevé de signatures. Comme tous ceux avant moi, j'ai espéré un retentissement dans la presse locale, un sursaut, une fébrile sensation de prise de conscience mêlée d'un sentiment de réconfort.

L'article est paru dans Charlie Hebdo. Consacré aux pesticides. En avez même entendu parler ? Votre voisin de pallier sachant votre attachement à préserver la nature vous a t'il fait remarquer qu'enfin on commence à bouger en France sur ces poisons ?

Rien, un silence qui en dit long sur l'habitude et le consentement absurde d'une population qui sait mais qui part du principe qu'il n'y a rien à faire...

Chaque jour en France un million six cent cinquante mille abeilles meurent de ne pas retrouver leurs ruches. Si par chance elle y parviennent il y a de grandes chances que leurs congénères ne les "reconnaissent" pas car les pesticides ayant fait leurs oeuvres, le battement de leurs ailes ne correspond plus aux messages sonores habituels.
C'est la guerre entre abeilles et beaucoup sont tuées sur le devant de l'entrée de la ruche, laissant pour preuve morbide et accablante leurs "cadavres" sécher au soleil.

Chaque matin l'agriculteur va dans son champ et pulvérise un produit dont il connaît les effets néfastes sur sa santé et pire encore, sur la santé de ses enfants.
Chaque jour il consent et se résigne à poursuivre un projet funeste enrichissant les firmes et holding qui négocient sur notre capacité à se révolter.

Combien faudra t'il de malades, de morts...

Les signataires de la pétition peuvent s'il le veulent se retrouver chaque mois, dans leurs village, au milieu des villes, pour crier leurs révoltes, leurs souffrances de vivre en ayant à craindre le pire des tueurs, celui qui ne se contente pas de servir une rhétorique de force absolue, oblige par l'économie à croire que le meilleur à vivre dépend de notre capacité à valoriser sur le profit.

Quand pourrons nous revenir à la raison, quand aurons nous le courage de changer une logique qui nous entraîne à entrevoir le pire alors que nous espérons, chaque jour un soleil qui doit se lever pour faire de notre terre une source de vies, pas une ressource de vie...

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Septembre se meurt, avec lui les arbres relèvent le niveau de leur sève et font tomber leurs feuilles. Economisant leurs forces pour l'hivers prochain, ils demeurent les témoins d'une forêt millénaire.
Je suis et me sent petit, à ses "pieds" je profite de son ombre pour soigner ma composition et surtout la lumière sur la fleur que je convoite. Une invitée vient butiner et offre pour mon plus grand plaisir un tableau qui relève en moi un désir d'absolu bonheur : celui de vivre un instant que seule la photographie de nature peut fixer en magnifiant le naturel qui doit inspirer le plus grand des respects.

"Il n'y a pas plus noble art que celui de donner du bonheur."
Ta photo un est un bel exemple .Quand a ta reflexion sur les pesticides, je signe depuis longtemps toutes les petitions pour aider a sauver nos pollinisateurs.Un coup d'épée dans l'eau .....peut être? Mais je reprends ma phrase préférée: chaque flocon de neige ne se sent pas responsable de l'avalanche qu'il déclenche....Et pourtant...
Dominique

Je signe aussi les pétitions.... Mais raison gardée et bon sens par les temps qui courent.....

Une image magnifique pour témoigner de la beauté de la Nature!

L'opération "coquelicots" avait été assez relayée par les associations locales par chez moi, à coups de rencontres, de pin's et d'autocollants. Mais force est de constater que les retombées médiatiques n'ont pas été retentissantes. Quand bien même, il est bon de garder un esprit combattif et de continuer à s'indigner et à sensibiliser, aussi faible soit l'impact.

Quant à ton image, elle est encore d'une grande qualité et la lumière, les formes et les couleurs s'associent pour dépeindre ce bel instant de nature que l'on ne peut qu'apprécier.

Merci Dominique d'avoir parcouru mon fil et merci pour ton implication que je sais sincère en ce qui concerne la nature et l'usage qui en est fait par les industriels peu scrupuleux.
Peut-être qu'à force de signer et de témoigner nous pourrons espérer un monde meilleur pour nos enfants.

Merci Joëlle pour votre retour et passage sur le fil.

Les rencontres continuent et l'information circule, cependant si timidement que nous n'en avons que très peu de retours.
Oui, il faut combattre encore et encore, sans baisser les bras, sachant que si nous nous battons c'est pour nos descendants. Que diront ils si nous ne faisons que nous plaindre sans nous indigner ?

Merci pour votre retour et votre appréciation

Et si c’était le dernier…

Tous les arpenteurs du petit monde sauront de quoi je veux parler…

Ce jour de l’année ou nous avons la sensation que nous ne verrons plus de papillons, que malgré nos plus précises investigations dans l’herbe, nos plus longues recherches, il nous faudra attendre l’année prochaine pour découvrir à nouveau le vol gracieux des Azurés et autres pollinisateurs, annonciateurs du printemps.
Il faut bien, fin octobre se rassurer, se dire qu’après un long et froid hiver ils seront de retour.

Capricieux pour certains, infatigables pour d’autres ils nous accapareront une grande partie de nos sorties « photo nature ». Nous chercherons alors le meilleur angle, la meilleure lumière, celle qui a fait défaut l’année dernière, et nous espérerons... cette ultime prise de vue, ce beau contre jour, cette presque perfection de mise au point révélant les moindres détails de leurs ailes, élevant au rang d’œuvres d’art ces tableaux hautement mérités.

Nous tenterons, avec un plaisir coupable, d’imiter nos amis aux longues focales, ces photographes qui ont la charge de magnifier la gente ailée, et de faire d’un oiseau le symbole de ce que le ciel à de plus beau, de ce que le vent se flatte de supporter.
Mariant avec délectation les décors et les plumes, ils sont les garants de l’universalité naturelle qui manque cruellement à notre pauvre humanité pour contempler d’en haut, ce que nous avons bien du mal à valoriser et protéger en bas. Nourrissant les mêmes ambitions, relevant les mêmes défis, ils vivent, l’exaltation des grands espaces en plus, ce que nous vivons en plus petit.

La nature et sa force fait que chaque année, pour notre plus grand plaisir et soulagement, la rencontre a lieu. Elle détermine en elle même une sorte de promesse allégorique, modifiant, compensant, notre tendance naïve à penser que tous cela est bien normal, naturel, irréversible.

Nous tendons alors vers un message relevant d’une forme de remerciement. Invitant dame nature à nous comprendre, à nous gratifier une fois encore de sa généreuse beauté. C’est sûr nous la comprenons, nous sommes les messagers de l’espoir, elle le sait…

Nos photos sont autant de témoignages qui contribuent à sa préservation, à son équilibre.
Chaque composition, chaque étape dans l’élaboration de ce qui constitue aujourd'hui le seul remède à nos habitudes terrestres, est un acte se revendiquant de l’écologie.

Et si demain nous n’ayons plus dans le ciel que le souffle aigu de nos remords, de nos regrets, et si demain ne nous permettait plus d’entrevoir le moindre espoir, la moindre satisfaction de croiser ce qui nous semble aujourd'hui si normal.

Depuis plus de dix ans, à grand coups de communication, sur les réseaux sociaux, les alertes sont nombreuses, diversifiées. Nous savons que les insectes disparaissent de nos campagnes, de nos villes. Nous savons, à en croire les plus savants, que si nous ne faisons rien, leur perte sera pour nous le commencement d'un monde confronté à l'égrènement ininterrompu des espèces disparues.

Viendra alors le temps ou nos oppositions, nos piètres interventions seront condamnées par nos plus jeunes, ne nous laissant pas la possibilité d'espérer le moindre pardon.

Nos convictions ne suffisent plus quand le temps est assassin de vies sacrifiées aux adeptes du profit.

Et si demain vous aviez conscience d’avoir photographié le dernier ?...

merci pour tes mots, merci pour tes photos !