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Évoquer plutôt que montrer, provoquer la réflexion sur notre impact du vivant, rendre hommage à la nature en manifestant du respect et de la retenue…
La photographie est un acte militant quand il s’agit de sauver ce qui peut être la condition à notre survie.
Elle peut, par sa démonstration, prouver s’il en est besoin, l’évidence du beau, la grandeur du naturel au rang duquel l’homme devrait se référer avant de se punir et de polluer son environnement.
Chacun peut à son niveau être témoin de cette menace qui pèse sur notre futur et prendre conscience de l’incroyable invraisemblance à poursuivre ce funeste constat.
Le monde commence à nos pieds, et nous pouvons tous l’ignorer, l’oublier, ne plus concevoir son implication profonde dans nos vies. Il demeure que nous ne pouvons vivre sans respecter son harmonie, sa chaîne de conséquences et son rythme.
Du plus petit au plus grand, du plus simple au plus complexe, chaque individualité, végétale, animale est indissociable et contribue à notre équilibre.
Chacune de nos pulsations est empreinte de naturel et nous rappelle l’inévitable complicité du vivant. Chacun de nos actes influence et impacte l’environnement, le nier est un crime, le perpétrer en toute conscience est mortifère.
Les croyances amérindiennes nous invitent à l’introspection. Nous serions tous l’alter ego d’un animal. En nous, sommeillerait la force de l’ours, la vue perçante de l’aigle, la fougue usité du cheval. Tous, depuis notre venue sur terre, dépendrions de nos facultés à entrevoir cette vérité; la sincérité de nos actes envers la nature en la remerciant pour tout ce que nous prélevons avec son consentement.
Nous pouvons tous demeurer des témoins, implacablement anéantis par le déferlement de mauvaises nouvelles, concentrés sur nos consentements. Nous pouvons tous nous lamenter en propageant un message de fin irréparable.
Nous pouvons aussi croire dans les possibles, administrer nos vies, prendre conscience, et donner une chance à notre écologique attitude.
Alors je reprends le chemin que j’aime tant, je me couche à nouveau dans l’herbe encore humide de rosée. Le petit monde s’ouvre à moi, plein de mystère, de beautés convoitées, la lumière change, les perles de rosées deviennent des bijoux à peindre et à fixer pour l’éternité. La mante religieuse vient me saluer, et de son regard interrogateur m’invite dans son monde.
Ce monde à nos pieds qu’il nous suffit d’entendre, pour le comprendre, pour l’aimer…
...de tout ce qui vit sur terre dépend des pollinisateurs.
Je viendrais ici poster des photos de nos amis pollinisateurs, qui oeuvrent jours et nuits pour notre équilibre naturel
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Le même bémol, déjà évoqué plus haut : pour que l'hommage soit complet, il conviendrait de les nommer !
