Chers amis,
Sans faire outrage, je l’espère, à la mémoire de Jules Renard, j’ai choisi ce titre pour mon nouveau fil car il correspond parfaitement à ma vision des choses.
La Nature est une et indivisible.
Il n’y a pas de papillons sans fleurs, ni oiseaux aquatiques sans zones humides.
Ce fil pourra, à l’occasion, être transversal, même si je n’ai pas aussi souvent que je souhaiterais l’occasion de croiser le chemin des mammifères, même si concernant la flore mes connaissances sont gravement lacunaires.
Mais il pourra également se limiter à un sujet unique.
C’est naturellement un oiseau qui fera l’entrée en matière. Un oiseau qui a tout pour susciter nos inquiétudes ; d’une façon générale, mais, pour moi, en particulier cette année.
L’hirondelle m’a dit un jour…
Peut-être vous parlerais-je prochainement de l’Argus brun plus connu sous le nom de Collier de corail ou bien d’un autre oiseau, au gré des circonstances, des rencontres, en fonction du temps, de la lumière et de la chance.
Bonne visite !
Amitiés,
Patrick
Un beau matin d’avril, une charmante hirondelle, marquant une pause dans son travail de bâtisseuse, a bien voulu me dire quelques mots.
Elle m’a conté, bien sûr les fables que les hommes avaient jadis inventées pour nier l’idée de migration.
J’ai bien cru discerner un sourire aux commissures de son bec, et, je n’oserais l’affirmer, une espèce de clin d’œil.
Bien entendu, elle a évoqué les dizaines de milliers de kilomètres qu’elle accomplit du haut de ses 20 grammes pour rejoindre le soleil en hiver ou, à l’inverse, au printemps qu’elle nous annonce, à condition d’être deux car l’adage dicte la loi : une hirondelle ne fait pas le printemps.
Visiblement émue en évoquant la vallée du Rift, son regard s’est assombri lorsqu’elle m’a parlé avec regret des anciennes granges qui abritait ses nids et son inquiétude était visible à propos de ses habitats.
Elle a su m’expliquer que s’il lui arrive d’être parmi nous dès mars, les difficultés de la route pouvaient fort bien la mettre en retard, si, par exemple, le vent n’était plus son copain.
Mes questions quant à ses effectifs, l’importance de ses familles, sont restées sans réponse.
C’est moi qui ai dû lui faire part de mes inquiétudes cette année, quand à la fin avril, je peinais à la voir.
Pourtant, elle est fort capable de mener à bonne fin trois nichées les bonnes années.
Contrairement à son cousin le Martinet, elle reste à nos côtés jusqu’à la fin des vendanges.
Je l’ai retrouvée d’ailleurs, en ce mois d’août, il y a quelques jours, à la tête d’une famille de 10 oiseaux ; elle nourrissait encore des jeunes bien volants dont certains parvenaient sans difficultés à capter leur pitance en plein vol.
A la fin de son discours, vint l’envol.
Non sans un dernier mot pour l’hirondelle de fenêtre, sa voisine de flaque.
Porte bien, petite hirondelle !
1 – Je t’attendais…
2- J’ai bien des choses à te dire
3 – Parlons un peu
4 – A bientôt
5 – Ma complice
Un style qui t'est propre et que tu vas, avec bonheur, élargir, selon les circonstances, aux papillons, aux mammifères, aux fleurs peut-être ou aux libellules.... Tout cela accompagné d'images lumineuses et expressives! 
