Tu nous donnes là, Patrick, quelques informations inédites sur la reproduction et l'estivage des pourprés, les cris, le nourrissage, les postures et attitudes des adultes et des jeunes, leur interaction, et c'est, en soi, passionnant et instructif! Je sais que d'autres visites sont à venir avec à la clé des réponses peut-être aux questions encore en suspens et on a hâte de les découvrir en ta compagnie! Pour tes images, j'ai, ici, un coup de pour les 30 et 31.
Avec toute mon amitié,
Joëlle

Tu écris et par la même tu démontres, tout l'intérêt des affûts et du suivi des espèces dans leur intimité. Ça permet de voir et d'entendre tout ce qui n'est pas écris dans les livres et comme moi, tu as certainement pu constater qu'il y manque beaucoup de choses. On note même quelque fois de belles erreurs ou des conclusions un peu trop hâtives. Bref, c'est le côté le plus passionnant de la photographie animalière, en tout cas c'est mon point de vue.

Tout est dit ou presque Patrick
et encore une fois tu complètes très bien ce fil avec tes écrits et surtout ces dernières images!!

Chers amis,

Voici bien (trop) longtemps que je ne vous ai pas donné signe de vie.
L’été n’est pas toujours ma saison.
Merops ne s’étant pas installé cette année sur mes sites habituels, il me manque ; j’ai rendu de dernières visites aux Pourpré qui sont à présent dispersés. Lors de la dernière, j’ai été témoin des derniers nourrissages alors que les jeunes avaient 10 semaines.
Le record du Héron cendré est donc battu, lui qui se limite à 8 semaines.
Peu d’oiseaux au Teich.
Il n’y a pas toujours un Pluvier Fauve pour faire le spectacle.

Comme j’en ai l’habitude depuis plusieurs années, j’ai mis à profit cette période estivale pour tourner le regard vers les Papillons. En général, je les attends au jardin, mais cette année, j’ai fait plusieurs promenades sur de petits chemins où j’ai pu découvrir des espèces nouvelles. Quatre ailes et six pattes étonnent forcément l’ami des oiseaux.
Mais c’est un monde fascinant, et si on y met le doigt, le bras y passe.

Amitiés,

Patrick

Gracile et beau, le Papillon est objet de rêves.
De nombreuses appellations fleurent bon la poésie, comme par exemple la Mariée, la Passagère, ou encore la Belle Dame.
Les observer et tenter de les photographier est une école de patience et d’humilité.
Quant à leur identification, elle m’a montré les grands espaces de mon ignorance.
Beaucoup de pain sur la planche en perspective !
Je ne pratique pas la macro, faisant de la proxi avec le 300/2.8. Ça devient franchement difficile avec les espèces dont l’envergure n’atteint pas les 3 cm…
D’autres difficultés vous guettent, pour saisir une belle attitude (un peu comme chez l’oiseau), et il faut ajouter à cela qu’avec les frictions sur l’air, ce sont assez souvent des papillons abimés que l’on a dans le viseur.
Ainsi ce Silène, visiteur rare au jardin, qui a été pourtant fort complaisant ce mois-ci, mais dont je n’ai développé aucune image pour cette raison.
Autour des grands centres urbains, les milieux sont moins riches et la pollution tient visiblement son rang.
Pour commencer, une petite histoire en suivant (de très loin) les traces de Robert.
Il y a maintenant 4 ans, j’avais pour la première fois la visite au jardin du Robert le Diable. Par la même occasion, j’ai découvert l’araignée crabe qui a vite mis fin à ses jours avec son venin.
L’entrée en matière a été surprenante !

32 – Cherchez le Diable


Pour entamer ce sujet, je vous présente ceux qui sont, à mes yeux, les plus beaux.
Le Flambé, mon chouchou qui fait des visites quotidiennes avec, cette fois, une petite anecdote.
Allant faire une course dans un petit magasin proche de chez moi, je l’ai vu sur le parking.
Ne faisant ni une ni deux, je suis rentré à la maison pour retourner sur les lieux muni cette fois de mon appareil.
Miracle, il m’attendait !

33 – Mon ami Flamby


Dans la même gamme de couleurs, un autre, impressionnant, le Machaon ou « Grand Porte Queue »
Moins assidu dans ses visites, il a fait tout de même quelques apparitions cette année, dont l’une par temps clair.

34 – Le Machaon


Changement de registre avec ces deux-là.
Le magnifique Paon du Jour qui, comme le suivant, s’est fait rare cette année.
Ils ont en commun une sorte d’addiction pour deux plantes, l’Eupatoire chanvrine, et le Buddleia.
Pour ainsi dire absent, je l’ai tout de même retrouvé sur un petit chemin.
J’ai fait mieux dans le passé, mais c’est mieux que l’an dernier. J’ai été gêné par des ailes tronquées pour l’un d’entre, franchement amical, qui a souvent pris la pose, pourtant.

35 – Le Paon du jour


Je n’oublie pas l’Amiral, naturellement.
Teinté également de rouge orangé, il me néglige, et je ne l’ai trouvé nulle part ailleurs.
Mais il est habitué aux visites de septembre.
J’espère.

36 – Le Vulcain

Enfin, le voilà, Patrick, ton regard de poète et de naturaliste sur les papillons aquitains. Leurs quatre ailes et leurs six pattes t'inspirent un bien bel hommage et de superbes images . Et je sais bien que tu as pris le virus. Papillons l'été, oiseaux des 4 saisons même si, parfois, on ne les voit pas là où on les attend, voici de quoi alimenter à l'année ces chroniques qui nous tiennent à coeur!
Avec toute mon amitié,
Joëlle

Heureux de te retrouver même si c'est sans ton ami Merops.
Le cliché N°33 suffit a faire passer la deception
Dominique

Quizz : qui chantait "Jolie fleur de papillon" ? Les moins de 60, sortez vos jokers...
Sérieusement, quelle série magnifique, ces papillons ! Cela n'engage que moi, mais je préfère ce type de cliché, naturaliste de haut vol, aux images tendance actuellement, papillon ou insecte en quasi ombre chinoise dans un coin et bokeh façon "post nucléaire"...
C'est surprenant de te voir déplorer le petit nombre de Paon de jour, alors que j'en vois des dizaines... sur Eupatoire chanvrine bien sûr ! Comme quoi il faut se garder de généraliser les observations...

Les papillons sont à l'honneur cette année pour notre plus grand plaisir. la photo du flambé est superbe mais j'avoue que le paon me fait un sacré coup d'oeil

Salutations à toi et aux papillons qui viennent diversifier tes parutions. Le suivi des pourprés n'est évidemment pas en reste, loin s'en faut. Le type de fil qu'il est agréable de suivre et qui augmente notre petit savoir.

Toi aussi te voilà à la chasse aux papillons et tu excelles, Flamby et Machaon sont superbes
Tant pis pour Merops

Quelle belle série Patrick tu as du passer de bons moments en leur compagnie!

Voilà des papillons qui ajoutent encore de la diversité à ce fil, et quelle diversité !
Ils sont bien mis en valeur par ton œil aguerri, et on les détaille avec régal !
Merci du partage !

Chers amis,

Avant tout, un grand merci à Joëlle, Dominique, Morikan, Robert, Florent, Michel, Jean-Michel et Jaseur.
Je suis vraiment content que mes petits papillons vous plaisent.
Pour moi, c’est un nouveau monde.
Sa découverte est frustrante au début ; on ignore tout ou presque de leur vie, on peine pour les trouver, pour en prendre des images, et, aussi, pour les identifier.
Pas à pas on apprend, et c’est finalement une expérience bien riche.
Décidemment, cette année aura été pour moi celle de la recherche naturaliste : d’abord avec l’hivernage des Grues Cendrées, puis, un peu plus tard, avec la reproduction du Héron Pourpré, et maintenant la vie des Papillons.

Mes visites sur de petits chemins, quasiment quotidiennes, m’enseignent bien des choses.
Cherchez la fleur, vous trouverez le Papillon. On apprend donc aussi un peu les fleurs.
Aucune d’entre elles ne détient l’exclusivité, mais des préférences se font jour, liées aux couleurs ou à la plante elle-même.
Et puis le changement de fleur varie les images.
A l’instar des oiseaux, les Papillons deviennent des amis pour lesquels l’affection se développe au fur et à mesure des rencontres, plus ou moins fréquentes selon l’espèce.
Je vous propose une petite suite.

Amitiés,

Patrick

Même si mon jardin est conçu pour accueillir les oiseaux, les petits mammifères, tels que le hérisson, et aussi les insectes, je sentais bien qu’il me fallait aller battre la campagne pour apprendre et découvrir de nouvelles choses.

En guise de transition, je ne résiste pas à la tentation de vous proposer le Sphinx Gazé qui a fait un passage assez long au cours de l’été 2016 ; assez rare, il avait été très coopératif.
Et j’enchaine par un nouveau visiteur du jardin, le Petit Sylvain que j’ai souvent poursuivi au Teich, sans succès et a fait cette années ses premières étapes au jardin et s’est montré un visiteur fidèle, pour ainsi dire quotidien.
On pourrait débattre jusqu’à la nuit des temps sur la teinte de ses ailes antérieures.
Noires ou bleues ?
La lumière incidente semble jouer chez lui le même rôle que chez le Guêpier ou le Martin-Pêcheur, plus ou moins bleus ou verts selon ce paramètre.
L’image qui suit est un compromis puisque l’on voit le noir et le bleu en même temps comme le soleil en a décidé.

37 – Le Gazé


38 – Petit Sylvain


Partons, à présent en campagne.
Sur plusieurs petits chemins, je chasse les papillons, en toute amitié bien sûr.
Même si, par la suite, j’y ai rencontré le Paon et le Flambé, j’étais encore loin de me douter que c’est en général à des espèces de petite taille (moins de 3 cm d’envergure) que j’allais avoir affaire …
Pour commencer, naturellement, c’est sur le chemin (les fleurs n’y abondent pas,, pourtant) qui m’a conduit vers le Pourpré que j’ai fait la connaissance de l’Argus bleu ou Azuré commun que, par pur caprice, j’ai appelé Azuré bleu dans ma photothèque.
J’y ai rencontré aussi le Cuivré commun dont je parlerai bientôt car je l’ai revu en d’autres lieux, sur d’autres plantes.

39 – Un mâle


40 – Qui vous fait un clin d’ailes


41 – Et puis une femelle

Papillons, jolis papillons... ils vous attirent dès qu'on pose le regard sur eux. Ils aiment les fleurs, c'est vrai, Patrick, mais pas que... Les arbustes aussi et l'herbe, et la terre d'un chemin, et les rochers, tous supports qui les réchauffent ou les reposent. On fait tout pour les attirer au jardin mais aussi ils nous font aller par les chemins et les landes. Et précisément, tu nous montres là une très belle sélection glanée au gré de tes recherches, dont ce Petit Sylvain dont les teintes jouent avec le soleil!
Avec toute mon amitié,
Joëlle

Une jolie suite où les papillons sont encore à l'honneur.

La première photo de la série n'est pas un gazé mais un sphynx.