Voici voilà le Fulmar Boréal !

J'ai pu photographié ce bel oiseau marin en au mois d'avril depuis les superbes falaises du Cap Fréhel dans les Côtes d'Armor , j'ai pris toutes ces photos à main levée car je ne voulais pas m'encombrer du trépied afin de voyager le plus "léger" possible .
L'accès à la plateforme d'observation par la corniche est relativement impressionnant , environ 35m de paroi rocheuse d'un côté , 35m de vide de l'autre . La prudence est donc de mise , l'endroit est à éviter quand la météo n'est pas de la partie , vent trop fort ou pluie cela pourrait créer un déséquilibre ou une glissade , de bonnes chaussures sont l'outil indispensable .


Le Fulmar ou Pétrel Fulmar est une espèce d'oiseau marin appartenant à la famille des Procellariidae . Il est caractéristique des eaux froides de l'hémisphère Nord et est résolument hauturier en dehors de la saison de reproduction . Au cours du XXe siècle , il a connu une forte croissance de ses populations accompagnée d'une spectaculaire extension de son aire de distribution , essentiellement vers le sud .
Les mensurations du Fulmar Boréal sont environ de 45 à 50 cm de long pour une envergure allant de 1,00 m à 1,20 m . Il pèse généralement de 700 à 900 g .
L'oiseau a le dos et les épaules présentant un aspect écailleux , gris . L'extrémité de l'aile est gris sombre , mais présente une tache localisée pâle . Le croupion et la queue sont d'un gris plus clair que le dos .
La tête , la gorge et le ventre sont blancs , le cou est épais et court . Le bec crochu présente les narines tubulaires caractéristiques des Procellariiformes . La partie du bec portant les narines est grise et l'extrémité est jaune . Une zone sombre précède et parfois entoure l'œil , qui est marron foncé .
Les pattes palmées sont faibles et il à beaucoup de mal à se tenir debout .
Il existe des individus plus sombres , parfois presque entièrement gris , voire gris-brun .
Bien que les mâles soient légèrement plus gros , il n'y a pas de dimorphisme sexuel chez cette espèce .
Cet animal est grégaire , on peut l'observer en bandes nombreuses , souvent en compagnie d'autres espèces d'oiseaux marins comme des Fous de Bassan , des mouettes ou des labbes .
Pendant la saison de nidification , les colonies peuvent atteindre plusieurs dizaines de milliers d'oiseaux , comme sur les îles de Saint-Kilda .
Quand ils sont dérangés , ces oiseaux régurgitent une substance jaune , huileuse , nauséabonde , composée en partie de poissons semi-digérés , normalement destinée à la nutrition des oisillons .
Ils peuvent projeter cette substance à près d'un mètre avec une grande précision , ce qui a un effet dissuasif sur les intrus .
Le Fulmar boréal est un bon voilier , capable d'utiliser les courants aériens pour réaliser le vol plané . Par temps calme , il pratiquera le vol battu . Il vole souvent au ras des vagues .
En vol , ses ailes sont tendues , de sorte que leur bord d'attaque forme une ligne presque droite . Sa queue a alors un aspect arrondi .
Cet oiseau se nourrit de petits poissons , de crustacés , de céphalopodes , de méduses et d'autres animaux marins . Il lui arrive souvent de suivre les bateaux de pêche pour profiter des déchets de poissons rejetés en mer .
Le Fulmar boréal peut plonger jusqu'à une profondeur de 3 m .
Sous l'eau , il utilise aussi bien ses ailes que ses pattes pour se propulser .
Comme tous les Procellaridés , il peut boire de l'eau de mer (l'excès de sel est rejeté au niveau des narines) .
Cet oiseau peut vivre de 20 à 30 ans .
Le Fulmar boréal vit dans l'Atlantique Nord ou le Pacifique Nord . En Europe , les sites de nidification les plus au sud se situent sur les côtes du nord de la France , que cette espèce a commencé à fréquenter dans les années 1960 .
Il vit le plus souvent au large , dans les océans aux eaux froides de l'hémisphère Nord , mais on peut le voir près des baies ou des estuaires , ou près des sites de nidification , même en hiver . Lors de la saison de nidification , on le trouve sur les côtes rocheuses et les falaises côtières de l'Atlantique Nord .
Le site du Cap Fréhel abrite environ 15 couple nicheur .

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Bravo pour ce magnifique mini reportage excellemment expliqué et joliment mis en images .
Beaucoup de beaux clichés tels le 1 et le 3 avec cet environnement fleuri et une belle proximité malgré toutes les difficultés pour ce positionner dans cet environnement dangereux .Les vols sont réussis et je sais qu'ils ne sont pas si facile à réaliser malgré son élégance aérienne ,il est vrai que l'on ne se lasse pas de l'observer. Cela me rappelle de bons souvenirs ( viewtopic.php?f=117&t=60747)
Encore un grand bravo pour ce post qui j'espère aura les visites et commentaires qu'il mérite .
Dominique

Merci beaucoup Dominique pour ton passage et ton appréciation , c'est sympa !

Une très belle série ou tu n'as pas bénéficier d'une belle lumière

Un excellent reportage sur un oiseau que j'ai pour ma part vu au Cap Sizun et qu'il n'est pas aisé de photographier! Texte explicatif complet dont je retiens en particulier qu'il a connu au XXème siècle une forte croissance de ses populations et une extension de son aire de distribution, ce qui est rassurant par les temps qui courent.... Sais-tu si cela se confirme en ce début de XXIème siècle?

Pour les images, un plus pour les 1, 3, 4, 7 et 8...

C'est tout le charme des photos faites en Bretagne!
Dominique

Très beau reportage, la huit aura mes faveurs si l'on devait en sortir une. J'espère qu'il y aura quelques trainards Mi Aout par là bas, que je puisse les rencontrer à nouveau.

Ce sont vraiment de belles images. très nettes et très douces à la fois.
Certaines sont un peu sombres mais restent de grande qualité.

François

ps : Soit prudent tout de même !

Je ne sais pas comment je dois prendre ton commentaire !

Je veux dire que tu n'as pas été favorisé par la lumière ambiante tout simplement ce qui ne dépendais nullement de toi

Merci Joëlle pour ton passage et le commentaire que tu laisses sur ce fil , merci aussi pour tes préférences .

Pour répondre à ta question sur les effectifs , en ce qui concerne le littoral Français , la première ponte en France à été observée en 1960 sur l'archipel des Sept-Iles , quelques années après l'apparition des premiers oiseaux . Ensuite les deux décennies suivantes l'expansion s'est poursuivie , d'abord
sur le littoral de la Bretagne puis de la Normandie , de la Picardie et du Pas-de-Calais . Peu de nouvelles implantations ont été notées sur le littoral français à la fin du XXe siècle et les colonies du Morbihan (Groix et Belle-Île) sont les plus méridionales d’Europe . La population française comptait une quarantaine de couples en 1970 puis 500 couples environ dix ans plus tard et , depuis la fin des années 1980 , les effectifs sont relativement stables , de l’ordre d’un millier de couples . Pour ce qui est des effectifs globaux sur la planète , je ne pourrai pas te répondre .

Merci à toi pour ces détails sur les effectifs en France. C'est intéressant!

Mais de rien !

Merci Florent !
Je ne voudrait pas être pessimiste , cependant je doute que les Fulmars soient encore présent mi aout sur le site du Cap Fréhel , ni sur ses autres sites de reproduction du littoral Français . Ils se seront normalement déjà dispersés au large (Atlantique nord) . Les individus qui s'éloignent le moins sont les adultes reproducteurs , demeurant à quelques centaines de kilomètres du littoral .

Merci François !

Ne t'inquiète pas je suis très prudent , et je tiens à la vie . Certes le risque zéro n'existe pas , mais je fais en sorte de prendre un maximum de précautions quand je me rend sur ces lieux . Chaussures , météo , matos côté paroi pour éviter un déséquilibre vers le vide etc etc ... La connaissance des lieux est également un avantage très important .