Encore un beau voyage ! Merci pour les images superbes et les données que tu nous communiques ! J'avoue une petite préférence pour les Symphypleones et leur bonne bouille ronde et photogénique !

Et bien, je viens d'apprendre plein de trucs...pour moi aussi les 10 et 14 celui là est très photogénique, il a une super bouille...

Alain

La nature est inventive et tu nous le rappelles à ta façon. Merci pour cette leçon de choses dont je suis friand.

Hello !

Un très grand et chaleureux merci à Dominique, Joëlle, morikan, Alain et Jacques pour vos commentaires très sympathiques et motivants!



Merci beaucoup Dominique!
Je prends beaucoup de plaisir à suivre les reportages et autres carnets de routes que laissent régulièrement certains d'entre vous, même si je n'ai pas toujours le temps de tous les suivre malheureusement. Ayant un sujet qui me plaisait, j'avais à cœur de le partager également, sachant qu'il y aurait dans cette section un écho et des personnes curieuses... Cela me permet ainsi de rendre à mon tour ce que je reçois dans ce forum. Des membres investissent beaucoup de temps pour partager leurs connaissances et leurs photos; je souhaitais apporter ma pierre à l'édifice.



Tu as tout à fait raison Joëlle : le microscope permet effectivement de distinguer espèces et même genre pour certaines d'entre elles.
On se rends aujourd'hui compte que seuls l'ADN permet de différencier des sous-espèces, dont il reste sans doute beaucoup à identifier et à découvrir.





Oui, ces bonnes bouilles rondes sont ceux qui m'ont attirés le plus également dès le départ et poussé à approfondir la question photographiquement.



C'est vrai que la Nature est incroyable! Nous sommes entourés d'êtres vivants surprenants et dont la variété laisse songeur.
Et comment ne pas s'en émerveiller ?


Merci encore à vous tous et à bientôt!

La 14 sort vraiment du lot mais je reconnais que ce n'est pas facile de cadrer ces petites bêtes. C'est dommage que dans les autres images elles se perdent un peu dans le décor. Il faudrait que je t'amène chercher les engoulevents, ils font 30cm de long, çà doit être de la rigolade pour toi

Merci à Robert et UnCplus pour vas avis commentés!



Merci Robert, tu m'a bien faire rire!
Oui, je veux bien que tu m'emmènes si un jour je passe dans tes montagnes, même si je ne suis pas sûr d'avoir un œil de lynx pour les oiseaux!
Sinon, au vu de leur taille, ce n'est pas toujours évident, d'autant que les couleurs des collemboles favorisent leur discrétion dans leur environnement... Donc pas facile de les faire ressortir, surtout que j'aime les plans relativement larges.

A bientôt pour la suite!

Impressionnant

Excellent tout ça, tu t'es drôlement bien documenté. Ces petites bestioles sont vraiment passionnantes à découvrir, je suis toujours confondue devant autant de diversité dans le fonctionnement des êtres vivants.
Avec toute sa science, l'homme ne fera jamais aussi bien que la nature,(la seule chose qu'il fasse mieux qu'elle, c'est la détruire), chaque système est adapté à son biotope, c'est épatant.
L'arrivée des collemboles dans ce salon reportages apporte une nouvelle diversité, surtout que le sujet est bien traité. Bravo à toi et merci, nous attendons bien sûr une suite

Hello!
Un très grand merci à Franck et Luna pour vos passages respectifs et vos petits mots qui font plaisir!
Je pensais mettre 1 ou 2 photos en attendant mais finalement, je vous livre la suite de ce petit reportage...

III – Comportements des collemboles

A/ Comportement alimentaire

La majorité des collemboles sont considérés comme saprophages, c’est-à-dire qu’ils se nourrissent de végétaux en décomposition. Certaines sous-espèces se nourrissent plus particulièrement de champignons, consommation qui serait considérable. Ils sont dits « fongivores ». C’est ce qui explique vraisemblablement leur présence très visible à l’automne, à la saison des feuilles mortes et des beaux champignons. C’est sans doute aussi la raison pour laquelle on en trouve souvent dans nos jardins sous les pots de fleurs et dans le compost (les petites bestioles allongées qui sautent partout quand on soulève le pot).



D’autres collemboles s’accommodent très bien de plantes : les feuilles (pour le Sminhurus veridis) et de racines. Sur les plantes, des sous-espèces sont également friandes de pollen. J’ai pu l’observer à plusieurs reprises dans mon jardin où des collemboles semblaient apprécier le pollen des pâquerettes.





Enfin, l’alimentation de certains collemboles serait aussi composée de micro-organismes présents dans la litière et de bactéries. Ces collemboles « carnivores » se nourrissent ainsi de nématodes, de protozoaires et de rotifères.
De façon générale, les collemboles adaptent leur comportement de recherche alimentaire à la disponibilité en nourriture, ce qui aurait un impact sur la densité ou la dispersion des individus sur un espace donné.

B/ Comportements liés à la reproduction : la diversité à l’honneur !

Premier sujet d’étonnement (enfin pour ma part), tous les collemboles ne se reproduisent pas de la même façon !
Ainsi, certains d’entre eux sont adeptes de la parthénogénèse. C’est-à-dire que des femelles produisent d’autres femelles, sans l’intervention des mâles. Dans ce cas, c’est une bactérie qui transmet les gènes via le cytoplasme des œufs des femelles.
D’autres collemboles ont une reproduction « plus » classique : un mâle et une femelle et hop, le tour est joué ! Enfin, pas tout à fait car Monsieur doit parfois séduire sa belle avec une parade d’accouplement.

Chez les sminthurides aquaticus, il est possible d’observer relativement facilement cette parade pour peu que vous ayez repéré une mare ou que vous ayez un bassin aménagé dans votre jardin (disons quand même qu’il faut vraiment ouvrir l’œil car cette espèce ne dépasse pas la taille d’1 mm). Sur des nénuphars ou de la végétation aquatique, vous pourrez voir le mâle saisir la femelle par les antennes et s’agripper à elle sans la lâcher. Puis on peut voir les deux individus se balader ou tournoyer vaguement sur eux-mêmes. Chez certaines espèces, le mâle termine par soulever la femelle pour la placer contre son ventre et transférer directement sa semence.





Pour d’autres espèces, le mode opératoire est encore différent : les mâles déposent des sacs contenant les spermatozoïdes et appelés spermaphores, sacs que les femelles viennent collecter. Ces spermaphores sont soit déposés sur le sol, soit positionné au bout d’un stilet… et parfois mangés par d’autres mâles concurrents !
Puis la femelle fécondée pond sur le substrat des œufs isolés ou en paquets. Selon les espèces, c’est une ponte en une fois ou parfois en plusieurs, notamment entre deux mues.
Comme le précise Jérôme Cortet dans l’excellent ouvrage Planète collemboles, « la croissance des collemboles est continue tout au long de leur vie et se fait par mue successives, entre 4 et 50 selon l’espèce. Les premiers stades correspondent à des formes juvéniles, encore incapables de se reproduire. Le stade adulte n’apparaît qu’après 4 ou 5 mues. »

C/ Comportements liés au groupe

Je terminerais cette partie traitant du comportement en évoquant brièvement le grégarisme des collemboles. En effet, les collemboles sont rarement seuls donc si un jour vous tombez sur un individu, ouvrez les yeux car il est fort probable qu’il soit accompagné. Sur les quelques observations que j’ai pu faire lors de mes sorties photo, j’ai toujours pu voir plusieurs individus proches des uns des autres : au mieux, sur la même feuille ou fleur, brin d’herbe ou nénuphar ; au pire, à quelques dizaines de centimètres. Et les rares fois où je ne dénichais qu’un unique individu, je pense que d’autres étaient présents mais que faute d’expérience, je n’ai pas su les voir ou les trouver.



Par ailleurs, il semble possible de voir des espèces différentes cohabiter, bien qu’en général on retrouve plutôt ensemble des individus de la même espèce sur un même espace. Mais l’intrusion d’un individu autre est bien tolérée.

A bientôt pour la suite (et fin)!

Bonjour, un histoire naturelle très bien racontée et parfaitement illustrée.

Encore une maj très intéressante où on apprend plein de trucs...

Alain

Moi aussi j'ai appris beaucoup à te lire et à parcourir ce fil.
Voilà bien un vrai passionné qui s'éclate avec de si petites bébêtes
Tes images sont superbes et j'imagine pas facile du tout à réaliser et tu t'en sors à merveille
J'aime particulièrement les tons sur tons jaunes comme la 4 et la 22

C'est de plus en plus petit, quelle performance !

Hello!

Un grand merci Jacques, unCplus, Alain, Michel et RObert pour vos passages commentés qui font plaisir et pour votre intérêt pour ce fil et ces p'tites bêtes.

A Bientôt!

Yannick

Salut Yannick, tout d'abord merci de me citer dans ton post, je suis content d'avoir créé une certaine curiosité envers ces
petites bestioles, ensuite ton reportage est très bien fait, les photos sont jolies, le texte pointu, un grand bravo à toi, nul doute
qu'avec ce reportage, tu vas donner envie à certain photographe de se pencher sur les feuilles mortes, bonne continuation.