C'est un bel oiseau mais il faut reconnaitre qu'un tel nid représente une hécatombe sur les autres espèces qui ont eu la mauvaise idée de nicher dans le quartier.
Il y a deux ans, dans les Monts du Lyonnais où je vais de temps en temps faire de l'affût flottant, les pourprés ont mangé tous les jeunes grèbes huppés et les jeunes grèbes à cou noir.... mais c'est la nature qui veut çà et on la respecte.

Encore un reportage de qualité tant par le texte que par l'illustration.
Le passionné que tu es ,a l'art de saisir les détails spécifiques à l'espèce (telle la crête hérissée)et surtout de nous les narrer avec toujours autant de poésie.
Amitiés
Dominique

Voilà notre ami le Pourpré devenu sujet de ta poésie. C'est un oiseau que j'adore, il était si rare en Alsace, un peu plus commun en Camargue, mais je n'ai jamais vu de nid.
Préférences aussi pour 60, 62 et 63

Patrick, je retiens la 63 bien nette dynamisme et composition. Tes pourprés sont de bien belles bestioles...

Chose étrange, cette année je n'en ai pas photographié un! Même pas en Espagne...



Gygy

Chers amis,

Merci à vous Jacques, franang, Robert, Dominique, Michel et Gygy, pour vos visites, commentaires et remarques.

Amitiés,

Patrick

Suivant ma démarche habituelle (bonne ou mauvaise ?), quand je découvre un oiseau, je le suis, je cherche à tout savoir de lui et à comprendre sa vie.
Celui-ci pourtant n’est pas totalement une découverte car j’avais à peine 25 ans quand je l’observais sur les petites routes qui me conduisaient au travail, allant du sud Vendée à la Charente-Maritime.
Au bord de routes étroites, il rêvait souvent, comme tout héron digne de ce nom.
J’avais bien remarqué sa beauté et c’est pratiquement tout, alors que j’avais parfois l’occasion de visiter une colonie de hérons cendrés.
Je l’avais cherché, un peu partout, sans succès, n’ayant de lui qu’une pauvre image prise à l’arrache à Terres d’Oiseaux.
Le hasard m’a fait découvrir une colonie à moins de 10 minutes de chez moi…
Naturellement, je lui rends visite presque tous les jours.
Chez les Hérons, le rythme est lent. Les intervalles sont grands, et on a largement le temps de réfléchir.
Pour alimenter la chronique mythologique des grecs anciens, un héron cendré vient se poser au milieu de la roselière.
Plus grand sous la toise (il atteint un mètre en hauteur), son envergure est largement plus grande ; son poids moyen pourtant est moins important, donc le Héron Pourpré est plus dense.
Mais le cendré est visiblement gris.
Mon ami le Pourpré possède des couvertures d’un joli gris bleuté qui deviennent franchement bleues quand la lumière incidente s’en mêle.
C’est la répétition du phénomène que nous avons souvent l’occasion d’observer en photographiant le Guêpier ou le Martin-Pêcheur.
Revenons à l’histoire !
L’oiseau symbolisant le mieux le Phœnix, renaissant de ses cendres, était, pour certains, le Héron Cendré, oiseau de cendres, mais, pour d’autres, le Héron Pourpré, oiseau de feu.
Le débat reste ouvert !

64 – Vraiment bleu


65 – Arrivée en fanfare


66 – Un passage face au vent


67 – Approche des saules


68 – Début d’atterrissage

Magnifiques vols sur fond de verdurìe

J'aime aussi suivre les sujets sur plusieurs jours, semaines et voir saisons. Ça permet de mieux les connaitre et du coup de faire de plus belles photos. Celles que tu nous montres prouvent ce que j'avance.

En effet les images de cette dernière série sont plus pures.

Oui, c'est un très bel oiseau, ce héron pourpré, Patrick, et ta comparaison avec l'oiseau de feu lui va bien: l'oiseau de feu dont la légende dit que la plume qui lui est prélevée exhausse tous les voeux! Certains en ont fait un ballet et n'est-ce pas à un ballet que tes images nous convient ici? D'or et de bleu, elles sont superbes!
Je t'embrasse,

Je sais que quand tu tiens une espèce,dans la mesure du possible , tu ne la lâche et cela te permet de mieux la connaitre et de nous partager tes observations .
C'est vraiment un bel oiseau que tu as bien mis en valeur sur ces vols aux beaux arrière plan(64)
Amitiés
Dominique

Chers amis,

Le printemps touche à sa fin…
Que le temps passe vite !
Avant de souhaiter bienvenue à l’été, je ne saurais oublier de remercier mes derniers commentateurs Michel, Robert, Jacques, Joëlle, et Dominique.
Mais aussi à tous ceux qui m’ont laissé un mot ou simplement rendu visite au cours de ces trois mois.
Ceci marquera donc la clôture de ce fil, qui fera place à un autre.
Même si j’ai plusieurs espoirs, je ne peux savoir encore quels seront les acteurs de ce prochain rendez-vous ; c’est heureux, finalement, de pouvoir et de devoir ainsi rester à l’écoute de la vie.

Amitiés,

Patrick


Le beau Pourpré m’a inspiré ces quelques lignes avec une image unique mais récente.
J’avais attiré votre attention sur le fait assez remarquable chez lui qu’il hérisse très souvent sa crête.
C’est une habitude bien plaisante pour ses admirateurs.
En général, il est assez difficile de saisir cette posture, car bel ami a la fâcheuse habitude de se précipiter derrière les feuilles lorsqu’il rejoint son nid.
Il ne se présente que très rarement au sommet des arbustes.

Heureux de le voir ainsi l’œil vif et la tête hérissée, on peut et l’on doit même se demander pourquoi.

Pendant la période de reproduction, les oiseaux sont pleins d’hormones.
Vous savez que la croissance forte des gonades, qui commence vers la fin de l’hiver, sert de déclencheur naturel à l’impulsion migratrice.
La forte décroissance de ces glandes intervient à la fin de la saison des nids et provoque un nouvel essor, un nouveau grand voyage.
Rien de tel lorsque leur taille est stable.
Par conséquent, pendant toute la période des amours, l’excitation hormonale reste à son comble.
Elle se manifeste de différentes manières selon l’oiseau, mais il est assez fréquent, par exemple, que les parades perdurent pendant toute cette saison.
On le voit assez fréquemment chez le Grèbe Huppé, notamment.
En phase de découverte, j’observe toutefois que c’est particulièrement vrai chez le Pourpré dont chacun des retours se marque par ces saluts.
Au-delà, en écrivant ces quelques lignes (il est 22 heures) la fenêtre ouverte, je suis gratifié par la Grive Musicienne de l’un de ces concerti dans elle a le secret.
C’est un autre témoignage du même phénomène.
Mais pourquoi donc l’oiseau chante-t-il ?

69 – L’excitation

Pour un reportage, dommage de ne pouvoir assister à la suite de la reproduction, élevage des jeunes par exemple.
Puisque tu es dans le salon reportage,je pensais pouvoir profiter de tes images jusqu'au départ des jeunes hérons...

L'observateur attentif que tu es, Patrick, doublé du naturaliste et de l'ornithologue confirmé, n'a pas manqué de saisir cette attitude caractéristique du pourpré hérissant sa crête et bien entendu, d'en fournir l'explication! Et d'enchaîner, par une jolie forme de teasing, sur d'autres façons d'exprimer cette excitation hormonale chez d'autres espèces.... dont la grive musicienne qui en est une ambassadrice particulièrement mélodieuse!
La couronne de lauriers ne sera donc pas pour ce seul pourpré!
On attend bien entendu la suite estivale de cette belle histoire de plumes.....
Je t'embrasse,

Beau héron hérissé, et les précédentes idem ! Je comprends que tu t'y attache, il fait mieux que le mériter !

Merci à vous Jacques, Joëlle et morikan.



Cher Jacques,

J'ai dit que je changeais le titre de mon fil car nous changeons de saison.
Mais nullement que je changeais d'oiseau !
Bien entendu, je suis cette saison de la reproduction du Pourpré (j'en suis à 17 visites) et nous avons rendez-vous demain.
J'espère bien vous présenter une ou plusieurs suites et montrer l'élevage des jeunes qui ne vont pas tarder à se présenter en haut des saules avec une taille comparable à celle des adultes dans leur costume d'immatures.
Et ceci durera jusqu'à la fin juillet, au moins !

Amitiés à vous tous,

Patrick