Chers amis,

Prochainement, je vais avoir le plaisir et la chance de vous parler d'un Grand Echassier.
Je ne peux les quitter après ces heures de bonheur passées cet hiver en compagnie des Grues.
Cette fois, rassurez-vous, je serais moins long.

Mais non, je n'oublie pas !
Alors merci Jacques, Joëlle, Robert, Gygy, Dominique, Alexis et Julien


Amitiés,

Patrick

De retour, je découvre ta MAJ Patrick et ces scènes d'accouplement très réussies (les photos!!!, le reste je ne peux juger!)
Je connais peu le Teich, mais me souviens de ces Milans noirs présents dès le parking.

Tu me donnes l'envie de faire un saut du coté de chez toi Patrick voir ces oiseaux que j'ai toujours ratés au moment des accouplements!... tu nous présentes là de très belles scènes que je t'envie

Chers amis,

Après un clin d'œil amical à Michel et Jean-Michel, je vous propose une visite à un nouvel Echassier. Les Grues sont toujours dans mon esprit, et je les remercie encore pour les heures de bonheur et d’apprentissage qu’elles m’ont offertes.
Je pense aussi au Héron cendré, une des figures de « Portraits d’oiseaux » ; vous vous souvenez ?
Faisons place à un autre Grand Echassier, plus grand que le Héron, plus petit que la Grue, plus commun, sans doute, depuis quelques années, mais vraiment pas banal.

Amitiés,

Patrick

La Cigogne blanche livre les bébés dans les foyers qui les espèrent.
Bien entendu vous connaissez tous cette légende, tirée des rêves et de l’imagination des Hommes qui a fait de ce grand échassier un symbole.
Migratrice à longue distance, elle aussi présente une addiction pour le vol plané, les ascendances thermiques, les pompes en termes naturalistes.
C’est une technique efficace qui a maintes fois fait ses preuves pendant ses migrations.
Il y a la technique, l’efficacité, mais aussi un plaisir.
A maintes reprises, j’ai eu la chance de la voir partager le bonheur et les plaisirs de l’air, l’ivresse des altitudes avec quelques Milans friands de l’exercice, dans d’autres petit marais, toute intention migratoire oubliée.
Au temps des amours, un nouveau monde ouvre ses portes…
Pour elle, le temps des parades peut commencer dès janvier et culmine, en principe, en février.
Mars est le mois de la réfection ou de la consolidation du nid, et il est alors fréquent de la voir le bec porteur de branches ou rempli de broussailles et d’herbes.
Mais parfois…
Le scénario est bouleversé.
En observant le Milan, c’est la Cigogne que l’on voit en certaines circonstances assez rares.
Ils ont d’ailleurs en commun, non seulement la migration en vol plané, mais encore la dépendance aux zones humides.
Un jour de ce dernier mois de mars, l’un des bien rares ensoleillés, tout a commencé par une toilette méticuleuse.
On sentait déjà, chez cet oiseau, une certaine excitation.
Au lissage soigneux des plumes a vite succédé une série d’expressions témoignant de la fièvre hormonale ; bien que cet oiseau fût seul, il a pris des postures de parade et levé le bec comme si un partenaire approchait.
Indifférent à l’accouplement des Milans qui se produisait au-dessus de sa tête, mais dans son dos, la Cigogne a conclu la scène par un joyeux envol.
On est surpris, de prime abord, par la longueur du bec qui atteint 19 cm contre 13 chez la Grue cendrée, et 12 chez le Héron (cendré aussi).

13 – Fin de toilette


14 – Frémissement


15 – Gracieux envol


Le plus souvent, les scènes de parade ont lieu sur le nid que le mâle rejoint le premier lors de sa migration.
Quand arrive sa femelle, elle est d’abord accueillie un peu comme une intruse comme il est fréquent chez les grands échassiers.
Pourtant, le couple est uni pour la vie.
Très vite, la Dame se fait reconnaître et tout change.
Les parades commencent ainsi que j’avais pu les saisir il y a quelques années.
Le mâle quitte le nid, mais le rejoint bientôt le bec plein de mousses et de brindilles, des sortes d’offrandes qui sont rapidement suivies par un accouplement.
Jamais je n’avais pu observer de tels comportements loin du nid, en plein marais ; journée exceptionnelle !
D’abord deux oiseaux craquètent (rappelez-vous ; la Grue trompette, les Oies cacardent, et les Cigognes craquètent) dans une position sans équivoque.
Plus rare encore, ils sont promptement rejoints par deux autres Cigognes et quelques querelles éclatent.
Distrait par un nouvel accouplement des Milans, je n’ai pas été pas été assez vif pour immortalise la scène.
Les deux restant en place se parlent et montrent leurs atours.
C’est à coup sûr la promesse d’un nouveau nid imprévu.
Aussi longtemps qu’il y aura des arbres et de l’eau, les Cigognes voleront pour les rejoindre.

16 - Œil bleuté et gorge rouge (2012)


17 - Extase de la parade


18 - Gorge rouge

MA-GNI-FI-QUE ! Images superbes et texte adéquat ! Mais je m'interroge sur cet œil bleu ? Accident, maladie ou simplement paupière ?

Ce reportage revisite la perception, parfois banalisée, que l'on peut avoir de la cigogne, Patrick, et pourtant, comme tu le rappelles, elle est porteuse d'un symbole fort! Des images et des postures de parade magnifiques, au sol et non sur le nid, ce qui change un peu des clichés que l'on peut en voir et ce qui, comme tu le soulignes également, est moins fréquent, et toujours le plaisir de lire tes textes!
Je t'embrasse,

Il ne manque plus que le son avec les claquements de bec

Une mise à jour spectaculaire avec ces beaux oiseaux toujours agréables à retrouver !
L’œil bleu et la gorge rouge sont vraiment remarquables !

Quelle superbe proxi qui laisse éclaté les jolies couleurs de son jabot coloré et de belles parades!... comme dit Robert il ne manque que le son

Ayant habité l'Alsace précédemment, je te confirme qu'il n'y a plus de bébé là-bas au pays des Cigognes. Par elles claquent bien du bec car il y fait plus froid qu'en Nouvelle Aquitaine
Soit dit en passant, en Alsace une partie des Cigognes ne migrent plus car nourries dans les nombreux centres de réintroductions.

Tes photos sont top et ton reportage à l'image de tes autres CAD toujours aussi bien documentés.
Ma préférée, la 17 extase

Un vision de la cigogne rarement postée !
Comme toujours avec toi ,un extraordinaire travail de recherche et de documentation de manière à nous présenter les espèces que tu as la chance de côtoyer au Teich plus précisément et à travers ton œil de passionné et de connaisseur .
On en apprends toujours en te lisant sois en remercié
Amitiés
Dominique

Les textes sont du bonheur... et las photos qui vont avec aussi! c'est un régal de parcourir ce fil! merci a toi

Chers amis,

Merci beaucoup à vous morikan, Joëlle, Robert, Jaseur, Jean-Michel, Michel, Dominique, et Julien.
L'œil bleuté de la Cigogne s'explique par la fermeture de sa membrane nictitante, réflexe fréquent chez de nombreux oiseaux, surtout en phase d'excitation ou d'entretien du plumage, par exemple.
Ma peine sera bientôt purgée car le retour du soleil est programmé pour dimanche.
Sans préjuger des résultats, j'ai préparé une suite en éloge au printemps.
Je vous donne rendez-vous dans les prochains jours pour évoquer cette magnifique saison.

Amitiés,

Patrick

Chers amis,

Ce mois de mars aura donc été marqué, en général, par un assez mauvais temps.
Pour autant, il n’en constitue pas moins le début de la plus belle des saisons. La Nature s’éveille ou plutôt foisonne. Fleurs et arbres se font beaux, et les premiers papillons les survolent.
Chez l’oiseau, la migration bat son plein.
Pour les plus précoces, elle s’achève : les Grues cendrées sont arrivées en Suède.
Les autres sont arrivés ou sur le chemin.
La saison de l’amour chez les oiseaux peut commencer.
Qu’importe un mois ? Le printemps mérite qu’on lui rendre hommage.
Pour les illustrations, j’ai dû puiser dans mes souvenirs. Je termine par une image récente car, à force de remonter le temps, j’aurais bien pu céder devant le poids des ans.
Amitiés,

Patrick

Le printemps commence avec ce mois, souvent fécond, mais, cette année, austère.
On y rencontre souvent des merveilles.
Les premières Gorges Bleues reviennent du Portugal, les Petits Gravelots de destinations plus lointaines, et les premières Echasses poussent leur cri aigre.
Quelques Sarcelles d’été font une étape sur le chemin qui les conduit plus au Nord, les Grèbes Huppés construisent leur nid, et le Busard survole sa roselière.
Il est aussi des mars hostiles.
A ce jour seuls le Busard des Roseaux et la Cigogne m’ont fait l’amitié d’être fidèles au rendez-vous au cours des pauvres deux petites sorties que j’ai pu faire.
En attendant le retour des migrateurs et du soleil, je puise à nouveau dans mes souvenirs.
Les premières Echasses sont là, mais on ne voit guère la Gorge Bleue et, pas d’avantage, le Petit Gravelot.
Mais, trêve d’impatience !
Le printemps commence en mars mais ne prend fin qu’à fin mai.
Ils seront là, c’est sûr. Parole d’Ornithogale.
D’autres les accompagneront, porteurs de rêves et d’images, pour la haute saison de reproduction.
Avocettes, Mouettes rieuses et (espérons-le) Mouettes Mélanocéphales qui, l’an dernier, ont niché pour la première fois en Aquitaine…
Torcol et Combattants, Grèbe à cou noir, ou, qui sait, un visiteur inconnu.
Et puis nous ne sommes séparés que de d’un bon mois du retour de Merops, mon chouchou, favori entre les favoris.

19 – Bonjour, Cher Roncier (2012)


La Gorge Bleue arrive ici, en principe, dans les 5 premiers jours de mars.
Un peu en retard cette année, c’est un nicheur fidèle. On peut la rencontrer dans mon lieu de promenade favori, le Teich, mais aussi dans un marais assez proche de chez moi d’où provient cette image prise en 2012.
Etrangement, peut-être, c’est en été, dès juin, parfois plus tard, que l’on peut admirer ses enfants de l’année, tellement craquants.

20 – Cercle d’Or (2014)


Dès fin mars on peut, normalement, entendre les vocalises généreuses du Petit Gravelot et assister à ses premières parades.
Elles sont, comme souvent, émaillées de petits conflits.
Ensuite commencent les ébauches de nid, un moyen supplémentaire de convaincre une femelle qui, le plus souvent, n’en fera qu’à sa tête, et construira son nid à sa guise.
Chez lui aussi, ce n’est que l’été venu que les nouveaux nés feront admirer, et se montreront, grandis, mais encore immatures, à l’orée de l’automne.

21 – Charmante Echasse (2014)


Ses charmes sont haut perchés, on peut le dire.
Avec ses pattes de 22 cm, elle domine la situation.
Affectueuse en couple, elle est aussi courageuse et même belliqueuse, ne reculant pas d’avantage devant le Tadorne que devant la petite Bergeronnette printanière lorsqu’il s’agit de défendre son territoire, et, plus encore ses enfants, un peu plus tard.

22 – Une voix de crécelle (2014)


Venant du Sénégal, du Mali, ou du Niger, la belle Sarcelle d’été fait des haltes régulières au printemps, en mars même, avant de reprendre, un peu vite à notre goût, la route du Nord.
Outre sa superbe virgule blanche, et de non moins belles scapulaires, elle se signale par son cri, en forme de crécelle, qui porte assez loin dans le marais.
Quelques oiseaux se sont déjà posés cette année.
D’autres s’arrêteront ’ils après la pluie ?

23 – Bain de soleil (2011)


Il arrive, il s’approche ! Après la pluie vient l’arc en ciel, parfois.
C’est lui Merops.
Majestueux, opiniâtre, il va bientôt, dans guère plus d’un mois, nous faire entendre sa voix roulée, flutée, unique, inoubliable, avant de creuser, de s’accoupler, de pratiquer l’offrande puis de nourrir ses enfants qu’il couve en juin quand le chèvrefeuille fleurit au marais.
Oiseau du printemps, mais aussi de l’été, car il nourrit sa progéniture en juillet, c’est Merops.
Savez-vous qu’une communication a été démontrée entre le couveur (chez lui, c’est le mâle ou la femelle en alternance) et ses œufs ?
Les embryons peuvent émettre des sons du fond de leur coquille, et les adultes en tiennent le plus grand compte pour adapter leur comportement.


24 – Busard…des roseaux (2017)


On n’a pas le droit de ne pas être attentif ! Il faut voir arriver l’oiseau et tenter de faire la mise au point et de cadrer dans le 1/10ème de seconde qui nous est imparti.
Cette femelle voulait de toute évidence justifier son nom en survolant la roselière.
Pour ensuite passer une bonne demi-heure sur la prairie, près des roseaux, à boire un peu, faire un brin de toilette.
Ce ne sera pas forcément sans lendemains.
Deux couples potentiels ont été recensés sur la Réserve.
C’est du bonheur en promesses, à l’exception de nos amis Echasses, car le Busard des roseaux est l’un de leurs plus grands prédateurs.
Mais, après les Milans, les forfaits des Mouettes rieuses, on n’est plus à cela près.

Des promesses de printemps qui se prolongent en été, des images belles, douces et fortes, tu nous proposes, là, Patrick, un bel hommage à une saison aussi prometteuse que capricieuse, du moins pour ce qui concerne la météo!
Petite question: pourquoi jures-tu au nom de l'ornithogale, jolie fleur, certes, au joli nom, certes encore, fleur printanière qui va jusqu'à l'été, oui, "Dame de 11 heures" de son petit nom, "lait d'oiseau" si l'on en croit l' étymologie de son nom et la blancheur de ses fleurs... Oui, pour tout cela, mais..... et l'oiseau, qu'en pense-t-il, lui?
Je t'embrasse,