Chers amis,

Merci à vous, Joëlle, Dominique et Jean-Michel.
Je vous propose, pour cette fois, un peu de soleil dans l’eau froide.

Amitiés,

Patrick

Durant ce printemps, à tous points de vue pour le moins déroutant, on ne pouvait que se faire des soucis pour nos chères hirondelles, tellement en retard et si peu nombreuses.
Mais le suivi des sites de migration (précieux à tous égards) avait donné la nouvelle.
Enfin le retour a eu lieu et cette fois en nombre.
Ceux d’entre vous qui ont des souvenirs de Charles Trenet pourraient compléter ce titre par son refrain « Y a de la joie ».
Au matin du 8 avril, elles étaient au rendez-vous, sur leur flaque.
Ardentes au travail, elles mettaient les bouchées doubles.
Evidemment, ce sont les hirondelles rustiques qui faisaient l’objet des inquiétudes, en raison de la chute brutale des effectifs, mais force est d’avouer que c’est sa cousine, notre très commensale hirondelle de fenêtre, qui a fait le plus joli vol.
Rendez-vous était pris pour une nouvelle séance, mais la chaleur associée à la sécheresse est venue à nouveau compliquer un peu leur tâche : 3 jours plus tard, il n’y avait plus une une goutte d’eau dans la flaque, comme l’on pouvait s’y attendre.

37 – Concours de vols


Puisque la joie s’était invitée à cette journée assez morose dans l’ensemble, il ne manquait plus que les premières naissances pour lui faire honneur.
Nul ne s’étonnera bien entendu du fait que ce soit le Canard Colvert le grand primesautier.
C’est conforme à l’habitude et aux lois naturelles.
L’adage le confirme « A la Saint Jean, Halbrans volants ».
Pour voler le 24 juin, il faut naître assez tôt, car la croissance, bien que rapide, prend du temps.
La chance, précieuse alliée, a fait que la première nichée de l’année se présente aimablement en fin d’après-midi.
Sous la surveillance étroite de maman cane, ces jeunes découvraient les endroits les plus favorables à leur quête d’insectes.
On a beau le savoir, on est toujours épaté, émerveillé par les prouesse de ces petits nidifuges.
Chez le Canard ou d’autres, on les appelle des poussins, tandis qu’on parle d’oisillons chez les passereaux, car ils sont nidicoles, naissant nus et aveugles.
Ces poussins de Colvert étaient plein de vie, vifs et habiles, sautant déjà pour capturer l’insecte téméraire, ou bien courant sur l’eau au premier appel de leur mère.
Que dire ?

38 – C’était leur premier jour

Que dire, Patrick? ...Que c'est le printemps, synonyme chez nos amis ailés d'arrivées et de naissances, et qui mieux que l'hirondelle et ce caneton premier né, peuvent en être le symbole! Peut-être 17 canetons d'un coup?
Je t'embrasse,

Moi aussi j'ai avant hier passé de longs moments à photographier le travail des hirondelles dans une flaque d'eau .Cela fait partie des petits bonheurs printaniers !
Une magnifique prise de vue de ce poussin ,vraiment craquant!
Amitiés
Dominique

J'ai parcouru avec plaisir les dernières mises à jour. Les scènes de toilettages sont ta spécialité mais pas que..... Une belle hirondelle qui fait le printemps

Merci et bravo pour ces dernières images (et textes) et les précédentes ! Spring is coming !

Bonjour, les Hirondelles de fenêtre ne sont encore arrivées chez moi...

Chers amis,

Un clin d’œil amical à Joëlle, Dominique, Robert, morikan, et Jacques.
Les jours se suivent et se ressemblent un peu au cours de ce printemps très sec et bien ensoleillé.
La curiosité persiste, ainsi que l’inquiétude associée à une once de déception.
Où sont donc passées les mouettes, Rieuses ou Mélanocéphales qui s’ébattaient en nombre sur les mêmes lieux l’an dernier dès la fin mars ?

Amitiés,

Patrick

Il devient heureusement plus fréquent de croiser les hirondelles. Certes, elles n’ont plus d’eau dans leur flaque habituelle, mais elles savent s’adapter.
Si l’hirondelle de fenêtre a remporté les concours de vol, c’est vers l’hirondelle rustique que vont les pensées.
Architecte vaillante, elle n’a pas perdu une seconde pour entamer la construction des nids qui commence, bien entendu, par la collecte de matériaux.
Je la salue.

39 – Au travail !


40 – Profil


Le rendez-vous suivant a été manqué. Mais les premiers Rossignols sont arrivés et chantent à plein gosier. Champions du camouflage, on ne les voit pas souvent, mais ils nous charment de leurs trilles.
Même la discrète Bouscarle de Cetti qui donne, elle aussi, de la voix se laisse apercevoir.
Pas assez pour espérer une image, mais tout de même.
Sur l’onde, les Sarcelles d’été paradent.
Cinq mâles et une femelle se promènent, malheureusement bien lointains.
On entend les crécelles, on observe les hochements de tête, mais c’est tout.
A une petite demi-heure près, j’ai manqué le Balbuzard Pêcheur qui est venu se poser pour déguster son mulet, bien qu’il se soit vu houspillé par les Tadornes.
Ce n’était pas un jour de chance !
La patience et l’espoir sont restés impuissants, jusqu’aux derniers instants.
Au moment de plier bagage, un aimable Milan s’est posé sur son piquet historique qu’il ne fréquente plus que très rarement.

41 – Pause repas


42 – Envol


Dans mes interrogations, j’évoquais la mémoire de l’oiseau, me demandant si les Echasses n’avaient pas gardé en mémoire les agressions de l’an passé. Cette fois, ce sont les Milans qui donnent à penser.
Contrairement à leurs habitudes, ils font de fréquents passages sur le site de nidification traditionnel.
Ceci ne se produit, en général, qu’après les éclosions chez leurs victimes.
Se souviendraient-t-ils donc de l’abondance des proies ?
Bientôt le Loriot donnera du sifflet, et le Torcol se montrera peut-être.
Aux dernières nouvelles, les premiers œufs ont été pondus par les Avocettes.

Une chronique en demi-teinte, encore, Patrick, mais je ne doute pas que bientôt, tu reviendras avec d'heureuses nouvelles! Déjà, tu vois, l'hirondelle, dont tu t'inquiétais de l'absence, est là! Et le milan, qui change ses habitudes, sauf une: celle de t'offrir de superbes clichés et ces dernières sont parmi les meilleures!
Je t'embrasse,

Un envol de milan N° 42 de toute beauté Patrick
Heureusement que les chants sont là pour nous rappeler que le printemps est présent.
Et les hirondelles rustiques comme tu l'écrits et le photographies si bien nous ravissent.
Loriot ,torcol et même guêpiers ont déjà été vu ou entendu chez nous
Amitiés
Dominique

Bien vu pour l'envol Patrick

j'ai toujours autant de plaisir à voir et revoir ces beaux milans !...
cette hirondelle à l'envol est simplement merveilleuse Patrick!

Bonsoir, la 42 est nickel

L'envol du Milan en guise de conclusion et de fin de visite de ta journée valait à lui seul le coup!
Il est superbe

Tu nous régales toujours de magnifiques images et de textes bien écrits... Bref j'adore !

Chers amis,

Un grand merci pour vos visites et vos observations que j’ai beaucoup de plaisir à lire, Joëlle, Dominique, Robert, Jean-Michel, Jacques, Michel, et morikan.

Le printemps suit son cours, cahin caha.
Les Avocettes ont pondu, mais restent lointaines. Sans doute instruites par le choc subi l’an dernier avec l’agression des Mouettes Rieuses, qui, en crime organisé, avaient dévoré leurs premiers enfants.
Le lendemain, la colonie était totalement déserte, abandonnée.
L’effectif est normal, enfin.
D’ailleurs, on ne voit guère de Mouettes, là où elles pullulaient l’an passé.
Se souviendraient-elles des frasques du Milan ?
Plus le temps passe, plus je pense à la mémoire de l’oiseau dont les aptitudes cognitives dépassent probablement de loin ce que nous imaginons.
Globalement, les lieux restent assez déserts, atones, engourdis, contrairement aux foisonnements antérieurs.
Le spectacle n’aura pas lieu.
Chemin faisant vers l’autre bout de la Réserve, je constate avec plaisir, que les Grèbes Huppés, après des essais de construction inachevés, ont retrouvé leur plateforme coutumière que 4 œufs garnissent.
Un peu en retard.
Dans la région de l’eau douce, la vie palpitait sous une belle lumière.
Le contraste est vraiment fort.
Aujourd’hui, c’est d’une amie chère dont je voudrais vous entretenir.
La Sarcelle de mars, Anas Querquedula, exceptionnellement fidèle à ces lieux, accompagnant chacune de mes visites depuis fin mars, justement.
Il y a eu aussi la jolie prestation d’un couple de Canards Chipeaux, dont je vous parlerai un peu plus tard, et puis, en amorce de fable, la Corneille et le Milan.

Amitiés,

Patrick

Ce canard assez petit, comme toute sarcelle qui se respecte, est pétri d’élégance, à l’instar de son cousin, sarcelle d’hiver, avec, peut-être quelques beautés de plus.
Les attitudes sont en général semblables, hormis la posture de parade.
A quoi peut donc tenir cet avantage ?
A son superbe sourcil blanc, bien qu’Edouard ne soit pas si mal pourvu avec son magnifique bandeau vert sur un fond de velours brun ?
A son chant, en forme de crécelle ?
Mais les concerts de clochettes de son cousin ne manquent pas d’allure non plus.
Sans doute à ses magnifiques scapulaires, assez uniques en leur genre au monde des canards.
Et puis à sa rareté, et à l’amour que l’on lui porte.
On tombe d’autant plus aisément sous le charme que la Sarcelle d’été devient rare.

43 – Bref envol pendant les parades


44 – Fier comme Artaban


Hivernant en Afrique, au Sénégal avec son illustre Parc du Djoudj, au Niger, au Tchad et dans le bassin du Nil au Soudan, notre amie subit de plein fouet, les mauvaises années, les sécheresses sahéliennes.
Hivernant principalement à l’Est de l’Europe, en Russie, on manque cruellement d’informations émanant de ce pays pour évaluer l’évolution des effectifs, comme du reste, pour la plupart des espèces.
Que deviendrait l’oiseau si ses deux métropoles s’effondraient ?
Et que deviendrons-nous sans oiseaux ?
Pour plagier Charles Dumont, je dirais volontiers « C’est pas grand ’chose un oiseau…Un petit point de poésie dans le ciel des matins de pluie… C’est pas grand ’chose un oiseau, Mais dis-moi ce que nous ferions sans oiseaux ».
Mauvaise nouvelle ! A la fin du XIXème, la Sarcelle d’été nichait partout en France.
Il ne reste plus qu’à peu près 300 nids, et notre oiseau est considéré comme en danger chez nous.
Chacun en connaît bien les causes !
Mais ne boudons pas notre bonheur, d’autant moins qu’il risque d’être éphémère.
Profitons des matins clairs, des vols et des chants, des visites et des battements d’ailes.
Le plus possible !
Mais restons acteurs tout de même pour tenter de transmettre aux générations futures ce si précieux capital.

45 – Un battement d’ailes


46 – Puis un autre


47 – Pour les amateurs de scapulaires


La Corneille noire peut être considérée comme la meilleure ennemie du Milan.
Elle le houspille fréquemment sur ses perchoirs.
Mais surtout, elle guette son nid, prête à s’emparer des œufs, voire des oisillons.
Le Milan connaît bien ses fâcheuses habitudes, et le mâle surveille attentivement les abords, surtout si la femelle est allée se dégourdir les ailes. Il est prêt à intervenir.
Ce Corvidé ne manque pas d’audace, et se montre même téméraire.
Ce que l’image suivante peut donner à penser ne correspond pas à la réalité.
L’envergure de la Corneille noire culmine à un mètre, alors qu’elle dépasse le mètre 50 chez le Milan ; elle rend au moins 400 grammes à celui qu’elle agresse.

48 – Reconduite à la frontière