Un superbe reportage qui montre à quel point tu as de la patience et de solides connaissances de ton sujet. Ce qui à mon avis ne va pas l'un sans l'autre au risque de poireauter des heures pour rien.

Merci Robert...c'est vrai qu'une bonne connaissance du terrain et de ses habitants aide à affûter à bon escient...mais rien n'est jamais garanti...

L’automne est la saison du rut chez le cerf mais je traiterai spécifiquement de ce moment.
En fin d’été, les grandes hardes se forment sur les places de brame et les grands cerfs rejoignent ces places. Les joutes du brame font régulièrement exploser ces hardes.
Le début de l’automne est une belle période pour les groupes de biches. La nourriture est abondante et la tranquillité relative.
Une fois le brame terminé, les grands cerfs quittent les places pour rejoindre les quartiers d’hiver. Les biches ne tarderont pas à faire de même.

l'automne et ses brouillards...ces deux faons ont dû voir des choses ces jours là


bisbille dans le brouillard...le cerf élaphe est une espèce grégaire mais les petits conflits sont presque permanents...


voilà un très beau daguet...il est encore en velours en cette deuxième partie de septembre. Les daguets frayent en principe courant septembre .


la souille est un endroit important où on se débarrasse de la vermine et où on prend aussi du bon temps...surtout quand il fait chaud. Ici, le faon en a bien profité et la biche semble lui faire savoir qu'il est temps de laisser la place.


comme je le disais, les conflits sont courants. Les non boisés règlent ça à coup de pattes, ici deux faons. Les cerfs mulets en font de même. Il est intéressant d'observer que dans les hardes de mâles, alors que les plus vieux ont perdus leurs bois et que les jeunes les ont encore, ceux ci se vengent de leurs ainés qui ne peuvent plus se défendre correctement.


les joies de la souille...on peut observer que les animaux y prennent du plaisir


encore une illustration de coups de pattes...ce daguet a vraiment de tous petits bois pour un mois de septembre.


soir de pluie, les oreilles rabattues et l'attitude de la biche de face ne présagent rien de bon


joli trio de daguet, celui du centre à terminé de dépouiller ses bois alors que les deux autres sont encore en velours


daguet en pleine fraye


attention à la prise de bec


octobre, la nourriture se trouve encore facilement. Ce faon semble vouloir pousser sa mère...

Hello,

Ton fil est toujours aussi instructif et joliment illustré!

Des scènes intimes et intimistes, racontées avec la précision du spécialiste et illustrées de belle manière, Alain! Je suis toujours fan!

Bonjour, une collection impressionnante de situations différentes . Merci encore.

Belle suite Alain, images et commentaires

On voit que tu connais les bons endroits, quel bonheur!

Amicalement
Michel

J'aime bien l'ambiance "brume".

Merci à vous Yann, Joëlle, Jaques, Michel, Pierre-Michael et Robert...

C'est toujours le bonheur de passer par ici voir tes photos. On sent le plaisir et la connaissance que tu retires de la fréquentation de ces charmants cervidés. Et nous aussi, par ton intermédiaire, on se fait plaisir.
A force, on a l'impression de faire partie de la Famille.

Merci à toi Guzzlanv...

Le brame est un moment fort de l’année, pour les animaux et aussi pour beaucoup de photographes. Les places de brame sont prises d’assaut par beaucoup (trop) de monde. Certains se croient, malheureusement, dans un parc d’attraction…
Donc, le début de l’automne est la période du rut du cerf. Les grands mâles reviennent sur les mêmes places d’une année à l’autre. Sur "mes" places, le cycle de domination dure en moyenne cinq ans, après quoi le maitre de place est supplanté par un cerf plus jeune et plus fort. J’ai vu des animaux conserver leur domination plus longtemps, celui qui a duré le plus a tenu huit ans. La période de l’activité sexuelle serait en lien avec la diminution de la durée journalière de lumière, les cycles hormonaux des animaux étant liés à ce ratio jour/nuit.
Le taux de testostérone des mâles est multiplié par mille au moment du rut, ce qui augmente un peu leur agressivité.
L’oestrus des biches est très court et ne dure que quelques heures. C’est pourquoi les mâles pistent constamment les biches à la recherche de l’odeur qui leur dira si madame est réceptive ou non.
En bramant, le cerf se signale aux biches mais surtout à ses rivaux. C’est souvent suffisant pour dissuader un adversaire. Si ça ne suffit pas, les animaux tentent de s’impressionner physiquement. C’est la fameuse marche parallèle où les animaux se jaugent. Souvent ça suffit à dissuader le plus faible. Si les animaux sont de même force, l’affrontement a lieu.

le flehmen, attitude du mâle qui cherche par l'odeur une femelle en oestrus. La lèvre supérieure est retroussée, cette attitude n'est pas propre au cerf mais beaucoup d'espèces l'utilise


cette biche semble murmurer des mots doux à l'oreille du cerf


raire sous les flocons...il n'est pas rare chez moi que la neige tombe pendant le rut du cerf. Ce n'est quand même pas une situation qui a lieu chaque année.


le scénario le plus souvent joué...monsieur donne de la voix alors que madame est indifférente


une autre scène très fréquente, le cerf piste une biche en sortant et rentrant sa langue


une autre scène...elle est forcément fréquente...mais beaucoup moins souvent observée


très excités, les mâles labourent le sol avec leurs bois


marche parallèle dans le brouillard...une belle forêt d'andouillers


les deux maitres de place...sur cette place où j'ai suivi de nombreux brames, c'était souvent comme ça. Deux cerfs principaux tenaient la place mais un des deux avait plus souvent les biches. Ici "le gris" cerf que j'ai suivi durant six ans regarde "le folo" qui a les biches et ne semble pas prêt à partager


le brouillard est souvent présent en automne. C'est une composante que j'aime bien s'il n'est pas trop épais et permet quand même un certain champ de vision. Ici le 12 cors est tout proche.


un des tous beaux cerfs que j'ai eu le plaisir de suivre, il a malheureusement été abattu à la chasse alors qu'il était à son apogée. Là il était 12 cors et n'était pas encore maitre de place.


le voici deux ans avant sa mort alors qu'il était maitre d'un beau harem

Récit, légendes et images se complètent parfaitement, Alain, pour faire de ce post sur le brame un sujet remarquablement bien présenté! C'est beau, c'est clair, c'est bien documenté et c'est toujours passionnant!

Comment peut-on tirer si des animaux aussi majestueux juste pour le plaisir ?

Bonsoir, le câlin de la biche est superbe. Pour le reste, c'est grandiose, j'ai fait quelques brames mais jamais je n'ai abordé les animaux d'aussi près et avec cette lumière.