Bonsoir Patrick

Quelle chance d'avoir des grives à demeure, et même sur le chemin de ton site préféré, si j'avais quelques visites en hiver dans mon jardin, il y a belle lurette que je n'en ai vu. Et cette belle photo du pic-vert, quelle dynamique, bravo.
Mais bien sûr celles qui m'attirent le plus ce sont les grues...j'avais fait le déplacement en Camargue une année avec Dominique pour les voir, mais pas faciles d'approche, les bougresses, tu as eu plus de proxi que nous....et c'est tant mieux pour toi, tu as pu faire quelques belles photos. Je te souhaite de les voir encore de nombreuses fois avant leur départ. J'espère quant à moi en voir en Camargue bientôt, si la météo le permet.
En attendant, belles fêtes de Noël à toi
Je t'embrasse

Un régal Patrick, ces images de grues au sol, tranquillement occupées à vaquer à leurs occupations sous tes yeux et sans se soucier de toi! Tu m'en donneras peut-être bientôt l'explication puisque tu retournes les observer encore et encore!
Je t'embrasse,

La Vie est parfois étrange.
Tu étais en pleine communication avec tes Soeurs les Grues et un pauvre Humain stressé qui passait par là n'y a vu qu'un automobiliste au bord de la route.
Je plains tous ces gens qui se déplacent les yeux fermés et les oreilles bouchées, totalement hermétiques au merveilleux, pressés qu'ils sont de joindre le point A au point B.
Mais, peu importe, tu étais là pour nous faire partager ces moments d'extases.
Merci à toi.

Bonsoir, l'adage que tu sites et bien français... des campagnes , qui sait observer les animaux...
Un sacré bol tout de même ton histoire. De combien as-tu recadré tes images qui nous paraissent les plus proches? parce que tu fais très fort , sans affût type "ferme des grues du Der"?

Elles sont bien sympas tes grues, profites en bien et merci pour ces belles photos de fin d'année

Chers amis,

La météo s'étant dégradée, ma visite aux Grues a été annulée, ce qui me permet d'exprimer ma gratitude à Luna, Joëlle, Michel, Jacques et Robert.



Pour te répondre, Jacques, je te dirai que mon histoire doit finalement assez peu au bol (à part la dose normale qui nous est nécessaire) mais plus à la documentation, au repérage, et à la répétition des visites.
Mes images au sol ont été cropées à 25%, un peu plus pour les vols.
La grande majorité a été prise par la fenêtre de la voiture.
Pour la dernière séance, je n'avais pas d'affût et rien d'autre pour me dissimuler que l'affection que je porte aux oiseaux.
Comme j'en ai profité à de nombreuses reprises, je finirais par penser comme Michel que l'oiseau reconnait en moi un ami qui ne lui inspire aucune crainte.

Amitiés,

Patrick

Je crois aussi que tu parles oiseau et tu en es bien récompensé.

Tes images sont belles et j'imagine le plaisir que tu as eu à les côtoyer de si près.

Joyeux Noël

Michel

Chers amis,

Avant le moment des vœux et des rétrospectives, je me risque à une ultime mise à jour pour cette année qui va bientôt faire place à la suivante, en renouvelant mes remerciements à tous mes visiteurs et, plus encore, à ceux qui ont pris le temps de me laisser un message.
J’espère ne pas vous lasser trop avec cet oiseau, mais, au premier signal de votre part, je cesserai, c’est promis.

Amitiés,

Patrick


Pourquoi ce titre direz-vous ?
Sans doute pour associer à cet oiseau un virtuose, Frédéric Chopin, qui aurait pu leur consacrer une sonate ou un mouvement.
Et puis pour la simple raison que si les nids de la Grue sont les plus nombreux en Russie (environ 32 000) ou en Suède (17 000), la Pologne compte parmi les aires qu’elle préfère avec 12 000 couples nicheurs.
Seul avec elles (car elle n’est que très rarement seule pendant son hivernage), je suis plus familier en les appelant « Mes petites » ou « Mes cocottes » ; familier mais pas vulgaire, du moins j’espère.
Tomber amoureux à cet âge ? Oui, ça n’aurait rien de raisonnable, mais cette passion est loin d’être nouvelle, puisqu’elle a dépassé la quarantaine.
N’y tenant plus, cette année, j’ai, enfin, bougé ma vieille carcasse, imaginé et tenté. Des heures, des journées entières, si vous ajoutez les trois heures de route aller-retour…
On a l’âge de ses artères et je dois donc être encore jeune si j’en crois les battements de mon cœur quand je vais au pays de la Grue.
Moins véloce, plus raisonnable, par force, mais transis encore.
Je dois avouer que si mon amie est parfois tolérante, même confiante, elle est, le plus souvent méfiante, pour ne pas dire farouche.
Et, plus le Groupe est important, plus la défiance augmente.
J’en ai fait les frais lors de ma dernière sortie, tentant une approche, à pas de sioux, pourtant bien caché par les arbres, les buissons et les fougères.
Je n’ai pu qu’assister, admiratif, qu’à un envol collectif de toute beauté sans parvenir à prendre le moindre cliché, à cause de ces satanées fougères, incapables de couvrir l’approche, mais très douées pour cacher la scène à l’objectif.
J’ai ai pris plein les yeux et plein les oreilles car ce sont des centaines de Grues que j’ai pu voir.

30 – Solitaire pour une fois


31 – Une fois encore


32 – Envol en famille


Suivre un oiseau, tenter de découvrir les petits secrets de sa vie est véritablement passionnant.
A présent, je connais, entre autres, l’attitude de la Grue qui précède son envol : penchée vers l’avant, cou tendu, elle court sur quelques pas avant d’ouvrir les ailes.
C’est un peu, dans un style bien différent, la dernière posture avant l’envol, comme on peut l’identifier également chez les canards de surface.
On est frappé par l’élégance de certaines attitudes en vol qui diffèrent, certes, des véritables danses qu’on peut observer un peu plus tard dans l’hiver, ce sont souvent des ballets artistiques.
Ces visites m’ont aussi réconcilié avec le maïs, une plante grande consommatrice d’eau mais qui fait tant pour favoriser l’hivernage.
On remercie ces braves gens qui cultivent ainsi leurs terres et offrent le couvert à ces oiseaux qu’on aime tellement voir.
Et puis, comme à chaque fin d’après-midi, les cohortes s’élancent paisiblement vers le dortoir assez distant.

33 – Le ballet des Grues


34 – Figures aériennes


35 – En route, c’est bientôt l’heure

Une sonate en grue majeur? Oui, tu as raison, Patrick, elle le mérite et ton coup de coeur est naturel, car n'est-elle pas porteuse de multiples symboles qui vont du retour cyclique à la vie (migratrice), en passant par la longévité, la fidélité, la pureté et d'autres encore! Bien des atouts pour tomber amoureux, n'est-ce pas? Et puis, plus prosaïquement, il y a aussi la joie du naturaliste de pouvoir, ainsi, la côtoyer de près! On aime toujours les oiseaux que l'on réussit à approcher! Continues à nous parler, à nous montrer, le ballet des grues! On ne s'en lasse pas!
Je t'embrasse,

Belle fin d'année avec les grues, tes amies Patrick.
C'est vrai que tes textes pourraient être de Stendhal tant on y ressent l'émotion pour tes belles cocottes (c'est comme cela que j'appelle mes 3 filles!

Bonne année 2017 pleine de cocottes encore
Amicalement
Michel

Lorsque j'étais en Pologne au mois de mai, j'en ai vu. Mais sur leurs aires de reproduction elles sont en couple ou en très petits groupes. Elles sont donc assez difficiles à repérer dans ces immenses étendues d'herbes hautes, mais c'est vrai qu'il y en a un peu partout....

Quoi qu'il en soit, je vois que tu en as bien profité

Il n'y a pas d'age pour se passionner à nouveau et tu en es la preuve .
Passer du temps à observer ,découvrir, approcher apprivoiser ,c'est dans les gènes et cela ne te lâchera jamais et c'est tant mieux ,ce qui nous permet de découvrir une fois de plus ta prose si bien ciselée et tant pis si cette fois-ci la proximité ne t'étais pas favorable ,cela ne donne que plus de valeurs aux séries précédentes .
Bonne fêtes à toi Patrick et même si je suis loin d'ici dans le Pacifique avec 10 heures d'avance sur vous,je n'oublie pas mon patois d'adoption .
"A l'an que ven que se siam pas mai que siguem pas mens"

Dominique

Chers amis,

Merci à vous tous.
Il y a maintenant un an, ému par ces voix qui venaient de la nuit, du brouillard, j’avais commis ces quelques lignes.
Ma passion est ancienne et remonte à cette époque vendéenne de mon enfance puis des quelques décennies qui l’ont suivie avant que je ne rejoigne la Gironde pour des raisons professionnelles.
C’est dans la réserve de Saint Denis du Payre que j’ai fait la connaissance de cet oiseau mythique ; créée par le Directeur de l’époque de la LPO, Michel Brosselin, avec lequel j’ai passé de longues soirées.
Trop tôt disparu, tué par un taureau, un comble pour lui qui connaissait la nature mieux que sa poche, il reste dans mon souvenir un conseiller, un ami, et l’homme qui a photographié le Courlis à bec grêle.
Je vous parlerai ensuite de la visite que j’ai rendue aux Grues pour leur souhaiter la bonne année, chose que je n’avais pas pu faire plus tôt.

Amitiés,

Patrick



Le brouillard ne s’est pas levé
Le vent paresseux des altitudes
Lui a permis de séjourner depuis hier
Depuis le matin
Jusqu’au soir
Même à la nuit bien noire

Il fait frais, presque froid
Il est tard quand
Des accents bien connus
Interpellent une oreille
Attentive
Amicale à l’écoute toujours

Quelques grues se déplacent
Il est trop tôt pour elles
De migrer
Mais elles vont déjà
D’un point à l’autre pourquoi
C’est un secret des Grues

Perdues croyons nous
Dans la brume
Elles échangent des mots
Cris de contact
Ou bien chants d’infortune
Des paroles émouvantes

Quelle force indomptable
Quel inouï courage
Peuvent-ils ainsi commander
A l’oiseau
Nul ne peut le savoir
A part lui

Mais cette tendre ignorance
Est mère des émotions
Du bonheur
Et du rêve merveilleux
Qui surgissent quand les Grues
Trompettent une nuit d’hiver

En ce jour, annoncé faste, du 3 janvier, je suis parti le cœur en fête sans aucun doute en tête, conforté par des prévisions météorologiques unanimes qui annonçaient le grand soleil, lequel, du reste, régnait au-dessus de ma maison depuis le départ.
Au fil de la route, j’ai vu avec crainte et dépit les nuages s’amonceler, devenir plus épais, pour arriver sous un ciel vraiment gris.
Il faisait frais, car le thermomètre n’a jamais dépassé 1 degré.
L’âme reste chevillée au corps et, contre mauvaise fortune, on fait bon cœur, impatient et sceptique, mais ne perdant pas l’espoir.
A près de 14 heures, quelques timides éclaircies se sont manifestées, enfin.
Courant d’un lieu à l’autre, je ne fus pas déçu.
Mes amies les Grues étaient assez patientes et paisibles.
Dans leurs comportements, j’ai pu voir des promesses de parades dans ces petites querelles plus nombreuses.
Les Grues étaient d’humeur volière, à ma grande joie.

36 – Envol classique


37 – Entrechats


38 – Le sol approche


Ces lumières étaient vraiment irréelles. Les Grues paraissaient blanches sous cet éclairage qui annonçait peut-être la montée de brouillards givrants dont nous avons été gratifiés le lendemain.
Certes, la gestion de ce genre de lumière est plus qui difficile.
Mais quelle beauté.
Le spectacle était grandiose et de nature à marquer les souvenirs.
Bien sûr, dans cette bonne humeur ambiante, mon amie m’a offert quelques poses au sol, assez proches.

39 – Histoire de famille


40 – La Dame au plumeau


41 – Famille aussi au ciel


Un peu avant seize heures, j’ai dû prendre congé parce que l’astre était au repos.
A contre cœur, je suis parti, en présentant mes excuses à ces bienveillantes compagnes.
Et dix kilométrés plus tard, le ciel était dégagé.
Ces caprices du ciel ont bien de quoi faire pester.
Il faut admettre que, comme l’oiseau, le soleil et les nuages font ce qu’ils veulent.
J’ai remercié les Grues en les félicitant pour leur élégance et leur beauté.
En leur disant « A bientôt ».
Demain, peut-être…

Je retrouve chez toi, Patrick, dans cette observation des Dames Grises, la même passion, la même implication, le même engagement total que pour mérops. Heureux homme qui sait ainsi approcher, comprendre, aimer l'oiseau et partager avec lui! Et en ramener des images de proximité assez rares, par leur diversité et le panel des attitudes présentées. Superbe évocation, multiforme, mêlant poésie, récit naturaliste et belles images !
Je t'embrasse,

Chez moi, il n'y a que l'avant dernière de nette ???